Cyclisme. Un entretien avec Paul Ourselin avant le Paris-Camembert 2019

Paul Ourselin, après des débuts à Saint-Pierre-en-Auge et Livarot, a commencé sa deuxième saison chez les professionnels. Il sera sur Paris-Camembert (Pont-Audemer-Livarot), mardi.

Paul Ourselin fait partie des candidats à la victoire sur le 80e Paris-Camembert.
Paul Ourselin fait partie des candidats à la victoire sur le 80e Paris-Camembert. (©Le Pays d’Auge)
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Depuis le début de la saison, Paul Ourselin a coché la date du 16 avril 2019. Le coureur professionnel de la Direct Energie… qui se nomme désormais Total Direct Energie, attend avec ambition le 80e Paris-Camembert qui arrivera à Livarot dont il connait les routes tout simplement puisqu’il est le local de l’épreuve professionnelle. Entretien.

Paul Ourselin, comment vous sentez-vous en ce début de saison ?

Je me sens bien. J’étais bien en début de saison, mais je suis tombé à Bessèges. Du coup, j’avais des douleurs aux cotes qui m’ont empêché d’être bien sur le vélo. Avec l’ostéopathe, les douleurs sont passées. Les sensations reviennent. Je me sens de mieux en mieux. Je récolte désormais les fruits de ma préparation, c’est de bon augure.

Vous entamez votre deuxième saison chez les professionnels. Avez-vous le sentiment d’avoir beaucoup progressé depuis que vous êtes professionnel ?

Je sens que j’ai passé des paliers. Cela se vérifie rien que par mes sensations en course. Les tests que l’on peut faire l’hiver. Je sens que progresse un peu tous les ans. J’ai 24 ans, je ne suis pas encore arrivé à l’âge le plus mûr pour un coureur cycliste qui est de 27-28 ans. J’ai toujours progressé un peu tous les ans. Cela se vérifie par les chiffres.

« Je m’entraîne sur ces routes-là tous les jours »

Paris-Camembert, pour vous, c’est une course particulière puisque vous avez fait vos premières armes au club de Livarot ?

Il y a plein de belles courses qui font rêver. Pour moi, Paris-Camembert, c’est la course de l’année. Je suis à domicile et devant mon public. Il y a forcément un surplus de motivation. Je l’aborde de manière différente. Je suis toujours motivé de février à octobre, mais ce jour là, on arrive à se transcender… à aller chercher le plus de motivation.

Vous connaissez évidemment le parcours… est-ce un avantage ?

Je connais le parcours par coeur. Je m’entraîne sur ces routes-là tous les jours. Le final cela tourne pas mal avec des petites routes. Les DS (Directeur sportif) ne connaissent pas forcément tout. Tous les enchaînements sont difficiles à comprendre. Pour moi, c’est normal. C’est un parcours avec des routes sinueuses, des côtes difficiles. Il faudra être bien placé en bas des bosses pour ne pas prendre de cassure. C’est un plus de connaître le parcours. Maintenant vue la difficulté, il faut aussi le physique. Il faudra aussi avoir les jambes.

Avez-vous reconnu le parcours ?

J’ai fait l’enchaînement des boucles dans le final. J’ai fait l’enchaînement dans le même sens comme une course. En gros, j’ai fait les deux dernières heures de course en partant du premier passage à Livarot.

Connaissez-vous la nouvelle difficulté… la Butte des Fondits ?

Je la connaissais un peu avant. Ce n’est pas un endroit que je fréquentais forcément. C’est très dur, un endroit stratégique aussi… c’est plus dur que la côte de Saint-Michel de Livet. On ne bascule pas aussitôt sur la descente. Il y a moyen de faire des écarts. C’est un moment clé du final, mais le retour sur Livarot peut être long aussi. Il faudra être solide pour résister à un petit groupe qui peut revenir.

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« C’est aussi un sport très tactique »

Où va se jouer ce 80e Paris-Camembert ?

Il n’y aura pas un peloton massif après la Butte des Fondits. La descente se fait bien mais on ne voit pas les échappés. Mais, après, il y a tout le retour sur Livarot. Les coéquipiers de certaines équipes peuvent favoriser un retour d’un groupe d’échappée. Maintenant, c’est difficile de faire le scénario avant le jour de la course.

Quelles sont vos chances ?

C’est une épreuve de Coupe de France, une épreuve où je peux avoir ma carte à jouer. Je cours après ma première victoire. Si cela peut être à Paris-Camembert, cela vaudrait deux victoires (rires).

Vous êtes dans l’équipe du tenant du titre… Est-ce un plus ou un moins ?

C’est un avantage d’être dans l’équipe de Lilian Calmejane car je peux profiter du marquage que cela peut créer. Il est de plus en plus marqué sur ce genre de course. S’il veut sortir, c’est forcément en costaud.

Quand discuterez-vous de la stratégie de course ?

On ne peut tirer de plan sur la comète. On ne sait jamais comment cela peut se passer. Maintenant, il y a des choses dont on discute au briefing et des choses qui se décident pendant la course en fonction de la forme du moment.

« Quand on connaît un peu les courses, on se fait moins piéger »

Quand sait-on si on est dans un bon jour ?

Sur Paris-Camembert, on le sait vite. Sur les courses difficiles, on le sait même très vite.

Est-ce que l’expérience compte sur ce genre de course ?

Quand on connaît un peu les courses, on se fait moins piéger. Le niveau physique est, de plus en plus, homogène. Tout le monde s’entraîne bien et a aussi une bonne hygiène de vie. Les différences physiques sont plus faibles. Ce qui va jouer, c’est la capacité à s’économiser, le classement en course. On a beau être fort physiquement, c’est aussi un sport très tactique. On voit où la décision peut se faire.

Et en point de mire, il y a le Tour de France… vous y pensez ?

Cela parait loin, c’est le Graal le Tour de France. L’an passé, cela s’est joué à pas grand-chose que je puisse y participer. C’est encore loin et compliqué. Ce serait l’objectif pour juillet, mais il faudra montrer avant que je peux avoir ma sélection. Je voudrais découvrir un grand tour.

Avez-vous le sentiment d’avoir beaucoup progressé depuis que vous être professionnel ?

Je sens que j’ai passé des paliers. Cela se vérifie rien que par ses sensations en course. Les tests que l’on peut faire l’hiver. Je sens que progresse un peu tous les ans. J’ai 24 ans, je ne suis pas encore arrivé à l’âge le plus mûr pour un coureur cycliste qui est de 27-28 ans. J’ai toujours progressé un peu tous les ans. Cela se vérifie par les chiffres.

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