Brice Feillu : « C’est le cyclisme moderne »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Brice Feillu a passé la journée de samedi dans l'échappée de la Classic de l’Ardèche (1.1), avant d'abandonner. Le grimpeur d’Arkea-Samsic a regretté que le peloton n’ait pas laissé plus de temps à l’échappée. Il est revenu sur sa journée pour DirecVelo.

DirectVelo : Avais-tu prévu de prendre l'échappée ?
Brice Feillu : Ça s’est bien passé. L’idée pour notre équipe était d’avoir un coureur devant et si c’était moi, c’était très bien. Ça n’a pas bataillé très longtemps pour prendre l’échappée. Il fallait quand même la prendre car c’était un départ en col, donc pas évident. Ensuite, on s’est tous bien entendu.

Pourtant, l’échappée n’a jamais réussi à creuser une énorme avance...
On a été un peu désorganisé quand il y a eu la chute du Burgos (Gibson, ndlr). On l’a attendu, on a même ralenti l’allure, il a mis très longtemps à rentrer en raison d’un problème de vélo. On a perdu pas mal de temps à ce moment-là mais on s’est dit que ce n’était pas si gênant, que le peloton allait nous relaisser du temps ensuite, mais en fait non. On n’a pas eu plus que trois, quatre minutes maximum ensuite, puis deux minutes trente... Ce n’était pas le scénario rêvé au final. J’imaginais qu’ils allaient nous laisser un petit peu plus de champ. Sachant que le final de course était vraiment très dur, ce n’était pas déconnant de le penser. Mais j’ai quand même pris du plaisir. Par un temps pareil, avec un peu de pluie et des risques de glissade, on est toujours plus crispé dans le peloton que devant. C’est plus plaisant.

« C'EST DOMMAGE DE COMPTER LA-DESSUS »

Comment expliquer cette méfiance du peloton vis-à-vis des échappés ?
J’ai envie de dire que c’est le cyclisme moderne qui veut ça. On leur laisse un peu de temps en début de course et tout à coup, « tac », on revient vite à deux, trois minutes et ça stagne. Pourquoi pas ? Mais quand tu es échappé, ce n’est pas très motivant. Le cyclisme moderne, c’est les watts, les capteurs de puissance… Et ça ne joue pas en faveur des échappés. C’est peut-être trop calculé. Quand tu es dans une échappée, tu espères toujours un peu un scénario imprévu. Mais maintenant, les imprévus, ça se résume aux chutes malheureusement. C’est dommage de compter là-dessus pour reprendre du temps.

Comment juges-tu ton début de saison ?
Actuellement, je ne suis pas dans une grande forme. J’ai fait un bon hiver, je me suis bien entraîné. En début de saison j’étais content et j’ai fait un bon Tour du Gabon. Je suis revenu en France, et dès l’Etoile de Bessèges, j’étais moyen. J’ai commencé à être gêné par des allergies. Au Tour du Haut-Var, entre les cyprès et les mimosas… Avant, je n’étais pas trop allergique, mais depuis trois ans je développe des allergies. C’est très pénalisant à cette période de l’année. Aujourd’hui (samedi), ça allait.

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