Julien Bernard s’est lancé dans « une galère »

Crédit photo William Cannarella photographies

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Drôle de journée pour Julien Bernard. Sur les routes de la 1ère étape du Tour du Haut-Var, le sociétaire de l’équipe Trek-Segafredo a passé une grande partie de la journée en tête. Désireux de créer une première décision assez rapidement dans la course, il n’a finalement été accompagné que par les seuls Mathieu Burgaudeau et Damien Touzé. Avant de tenter le coup en solitaire dans la dernière heure de course, mais sans véritable espoir de pouvoir jouer la victoire. Élu combatif de la journée, le coureur de 26 ans est revenu sur sa journée auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Que t’a-t-il manqué pour réaliser un gros coup sur cette 1ère étape ?
Julien Bernard : Trois minutes (sourires). Non… Plus sérieusement, il n’y avait aucune chance d’aller au bout. Le peloton ne nous a vraiment pas laissé beaucoup de temps. Au début, je n’ai même pas vraiment compris pourquoi ils nous laissaient si peu d’avance. On était que trois devant. Je me suis dit qu’on allait prendre sept ou huit minutes, mais pas du tout. En plus, c’était vraiment une étape très dure, où l’on avait à chaque fois très peu de temps pour se reposer, mis à part la descente sur Vence dans les deux tours de circuit en début d’étape. A trois, c’était compliqué, mais on a essayé de jouer notre chance.

Plusieurs formations avaient promis de faire la course dès ce vendredi et ne pas vouloir tout miser sur le Mont Faron. As-tu été surpris de voir aussi peu de monde intéressé pour prendre l’échappée ?
Carrément ! Au début de course, j’ai laissé un peu faire et pas mal de coureurs bougeaient, y compris des représentants d’AG2R La Mondiale. J’ai fini par y aller et finalement, j’ai vu que nous n’étions que trois devant et que derrière, ça laissait faire. J’étais surpris et un peu déçu. A ce moment-là, j’ai vite compris que ça allait être dur…

D’autant plus que Mathieu Burgaudeau semblait en difficulté dans la première ascension, et que vous avez dû l’attendre !
Sur le coup, je me suis dit que je m’étais vraiment mis dans une galère sur cette étape (sourires). Mais ça aurait été encore plus stupide de partir à deux. J’ai dit à Damien (Touzé) qu’il fallait qu’on l’attende. Quand Mathieu est rentré, je lui ai dit d’essayer de souffler jusqu’à la fin de la descente de Vence mais qu’après, il faudrait qu’il essaie de nous aider. Et finalement, il l’a très bien fait. Il était même super fort, jusqu’à ce qu’il retombe… Il n’a pas eu de chance. En tout cas, je ne le connaissais pas trop mais ça a l’air d’être un bon coureur avec des qualités.

« JE N’AVAIS AUCUNE CHANCE FACE AU PELOTON »

Tu as quand même tenté le coup en solitaire dans le final...
Encore une fois, Damien et Mathieu ont super bien roulé mais une fois à Grasse, il fallait que j’essaie d’aller le plus vite possible pour aller au moins jusqu’au pied du Tanneron tout seul. C’est pour ça que je suis parti seul. Malheureusement, ce n’était pas une vraie descente mais un faux-plat descendant et je n’avais aucune chance face au peloton.

Que pouvez-vous espérer, avec l’ensemble de l’équipe Trek-Segafredo, du week-end à venir ?
Giulio Ciccone a terminé 3e de l’étape. Il a l’air en pleine forme, c’est bien pour l’équipe. Maintenant, c’est assez clair pour la suite du week-end. On va jouer sa carte. C’est un très bon grimpeur et les deux dernières étapes peuvent lui convenir. Il peut gagner le général. Mais on aura aussi d’autres cartes.

Ton rôle a-t-il encore évolué dans l’équipe en ce début de saison 2019 ?
Oui, je pense avoir une place encore un peu plus importante dans le groupe. Mon gros rendez-vous du début de saison sera Paris-Nice. Je ne pense qu’à ça. J’ai préparé cette course à fond depuis ma reprise et j’ai effectué quelques reconnaissances la semaine dernière. Ça devrait me servir. Je veux profiter de Paris-Nice pour passer un nouveau cap. Je pense que 2019 pourrait être une belle année pour moi. 

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