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CYCLISME Arnaud Démare avant Paris-Roubaix : « J’ai une revanche à prendre »

Frustré par une édition 2018 manquée (61e), Arnaud Démare espère briller sur Paris-Roubaix dimanche.
Valentin JACQUEMET, à Compiègne (Oise) - 13 avr. 2019 à 06:15 - Temps de lecture :
Photo Le DL/Thierry GUILLOT
Photo Le DL/Thierry GUILLOT

Arnaud, comment vous sentez-vous à deux jours de Paris-Roubaix ?

« Je me sens bien. Si on repart sur les sensations du Tour des Flandres, je suis confiant pour la course dimanche. Je pense avoir retrouvé la même forme que l’an passé. Je suis sur une forme ascendante. Après, je suis loin d’être l’un des favoris cette année. Je n’ai pas eu de résultats sur les classiques comme on le voulait. » 

Ne pas être favori peut-il aussi être une bonne chose ?

« Oui, ça peut être bien. Il est arrivé que des coureurs se soient imposés sans être favori à Paris-Roubaix. Même des surprises comme l’an dernier avec Silvan Dillier qui termine deuxième. Il faut y croire et j’y crois ! C’est vraiment très ouvert, plus que les autres années. On a vraiment un peloton très homogène. » 

Que vous a-t-il marqué lors de la reconnaissance que vous avez effectué ce jeudi ?

« Le vent soufflait fort. Heureusement, ils en annoncent moins dimanche sinon cela aurait été violent. C’est toujours impressionnant de revenir sur les pavés. Quand tu fais la course, ça te marque mais tu oublies après. Alors quand tu reviens, tu te souviens que ça fait vraiment mal. Cela fait du bien de se remettre dedans avant dimanche. » 

Un Français n’a pas gagné Paris-Roubaix depuis Frédéric Guesdon en 1997. Cela rajoute-t-il une pression supplémentaire ?

« Non car j’ai une revanche à prendre sur l’année dernière. J’étais très attendu après un bon début de saison mais quand j’ai fini la course, j’ai déçu beaucoup de monde, y compris moi-même. Je veux prendre du plaisir sur cette course. L’an passé, j’ai subi toute la journée. J’ai moins la pression de décevoir cette année. On m’attendait au sommet alors que là, mise à part moi-même, l’équipe et mes proches, le grand public ne m’attend pas dans le haut du classement. J’ai toujours envie de bien faire, donner le meilleur de moi. L’an passé, j’ai tout donné mais ça ne répondait pas. On reste des êtres humains. » 

Quel est la qualité première pour gagner Paris-Roubaix ?

« Il ne faut rien lâcher et ne jamais baisser les bras. C’est plus mental que physique par rapport aux autres courses mais ce sont les plus forts qui se retrouvent devant. Tout le monde souffre. » 

Est-ce la course la plus dure ?

« Oui… Tu n’as pas mal qu’aux jambes. Tu subis de partout… Et c’est la plus belle car ce n’est même plus du vélo. C’est autre chose. Tu ne gagnes pas une course de vélo mais Paris-Roubaix. Cela va au-delà. Il suffit de rouler un kilomètre sur les pavés pour se rendre compte qu’on ne peut pas tenir là-dessus. On l’aime que le jour de la course. Le reste du temps, on n’aime pas les pavés ! Tu roules dessus pour aller chercher quelque chose. » 

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