Jérémy Cabot : « Elles ont mon numéro »

Crédit photo Perrine Sauvey

Crédit photo Perrine Sauvey

Jérémy Cabot est inarrétable ! Douze ans après Jérémie Dérangère, ancienne gloire du SCOD, le Dijonnais s'est offert Annemasse-Bellegarde 24h après sa victoire sur le Grand Prix de Saint-Etienne Loire. L'Aubois, qui a réglé au sprint un groupe de treize costauds, porte à cinq son nombre de succès en 2019 (voir classement). Il revient sur cette nouvelle victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Tout paraît facile pour toi en ce moment !
Jérémy Cabot : Non, aujourd'hui (dimanche), ce n'était vraiment pas facile ! Un peu comme hier à Saint-Etienne, je n'étais pas super dans le final. J'ai même eu un début de crampes. J’en ai peut-être un peu trop fait. Je suis sorti après Chez Padon. Il y avait vent de face, ils étaient beaucoup derrière et j'ai insisté sans doute trop longtemps. J'ai attendu leur retour puis j'ai essayé de récupérer un peu. J'ai remis une attaque dans la dernière bosse, à six kilomètres de l'arrivée. Je me suis fait contrer et j'ai failli « rester » là car j'ai pris une crampe. Mais je ne me suis pas affolé et j'ai réussi à rentrer.

« C'ÉTAIT CHAUD ! »

Comment as-tu géré le sprint ?
Je sais que je suis plutôt bien sur les sprints longs, après une course dure. J'avais un peu peur de Simon Buttner. Jimmy Raibaud a lancé de loin. Je savais que ça pouvait le faire si je prenais son aspiration. Je l'ai débordé à la toute fin, c'était chaud !

Que représente pour toi Annemasse-Bellegarde ?
Je n'avais jamais participé à cette épreuve. J'en avais souvent entendu parler. Je ne l'ai pas trop dit hier après ma victoire à Saint-Etienne mais j'avais en tête de faire le doublé. Ce sont deux belles courses. Je suis super content de les gagner, surtout avec la manière. Toute l’équipe a bien roulé. Les autres nous ont laissé faire les efforts, ce qui est normal. Mais nous avons assumé.

Tu sembles inarrétable !
Non mais je marche bien, je suis en forme. J'essaie d'en gagner le plus possible. Je suis dans une bonne spirale. Je suis en confiance. En amateur, quand on marche, on est tous les week-ends dans le jeu sauf si on se fait piéger. En arrivant sur une course, je sais que je vais pouvoir jouer alors ça enlève de la pression. Le jour où ça ne marchera pas, ça ne sera pas grave. J'espère qu’un coéquipier en profitera.

« JE FAIS TOUT POUR Y RETOURNER »

Le vainqueur d'Annemasse-Bellegarde est souvent passé pro derrière...
Les derniers vainqueurs ont gagné jeunes ici. Moi, je redescends de chez les pros. Mes deux saisons à Roubaix-Lille Métropole m'ont donné de la force. Ça m'a permis de progresser. Ça me fait plaisir de gagner ici quand je vois le palmarès. Mais le fait de repasser chez les pros ne dépendra pas de moi. Je fais tout pour y retourner. Je m'entraîne dur en me disant que je repasserai pro l'an prochain. Je ne veux donc pas perdre un an.

Une place s'est libérée dans la Conti Groupama-FDJ...
Je ne lis pas tout ce qui se dit. Il y a toujours beaucoup d'histoires. On ne sait pas s'ils vont prendre un coureur. A ce jour, je n'ai aucun contact avec des équipes pros. Je fais mes courses, je suis focalisé sur ma saison. Si les équipes veulent m'appeler, elles ont mon numéro ! (sourires)

Penses-tu au Challenge BBB-DirectVelo ?
Quand on est bien classé, on y pense tous un peu. On essaie de battre les autres, comme sur une course. Il n'y a pas de calculs à faire. Le but est de gagner ou de faire du mieux possible sur les courses. Le reste, ça suivra. Je ne vais pas courir le week-end prochain. Puis il y aura Paris-Mantes, le Tour du Charollais, Dijon-Auxonne-Dijon, les courses par étapes... J'ai hâte de remonter sur un vélo de chrono car ça commence à faire un petit moment que ça ne m'est pas arrivé.

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