Jérémy Cabot : « J'ai la rage »

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

Crédit photo Antoine Pouillard - DirectVelo

La première aura été la bonne pour Jérémy Cabot. Vainqueur en solitaire de la troisième épreuve des Boucles du Haut-Var sur les hauteurs de Tourtour (voir classement), le sociétaire du SCO Dijon-Team Matériel-vélo.com n'a pas traîné avant de faire mouche. De retour -forcé- dans les rangs amateurs après deux saisons chez Roubaix-Lille Métropole (voir ici), le coureur de 27 ans se dit ''revanchard''. Il se livre au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Première course et première victoire pour toi !
Jérémy Cabot : La saison commence bien avec une première victoire pour la première course. Si ça pouvait continuer comme ça, ce serait bien. On ne pensait pas forcément que l'on allait gagner. On était là pour travailler et prendre des automatismes. C'est important d'avoir gagné, ça lance toujours un groupe. C'est souvent la première qui est la plus difficile à aller chercher. 

Tu commences donc la saison en fanfare !
Il y avait des équipes qui avaient déjà couru l'Essor Basque, alors je pensais que l'on allait être un petit cran en dessous. Personnellement, j'avais de bonnes jambes. C'est de bon augure. D'habitude, il me faut toujours plusieurs courses pour me mettre dans le rythme. Je vois que je suis déjà bien donc c'est positif. J'espère que les prochaines courses se dérouleront de la même manière parce que collectivement, tout se passe bien.

« IL N'Y AVAIT PLUS À RÉFLÉCHIR »

Comment as-tu forgé ton succès ?
Je suis sorti dans la bosse la plus longue du parcours. C'est cette bosse-là que l'on avait coché. Je n'avais pas spécialement prévu d'attaquer, mais j'ai vu que le peloton ne rentrait pas sur Mickaël Guichard et Kévin Besson. Je savais qu'il ne fallait pas les laisser avec trop d'avance. Je ne voulais pas spécialement sortir tout seul, mais ça s'est fait comme ça. Ensuite, je me suis retrouvé seul avec Mickaël Guichard. C'était un peu juste, du coup, on s'est fait rattraper par une quinzaine de coureurs dans une bosse.

Puis tu as fait parler tes qualités de rouleur...
Il y avait trop de monde dans le groupe, donc ça ne s'entendait pas bien. Il y avait presque un coureur de chaque équipe, ça se regardait. Pour ma part, au sprint, je savais que j'allais être battu parce qu'il y avait des coureurs qui allaient très vite. Je me suis dit que j'allais tenter le tout pour le tout. À cinq kilomètres de l'arrivée, je suis ressorti et j'ai rapidement pris une bonne avance. Je suis sorti dans un faux-plat montant. Je les ai peut-être un peu surpris. Ensuite, il n'y avait plus à réfléchir,... Le chrono, c'est mon truc. Je pensais pourtant me faire rattraper parce que le final était très dur. Ça a tenu jusqu'au bout, mais je pense qu'il ne fallait pas 100 mètres de plus.

Quel est ton sentiment quant à cette victoire ?
C'est un bon début de saison ! Je ne m'y attendais pas forcément. J'ai fait un hiver correct sans trop en faire. J'en ai même fait moins que les deux années où j'étais professionnel parce que mon avenir était plutôt incertain. Mentalement, c'était dur de s'y remettre. Je n'ai vraiment repris qu'à la mi-décembre, donc je n'ai pas énormément de kilomètres dans les jambes. Après ce qui s'est passé, je suis un peu revanchard. J'ai la rage et à chaque course, j'aurai la rage.

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