Romain Combaud : « Il m’a manqué 200 mètres »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Une fois encore, Romain Combaud a tenté sa chance. Jamais avare de ses efforts, le sociétaire de la formation Delko Marseille Provence a pris ses responsabilités dans les quinze derniers kilomètres de la Drôme Classic, en anticipant l’ultime bagarre entre les grands favoris. Finalement repris quelques hectomètres plus loin, le coureur de 27 ans ne regrette pas son offensive, et se satisfait de son premier mois de compétition. Le natif de Saint-Doulchard (Cher) peut désormais se tourner vers Paris-Nice, le gros rendez-vous de la Continental Pro marseillaise.

DirectVelo : Tu as tenté ta chance en solitaire à quinze kilomètres de l’arrivée de la Drôme Classic. Pourquoi ?
Romain Combaud : J’ai vu que ça se regardait un peu, qu’il n’y avait plus trop d’équipiers pour Vital Concept, qu’Hivert et Calmejane étaient un peu isolés chez Direct Energie. En fait, il n’y avait qu’Hubert Dupont pour AG2R La Mondiale qui pouvait travailler. J’y suis allé, même si je voulais attaquer un peu plus tôt dans la bosse. Sur le plat, j’ai bien enroulé, et je savais qu’il restait encore deux petits pétards à passer. Quand je me suis fait reprendre dans la côte d’Allex, je me suis dit que ça allait faire mal dans la dernière côte (le Haut-Livron, NDLR). Par chance, le groupe s’est cassé en deux et ça a limité la casse. Je pensais que ça monterait encore plus vite.

« IL FAUT ÊTRE OPPORTUNISTE »

Tu avais encore l’énergie suffisante pour t’accrocher ?
Après 210 bornes et toutes ces attaques, j’étais un peu émoussé, et comme hier (samedi), il me manque quoi ? 200 mètres pour basculer et aller chercher un résultat… Mais bon, l’important c’est que la forme soit là, et de bien récupérer en vue de dimanche prochain. Je vais essayer de faire un beau Paris-Nice, pour l’équipe et pour moi. Après, on attaquera le deuxième tiers de saison. Ca va réussir !  

N’est-ce pas frustrant de tenter sa chance sans être récompensé ?
Je ne suis pas récompensé aujourd’hui (dimanche) mais il faut être opportuniste. Je n’ai pas trop mal couru : si je reste dans les roues pour faire 8e ou 10e, certes on aurait été très contents, mais Frédéric Rostaing préfère que j’attaque. Il me l’a dit hier par message : « Je veux que tu ailles devant ». C’est ce que j’ai fait.

Vous aviez placé Jérémy Leveau dans l’échappée principale de la journée…
On aime bien avoir quelqu’un dans l’échappée. Ca montre le maillot et je crois que Jérémy en avait besoin. Mais il n’y a pas eu trop d’écart de fait. Les équipes dans le peloton ne prennent plus vraiment trop de risque et ça rentre assez vite dans la journée. Donc les points d’appui devant (Siskevicius samedi, Leveau dimanche) ne nous ont pas trop servi. Je dois dire aussi que toute la journée ce dimanche, j’ai été très bien protégé par Evaldas. Il a eu confiance en moi, alors je me suis accroché pour récompenser son travail.

« IL ME MANQUE CETTE VICTOIRE... »

Qu’as-tu pensé du circuit final, avec l’ajout d’une difficulté supplémentaire ?
C’est bien de durcir les courses, quand c’est dur, quand on est en prise toute la journée. Là, en plus, il y avait des kilomètres, ça me plait. Il y a toujours un très bon plateau, c’est très relevé.

Quel premier bilan tires-tu de ton premier mois de compétition ?
C’est plutôt satisfaisant. J’ai fait de bons résultats. J’ai vraiment bien marché dès l’entrée de la saison à La Marseillaise (2e). Sur l’Etoile de Bessèges, ce n’était pas trop pour moi mais j’ai quand même fait le boulot. Le Tour du Haut-Var était plutôt satisfaisant : j’ai aidé Julien El Fares le vendredi et j’étais présent dans les arrivées de samedi et dimanche qui étaient dures. Maintenant, il me manque cette victoire que je dois aller chercher assez rapidement pendant que la forme est là.

Place désormais à Paris-Nice !
J’y vais ambitieux, on ne sait jamais comment ça peut se passer. Ca va vite, il y a des aléas de course, on peut se retrouver devant. Ca m’est arrivé il y a deux ans quand on ne se fait reprendre qu’au kilomètre. Il y a toujours des opportunités. Il faut y aller avec le couteau entre les dents et ne rien lâcher.

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