Jérémy Cabot : « Si j'avais su... »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Pas de doute, Jérémy Cabot est déjà en train de réussir son retour dans le peloton amateur. Lauréat d'une épreuve des Boucles du Haut-Var et 3e du Grand Prix du Pays d'Aix, le coureur du SCO Dijon a terminé 2e ce dimanche du Grand Prix de Puyloubier (voir le classement). Battu au sprint par l'Italien Christian Scaroni, l'ancien pro de Roubaix-Lille Métropole avait quelques regrets à l'arrivée. Il fait le point avec DirectVelo après sa très bonne première semaine de courses.

DirectVelo : Tu as semblé faire la course quasi-parfaite à Puyloubier...
Jérémy Cabot : Je suis sorti dans l'avant-dernier tour. Scaroni a attaqué une première fois. Il est resté planté entre les deux groupes. Je suis donc sorti et j'ai réussi à rentrer sur le contre. Scaroni a lui réussi à revenir avec Boris Orlhac. Il y avait toujours les six échappés devant mais il y avait dans notre groupe deux coureurs de la Groupama-FDJ et deux de Chambéry CF alors ils ont mis chacun un mec à rouler. Nous savions que les gars de devant étaient en bout de course, il fallait donc être patient. Ça s'est ensuite joué dans la deuxième partie de la bosse.

Où vous partez à cinq...
Ça s'est regardé un petit peu et nous sortons avec Orlhac, Scaroni, Carr et Lebreton. Mais ça ne s'entendait pas trop dans la descente. J'ai pris un relais et il y a eu une cassure juste derrière moi alors j'ai attaqué. Scaroni était juste derrière moi alors je l'ai attendu. Je me suis dit qu’on allait collaborer mais il n'a pas trop roulé. Il m'a en grande partie laissé faire le boulot. Je trouve ça un peu petit venant d'un coureur d'une équipe pro. Puis nous avons eu un sprint à la con... Il était dix centimètres devant moi quand on lance, il a pris l'intérieur, j'ai freiné et c'était fini. C'est bête que ça se finisse comme ça.

Regrettes-tu de l'avoir attendu ?
Il était juste derrière moi mais c'est sûr que je ne l'aurais pas attendu si j'avais su qu’il allait peu collaborer. C'est comme ça... C'est un fait de course.

« LA PROCHAINE FOIS, JE NE ROULERAI PAS AVEC LUI »

Quel sentiment domine quand on termine 3e puis 2e le lendemain ?
C'est dommage de ne pas avoir une course ce lundi ! Au Grand Prix du Pays d'Aix, c'était compliqué de faire mieux vu le scénario de course. Aujourd'hui (dimanche), il y avait moyen de gagner. Je n'avais pas toujours de très bonnes sensations pendant la course donc au final ce n'est pas si mal. Mais ça serait mieux de convertir les occasions même si j'ai gagné une épreuve des Boucles du Haut-Var.

N'as-tu pas la crainte de terminer la saison avec quinze places de 2 ou 3e ?
Oui, ça serait dommage !

As-tu peur de ça car on peut penser que tu seras très souvent à l'avant avec parfois un coureur plus rapide ?
C'est sûr qu’il y aura beaucoup de marquage. Il faut des courses difficiles pour faire la différence. C'est vrai que je risque de souvent emmener un mec plus rapide. Pour le moment, je collabore mais là je me suis fait avoir. La prochaine fois, je ne roulerai pas avec lui et il ne gagnera pas non plus. Mais bon ce n'est que le début de saison.

« JE NE CHERCHE PAS À ME VENGER »

T'attendais-tu à être si performant d'entrée ?
Je ne me sens pas au top de ma forme alors je ne pensais pas jouer les premiers rôles sur ces courses-là. C'est bien pour la confiance et pour l'équipe. Ça tire tout le monde vers le haut.

On a l'impression que tu veux tout « casser »...
Oui, forcément. Je ne cherche pas à me venger mais c'est sûr que je ne suis pas revenu chez les amateurs pour faire de la figuration. Je prends les courses les unes après les autres. Je vais enchaîner avec le Circuit de la vallée du Bédat, peut-être Bordeaux-Saintes pour remplacer le Circuit des 4 Cantons, Paris-Troyes (1.2) ou encore le Grand Prix de Saint-Etienne. Je peux essayer de marcher tous les week-ends. Il y aura forcément des courses où ça se passera moins bien mais contrairement à certaines années, je ne vais pas faire de fixation. Je peux marcher sur pas mal d'épreuves alors le but est de maintenir la forme.

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