Arthur Vichot : « Il faut garder le moral »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Pour son premier mois de compétition avec Vital Concept-B&B Hôtels, Arthur Vichot espérait un autre bilan. Après sa 6e place ce dimanche sur la Drôme Classic (voir le classement), le Franc-Comtois a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette Drôme Classic ?
Arthur Vichot : C'est mitigé. Après mon mauvais début de saison, je suis content de me retrouver aux avant-postes. Je n'avais pas des super sensations aujourd'hui à part dans le final. Je suis content d'avoir été devant même si nous étions venus pour gagner. Nous avons pris la course en main.

« C’ÉTAIT TROP TARD »

Pourquoi ce choix ?
Nous voulions partir sur une bonne dynamique car ce n'est pas génial depuis le début de saison. Nous avons pas mal de blessés. Pierre (Rolland) est tombé ce samedi et nous ne savons pas ce qu’il a. C'est mieux de prendre la course en main plutôt que traîner sa misère derrière. Nous avons bien su gérer. Malheureusement sur le plat avant le mur de Livron, j'étais tout seul. Il y avait beaucoup d’attaques. Je venais de sortir avec Romain Bardet dans le mur d'Allex. J'ai donc préféré rester derrière avant le mur de Livron. Malheureusement, un groupe d'une quinzaine de coureurs est sorti. J'ai essayé de gicler de l'arrière pour revenir avec Romain, une nouvelle fois. Nous sommes revenus mais il n'était pas possible de revenir sur les meilleurs. C'était Madouas, c'était Vuillermoz... Des bons coureurs. C'était trop tard.

Tu t'es rassuré ce dimanche ?
J'étais poussif dans les ascensions longues mais dans les murs je pense qu’avec Romain, nous étions peut-être les deux coureurs les plus en jambe. Ça, c'est rassurant. Le bilan est mitigé. Je suis content d'être devant mais avec plus de « grinta », il aurait eu moyen de mieux faire. Je suis satisfait de mon équipe. Nous avons montré du caractère. Comme j'ai dit aux gars à l'arrivée, c'est en faisant des choses comme aujourd'hui qu’on apprend à devenir une bonne équipe. On ne progresse pas en restant derrière puis en baisant la gueule aux autres dans le final. Dans son projet, je pense que Jérôme (Pineau) a envie qu’on travaille de cette manière pour l'avenir.

« DES DÉTAILS QUI FONT LA DIFFÉRENCE »

Ce n'est pas le mois de « février » que tu avais dû imaginer...
Non, pas du tout effectivement. J'ai pour habitude de gagner, souvent, en début de saison. J'avais encore plus à cœur de briller cette année avec ce changement d’équipe. J'ai fait un gros hiver alors j'ai peut-être un petit contre-coup et ça paiera pour la suite. Je ne me suis peut-être pas rendu compte sur le coup mais j'ai tout changé cet hiver : d’équipe, d'environnement, de matériel, de vélo, de pédales... Ce sont des petites choses mais on fait 30 000 kilomètres par an. Ce sont des détails qui font la différence. Ça vient peut-être de tout ça. Il faut garder le moral.

Pour Paris-Nice ?
Là-bas, on va viser étape après étape. Avec l’équipe, nous avons la chance de pouvoir jouer sur différents terrains. Nous avons Bryan (Coquard) pour le sprint, Cyril (Gautier) et moi pour les étapes casse-pattes. J'espère que ça ira pour Pierre (Rolland) qui était notre carte pour la montagne. Nous avons une équipe complète. Nous voulons faire un beau Paris-Nice, offensif. Et on espère que ça va nous sourire lors d'une journée. 

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