Jérémy Cabot : « Je pensais me faire déborder »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Celle-ci, Jérémy Cabot ne risque pas de l’oublier ! Ce dimanche, le sociétaire du SCO Dijon a remporté Paris-Troyes (1.2) face aux équipes professionnelles, et face aux éléments. Sur une épreuve marquée par deux terribles averses de grêle, de la pluie, du vent et des bordures, l’ancien professionnel a résisté à cette météo dantesque par périodes, ainsi qu'aux hommes forts dans le final pour arracher la victoire après avoir anticipé le sprint aux 500 mètres (voir classement). Le tout devant sa famille, sur la course qu’il venait voir depuis tout petit. Plus fort encore, il s’impose au nez et à la barbe du collectif de Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole, qui a roulé dans le final pour son sprinteur Pierre Barbier. Une formation à laquelle il appartenait encore l’an passé avant que l’on ne l’invite à faire son retour chez les amateurs. Jérémy Cabot est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as parfaitement réussi ton coup dans le final !
Jérémy Cabot : Oui, ça s’est déroulé comme je l’avais espéré. Il y a eu des bordures en début de course et je suis toujours resté devant, sans paniquer. En fin de course, nous n’étions plus qu’un petit peloton (26 coureurs précisément, NDLR). Je savais que j’étais battu d’avance au sprint, alors j’ai anticipé en attaquant aux 500 mètres. Derrière, ils ont hésité et m’ont laissé faire. Je pense aussi qu’ils étaient surpris. J’ai réussi à prendre quelques mètres d’avance et ça l’a fait ! Mais c’était très long, il n’aurait pas fallu que ce soit beaucoup plus long… Je pensais me faire déborder. Quand j’ai vu que ce n’était pas le cas, c’était un vrai soulagement.

Tu gagnes face à un plateau composé de plusieurs formations professionnelles, toi qui es de retour chez les amateurs cette saison…
Il y avait un beau plateau. C’est vraiment une belle course et c’est ma plus belle victoire !

Cette attaque au dernier moment, c’était ton plan initial ?
J’hésitais à attaquer au kilomètre, dans un faux-plat, mais en fait ça ne le faisait pas. Par contre, aux 500 mètres, je savais que ça pouvait le faire, même si j’ai eu de la réussite. Il en faut, et je ne vais pas me plaindre.

« C’EST LA COURSE QUE JE VOULAIS GAGNER DEPUIS TOUT PETIT »

Tu as aussi profité d’une équipe Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole qui a bloqué la course dans le final pour son sprinteur Pierre Barbier !
La météo, avec la grêle, et les bordures, ont épuisés pas mal de monde. Je crois surtout que plus grand-monde n’était capable d’attaquer dans le final. C’était très usant toute la journée.

C’est une revanche ?
Oui, un petit peu. La saison dernière était un peu compliquée mais là, je suis bien. Depuis le début de l’année, je fais mes courses et je suis là pour en gagner. J’en ai gagné une belle aujourd’hui (dimanche) et ça fait plaisir, devant ma famille et mes amis. C’est la course que je voulais gagner depuis tout petit, la première course que je venais voir gamin. C’est un petit rêve qui se réalise. C’est chouette pour moi et pour ma famille.

Tu avais justement fait le choix de faire l’impasse sur la manche de Coupe de France DN1, Nantes-Segré, pour être présent ici...
Je savais qu’ils allaient pouvoir se débrouiller sans moi. D’ailleurs, j’ai vu qu’ils ont fait 3 (avec Nicolas Debeaumarché, NDLR). Je voulais courir ici, à domicile. C’est une course qui me tenait à coeur et je ne regrette pas ce choix.   

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