Tour de France : «Il me reste à conquérir la plus haute marche», assure Romain Bardet

Le coureur d’AG2R La Mondiale débute sa saison, ce vendredi, sur le Tour du Haut Var. Pour continuer à progresser il s’est fixé des objectifs plus élevés que jamais.

 « J’aimerais vraiment réussir à être celui qui concrétise sur les gros événements », espère Romain Bardet.
« J’aimerais vraiment réussir à être celui qui concrétise sur les gros événements », espère Romain Bardet. LP/Philippe de Poulpiquet

    À 28 ans, Romain Bardet (AG2R La Mondiale), débute, ce vendredi, à l'occasion de la première des trois étapes du Tour du Haut Var, sa 8e saison professionnelle. Il l'espère plus riche de grands succès que par le passé.

    Cela vous a démangé de voir la saison reprendre sans vous ?

    ROMAIN BARDET. Bien sûr, je suis compétiteur. Après, c'est moi qui avais demandé à reprendre plus tard. J'aime bien prendre mon temps l'hiver pour vraiment construire des fondations solides. Et puis j'ai appris à me connaître : je n'ai jamais été un coureur de début de saison et je le suis de moins en moins. Après, je suis heureux d'attaquer par des courses en France. J'ai été patient jusque-là mais je suis content que mon heure arrive!

    Pouvez-vous évaluer votre niveau physique actuel ?

    Non. C'est la compétition qui le dira. J'ai cinq jours de courses intenses d'ici Paris-Nice (NDLR : avec les Boucles Drôme Ardèche des 2 et 3 mars). L'idée est d'aider les copains, de me faire plaisir et de monter en puissance.

    Dans votre discours sur vos objectifs, vous semblez parler plus facilement de victoires que de podiums. Pourquoi ce changement ?

    Je suis resté le même homme. Néanmoins c'est vrai que j'aimerais vraiment réussir à être celui qui concrétise sur les gros événements. C'est mon nouvel objectif de carrière. J'ai eu la chance de faire des podiums sur toutes les épreuves qui me tenaient à cœur. Maintenant, il me reste à conquérir la plus haute marche et c'est certainement la plus dure. Mais j'ai besoin de me fixer des objectifs un peu plus élevés pour essayer, justement, de continuer à m'améliorer, même après huit ans chez les pros, et garder cette flamme.

    C'est votre 2e place lors des derniers Mondiaux qui a créé ce déclic ?

    C'est un ensemble de choses. J 'ai toujours fait preuve de régularité mais j'ai tendance à lisser un peu mes saisons. C'est très bien d'être présent de février à octobre mais si je pouvais parfois être un peu plus percutant.

    Sur le Tour notamment ?

    Pendant longtemps l'objectif était vraiment de faire le meilleur résultat possible. Bien sûr j'ai eu la chance de faire des podiums (NDLR : 2e en 2016, 3e en 2017) et une série en cours de cinq top 10, mais maintenant il faut apporter quelque chose en plus et essayer d'aller chercher encore plus haut. Je sais que c'est un énorme challenge mais c'est excitant.

    Comment réussir ? Par plus d'entraînement ?

    C'est plutôt un état d'esprit à acquérir. Le niveau est tellement serré en haut de la hiérarchie que c'est celui qui en veut un peu plus, qui ne se contente pas du podium et vise vraiment la victoire, qui arrive à l'obtenir.

    Qu'est-ce qui vous fera dire dans neuf mois que votre saison aura été une réussite ?

    Si j'arrive à gagner une grande course. Une d'une semaine, une grande classique ou, pourquoi pas, un grand Tour.