Depuis ses deux succès d'étapes l'an passé au Tour Nivernais Morvan, David Menut n'avait plus eu l'occasion de lever le bras à l'occasion d'une course sur route. C'est chose faite ce samedi au Tour du Charollais (voir classement). Le sociétaire de la formation Creuse Oxygène Guéret revient pour DirectVelo sur son succès du jour. 

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ce succès ?
David Menut : Ce n'était que ma quatrième course sur route de la saison. Je me sentais déjà bien la semaine dernière à Paris-Mantes-en-Yvelines, et je suis très content d'avoir gagné aujourd'hui (samedi).  

« J'AI PLUTÔT BIEN GÉRÉ »

Tu n'as pas été tout de suite à l'avant...
En effet, nous avons raté le coup du départ qui est parti après à peine une minute de course. Il y avait beaucoup de monde, c'était un peu bizarre d'ailleurs comme début de course. On n'a pas été assez vigilant. On a essayé de rester placé et de suivre les relances. Finalement, ils ont réussi à prendre pas mal de champ, jusqu'à 2 minutes. Et nous sommes seulement rentrés sur les GPM juste avant le circuit final. On est ressorti avec un groupe d'une vingtaine de coureurs, ce qui fait qu'on s'est retrouvé environ 40 à l'avant.

La course a ensuite été assez décousue...
Ca n'a pas vraiment contrôlé, ça n'a pas arrêté d'attaquer. Etant donné que j'étais tout seul, j'ai essayé de faire au mieux. J'ai un petit peu joué au poker car je ne pouvais pas suivre tous les coups. J'ai plutôt bien géré car j'arrive à chercher la victoire alors que j'étais tout seul devant, tant mieux.

« JE SAIS QUE ÇA NE VA PAS ÊTRE ÉTERNEL »

Est-ce que tout le monde pointait Jérémy Cabot ?
C'est sûr que Cabot avait la pancarte comme depuis le début de l'année. Il marche très fort, il a vraiment gagné de belles courses en début de saison. Ils étaient trois-quatre de Dijon à l'avant. Il ne s'est pas retrouvé esseulé. Il courait plutôt bien. Il a fait le choix d'attaquer à un tour de l'arrivée dans la bosse finale. Il a même attaqué très fort je pense, il s'est retrouvé tout seul, il était vraiment esseulé. S'il avait réussi à emmener deux ou trois  autres coureurs avec lui, ça aurait peut-être été différent. Du coup, on l'a repris à l'opposé du circuit, à 5-6 kilomètres de l'arrivée. C'est à ce moment-là où mon groupe et moi sommes ressortis. Derrière, ça a fait un petit rideau et on s'est très vite bien organisé pour reprendre les deux coureurs du CR4C Roanne (Louis Louvet et Nathanaël Gery, NDLR) à deux kilomètres de l'arrivée et à se disputer la victoire finale dans un sprint à six ou sept.

Qu'espères-tu de cette saison ?
Je me suis remis au cyclo-cross à fond, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir cet hiver, j'ai retrouvé l'équipe de France. Ca se passe bien à Creuse Oxygène Guéret, on me fait confiance et je reprends beaucoup de plaisir à courir comme ça. Nous avons un effectif qui est un peu plus jeune. Je vais encore essayer de faire un petit bout de chemin sur mon vélo, je sais que ça ne va pas être éternel et pourquoi pas former un peu les jeunes même si je n'ai quand même pas 35 ans. Je commence à avoir un petit peu d'âge, j'ai eu 27 ans ce mois-ci. Demain (dimanche), je cours à Dijon-Auxonne-Dijon, ensuite je serai présent au Tour de Saône-et-Loire et au Circuit Boussaquin.