Cyclisme. Marc Fournier : « Que les blessures me laissent enfin tranquille »

Le puncheur-rouleur, natif d'Alençon, n'a pas été épargné par les blessures. Enfin remis, le coureur de 24 ans espère maintenant enchaîner les performances.

L'Alençonnais Marc Fournier reprend la saison avec l'objectif de se rassurer physiquement avant d'envisager des résultats.
L’Alençonnais Marc Fournier reprend la saison avec l’objectif de se rassurer physiquement avant d’envisager des résultats. (©Men In Glaz)
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En 2018, vous avez été sacré champion de France de poursuite par équipes. Mais votre retour sur route ne s’est pas passé comme prévu…

Une semaine après le championnat de France sur piste, j’ai participé au Tour du Poitou-Charentes. Je suis tombé lors de la troisième étape et je me suis fracturé une vertèbre, ce qui m’a mis à l’arrêt total. Deux mois sans sport et trois mois sans vélo.

Depuis, il a fallu refaire les bases, un gros bloc d’aérobie, du foncier. Cela s’est plutôt bien passé, j’ai passé un bon hiver et j’ai pu reprendre tranquillement la saison.

Comment s’est passé votre retour à la compétition ?

J’ai commencé au Tour du Gabon, avec la Tropicale Amissa Bongo fin janvier, ce qui m’a permis de refaire des blocs intensifs sur la route.

« Arriver en forme en avril »

Je reviens aussi d’Andalousie où l’on a participé à la Clásica de Almería et au Tour d’Andalousie ce qui m’a permis de recourir en peloton, de retrouver des sensations. C’était de la montagne donc c’était un peu plus compliqué pour moi mais c’était un bon bloc de travail pour envisager la suite comme il faut.

Et maintenant, quel est votre calendrier pour les mois à venir ?

J’ai eu mon programme pour le mois de mars durant lequel je resterai surtout à l’entraînement chez moi. Je ne ferai que deux courses en Belgique le 10 et le 22 mars. Je vais en profiter pour bien rouler, bien m’entraîner pour être prêt et espérer un beau programme au mois d’avril, qui est une période importante avec beaucoup de courses, beaucoup d’épreuves de Coupe de France (cinq épreuves entre le 5 et le 22 avril sur quinze au total, n.d.l.r). C’est bien d’arriver en forme à cette période.

Quels sont les objectifs en termes de résultats ?

Je n’ai pas forcément d’objectifs personnels, ou plutôt je ne peux pas vraiment en avoir puisqu’il faut avant tout me remettre en route. Après j’aimerais bien marcher très fort sur le Tro Bro Leon (le 22 avril en Bretagne, n.d.l.r), avoir de bons résultats sur les épreuves de Coupe de France mais l’objectif principal reste de retrouver un bon niveau et d’être performant à défaut de victoires.

Vainqueur en 2016 avec la FDJ et habitué de l’épreuve, l’Alençonnais espère encore être de la partie du 9 au 12 avril.
Vainqueur en 2016 avec la FDJ et habitué de l’épreuve, l’Alençonnais espère encore être de la partie du 9 au 12 avril. (©Franz-Renan JOLY | VITAL CONCEPT – B & B HOTELS)

Le Circuit de la Sarthe « me tient très à cœur »Espérez-vous faire partie du peloton sur le Circuit de la Sarthe ?
Bien sûr ! C’est une course qui me tient énormément à cœur. Depuis que je l’ai gagnée, j’y ai participé tous les ans donc j’aimerais y être à nouveau cette année.Avec quel objectif ? Celui de jouer une victoire personnelle ou de faire gagner un coéquipier ?
Le remporter personnellement, pourquoi pas, moi je ne cracherai pas dessus (rires) mais cette année avec l’équipe qu’on a il y aura sûrement un mec comme Arthur Vichot, Pierre Rolland ou même Cyril Gautier pour jouer le général donc être présent pour eux sur le Circuit de la Sarthe ce serait déjà très bien.

Un mot sur le projet Vital Concept – B & B Hotels qui, après seulement un an et demi d’existence, compte déjà des coureurs de talents, notamment ceux que vous venez de citer…

Je trouve ça très fort de la part de Jérôme Pineau (ancien coureur et manager général) parce que se lancer dans un tel projet et y arriver de cette manière en si peu de temps, c’est très fort.

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Après, ce qui serait vraiment top, ce serait de participer au Tour de France, ce qui permettrait au projet de passer un cap.

Comment accueillez-vous ces non-invitations sur la Grande Boucle ?

C’est comme ça, ce n’est pas nous qui décidons. Nous, on essaie juste de faire ce qu’il faut sur le vélo pour être pris.

Non sélectionnée pour le Tour de France, l'équipe Vital Concept de Marc Fournier ne désespère pas d'être de la partie dans un futur proche.
Non sélectionnée pour le Tour de France, l’équipe Vital Concept de Marc Fournier ne désespère pas d’être de la partie dans un futur proche. (©Franz-Renan JOLY | VITAL CONCEPT – B&B HOTELS)

Que manque-t-il à votre équipe pour en faire partie ?

C’est le comportement sur et en dehors du vélo qui compte. Les résultats aussi, bien sûr. C’est un tout car avoir des têtes d’affiche c’est bien beau mais s’ils n’ont pas les résultats et donc le niveau pour être sur le Tour, ça ne sert à rien.

On en est conscients et on fait ce qu’il faut sur le vélo tous ensemble pour montrer qu’on est une équipe soudée, capable de faire de gros résultats. On prétend vraiment à une place sur le Tour.

« Les résultats viendront »

Les résultats sont-ils en deçà de ce que vous espériez pour être sur le Tour ?

Non, on essaie d’être là à chaque course et même si le résultat définitif n’est pas à la clé, on montre que l’on a un collectif très fort comme sur le Tour du Haut-Var. Le comportement des mecs sur le vélo est très positif donc les résultats ne devraient être finalement que du bonus.

En tout cas en continuant comme cela, les résultats viendront c’est une évidence.

Votre objectif personnel en rejoignant Vital Concept ? B & B Hotels, c’était une participation au Tour de France ?

Oui je l’avais en tête bien sûr. Pas tout de suite, mais dans un futur proche. En tout cas, j’avais à cœur de m’épanouir, d’avoir ma carte à jouer sur quelques courses et de prendre du plaisir sur le vélo.

Les blessures qu'il a subi handicape de plus en plus Marc Fournier, qui doit redoubler d'efforts pour revenir physiquement.
Les blessures qu’il a subi handicape de plus en plus Marc Fournier, qui doit redoubler d’efforts pour revenir physiquement. (©Franz-Renan JOLY | VITAL CONCEPT – B&B HOTELS)

Quand on a des objectifs aussi importants que le Tour de France en tant que cycliste, comment accueille-t-on les blessures mentalement ?

C’est vrai que j’ai enchaîné pas mal de pépins physiques. Au début, ça passait bien parce que je me retapais vite et j’étais rapidement performant. Sauf que l’enchaînement de blessures fait que c’est de plus en plus dur de relever la pente donc forcément moralement c’est toujours embêtant de ne pas pouvoir finir sa saison ou de ne pas la commencer avec ses coéquipiers. Ça me met des bâtons dans les roues mais j’arrive à chaque fois à relativiser.

Je sens que j’ai de plus en plus de mal à retrouver mon niveau après une blessure, cela me demande encore plus de travail. J’ai mis beaucoup de choses en place pour y arriver cette année donc il n’y a plus qu’à continuer et si tout se passe bien, ça devrait le faire !

Que peut-on vous souhaiter pour ce début de saison ?

Simplement d’être le plus performant possible. Et si les blessures pouvaient enfin me laisser tranquille, ce serait le top.

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