La Grande Interview : Kévin Fouache

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Kévin Fouache est sur le point de débuter une deuxième carrière. Après avoir passé une décennie dans les pelotons amateurs français, le Savoyard a “décidé de passer de l’autre côté, mais toujours dans le monde du cyclisme”. Ainsi, suite à une dernière saison sur le vélo du côté de la Roche-sur-Yon, ville où il s’est installé en 2012, c’est au sein du club vendéen de DN3 qu’il va s’essayer au rôle de directeur sportif. Ancien espoir du Chambéry CF, puis athlète aguerri à l’UC Nantes Atlantique devenu capitaine de route à Creuse Oxygène Guéret, le néo-trentenaire entend profiter de son expérience de sportif de haut-niveau pour partager ses valeurs, sa passion, et sa vision du sport cycliste. “Je veux surtout rendre au cyclisme ce qu’il m’a donné”, résume le Chambérien, qui rêve d’une longue carrière dans le milieu.

DirectVelo : Tu es trentenaire depuis quelques jours. C’était le moment pour passer à autre chose dans ta vie ?
Kévin Fouache : Tout à fait. Enfin, je ne sais pas si c’était “LE” moment mais disons que j’ai la chance de pouvoir passer à autre-chose au moment où j’ai senti que j’avais fait le tour de la question sur le vélo. J’avais toujours l’envie de courir mais j’avais de plus en plus de mal à me motiver pour les sorties quotidiennes. J’étais lassé de l’entraînement. En partant de Creuse Oxygène, je me suis lancé dans le D.E (diplôme d’Etat) à Poitiers et je me suis pleinement investi dans cette formation. Puis j’ai rejoint la Roche-sur-Yon Vendée Cyclisme, où j’ai très rapidement eu l’opportunité de passer directeur sportif, dès l’obtention de mon diplôme en fin d’année dernière. Je souhaitais rester dans le milieu du cyclisme et je ne pouvais clairement pas refuser cette opportunité.

Avais-tu d’autres idées de reconversion ?
Oui, mais j’ai vécu avec le vélo toute ma vie ou presque, puisque j’ai commencé en 1996. Ce milieu m’a apporté énormément de choses et je ne sais pas si je partirai de ce milieu-là un jour. Dans ma tête, rester dans le monde du cyclisme était quand même prioritaire.

Tu avais eu des résultats prometteurs chez les Juniors, avant d’enchaîner les chutes et les pépins physiques durant les années suivantes. A quel moment as-tu compris que tu n’allais jamais pouvoir faire une carrière de cycliste professionnel ?
Passer pro a toujours été mon rêve en étant jeune. Mais c’est vrai que lorsque j’ai quitté le Chambéry CF pour l’UC Nantes Atlantique, je me suis dit que c’était fini. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais l’envie de passer professionnel s’est estompée. J’étais toujours motivé par la compétition, mais je ne m’imaginais plus faire carrière. Cela dit, j’ai quand même réussi à vivre du vélo pendant six ans, à Nantes puis à Creuse O. Mais avec ces équipes-là, je voulais simplement me faire plaisir sur le vélo. De toute façon, je n’ai jamais été dans les meilleurs amateurs français, disons dans les dix meilleurs, pour pouvoir prétendre à autre chose.

« SUR CETTE ÉTAPE DU TOUR DE FRANCE 1996, J'AI PRIS LE VIRUS »

C’est pourtant à Nantes que tu as eu tes meilleurs résultats…
Au CCF, je m’étais mis la pression pour passer pro. C’était un objectif. Et à partir du moment où j’ai couru relâché, ça s’est beaucoup mieux passé.

On entend beaucoup de coureurs tenir ce type de discours !
C’est sûr qu’avec le recul de ma propre expérience, maintenant, quand j’entends des coureurs dire une phrase comme : “c’est l’année ou jamais pour passer pro”, je me dis qu’il ne faut pas raisonner de la sorte. Je m’étais mis ce genre de pression moi-même, en me donnant une date butoire, et c’est là que tout a foiré. Après, ce n’est pas une règle, mais il faut faire attention de ne pas se mettre trop de pression. Il faut s’en libérer pour être performant, de façon régulière.

Tu expliquais à l’instant avoir fait une croix sur un avenir professionnel en tant que coureur cycliste en rejoignant l’UC Nantes Atlantique, en 2012. Pourtant, tu as encore passé sept saisons dans les pelotons par la suite. On peut donc courir en DN1 pendant des années sans chercher à passer professionnel ?
Ah, complètement ! La compétition, mais plus encore la passion, ont nourri ma motivation. Je n’oublierai jamais cette étape du Tour de France 1996, qui arrivait à Aix-les-Bains, et où je suis tombé amoureux du cyclisme (victoire d’étape de Michaël Boogerd et dernier jour en jaune pour Stéphane Heulot, NDLR). Il tombait des seaux d’eau, mais ce jour-là, je me suis dit que j’allais faire du vélo. J’ai pris le virus. Depuis, j’ai fait tant de sacrifices que c’était normal pour moi de continuer. La passion m’a poussé à m’investir au fil des années. Et puis, quand tu as de bons résultats, tu as l’envie de pousser encore, d’enchaîner…

Tu fais référence aux sacrifices. Peut-on se faire aussi mal à l’entraînement quand on court pour le plaisir que lorsque l’on a le but ultime de faire une carrière professionnelle ?
(Il marque un temps d’arrêt). En fait, à y réfléchir, maintenant que l’on me pose la question… Je ne sais pas trop (sourires). J’ai toujours fait le métier à 80%. J’étais rigoureux, mais sans excès. Peut-être parce que je ne courais pas après un contrat pro, alors... C’était le cas à l’entraînement mais aussi dans ma nutrition. Je n’ai jamais fait n’importe quoi mais je me faisais plaisir malgré tout. Par exemple, lors de ma première saison à Nantes, en 2012, j’ai terminé 3e du Circuit de la Vallée de la Loire en ayant mangé une tartiflette la veille. Peut-être que j’aurais gagné la course sans la tartiflette mais franchement, ce n’est pas sûr du tout. En tout cas, j’étais super bien ce jour-là. Mais je n’ai jamais fait n’importe quoi non plus hein… Au niveau du sommeil, j’ai toujours fait attention. Plus généralement, je crois que toutes ces questions de motivation, de notion du sacrifice, de “faire le métier”, sont propres à chacun. Il n’y a pas de règles établies.

Peut-il y avoir un aspect psychologique dans ces questions-là ?
J’en suis certain. C’est pour cela que c’est propre à chacun. Il y a des coureurs qui ne font pas totalement le job et qui marchent très bien. Y compris des coureurs qui font souvent la bringue… A côté de ça, il y a des coureurs qui font le job à fond et qui ont de superbes résultats. Je crois qu’entre les deux, il y a aussi des coureurs qui sont rassurés à l’idée de faire le métier à bloc. Mais seraient-ils moins performants s’ils se faisaient un tout petit peu plus plaisir ? Ce n’est pas sûr. Il faut simplement respecter la façon de faire de chacun.



Tu faisais donc le métier à 80%, lorsque ça marchait bien à Nantes. N’as-tu jamais été tenté de te mettre à 100%, pour voir ce que cela pouvait donner ?
Je l’avais déjà essayé par le passé mais j’ai eu la chance, à force d’expériences et de tests, de finir par me connaître. J’ai trouvé mon équilibre et je savais très bien ce qui était bon ou non pour moi. Le bon équilibre pour être heureux sur le vélo et en dehors, c’était 80% (sourires).

Pendant tes années Espoirs, tu as collectionné les pépins physiques et les chutes. Tu nous avais d’ailleurs expliqué avoir “touché le fond à tous les niveaux en 2010”. Penses-tu, avec le recul, que ces ennuis ont été un frein à ta réussite sportive à long terme ?
Non, avec le recul, on peut dire que ce n’était que des détails. Sur le moment, j’avais l’impression que le monde s’écroulait. Suite à ma fissure de la rotule, par exemple, j’ai fait quatre mois sans vélo et l’été suivant, j’ai été Champion de France de l’Américaine avec Morgan Kneisky. Donc bon… Quand on est coureur et que l’on se blesse, c’est très difficile de relativiser. J’ai connu ça. A chaque blessure, j’avais peur, je me disais que j’allais perdre un temps énorme… Et parfois, une blessure, c’est presque même un mal pour un bien. Le plus important, c’est de prendre son temps lorsque l’on est blessé. J’ai moi-même fait l’erreur de vouloir revenir trop vite, mais ça ne sert à rien. A l’inverse, lorsque je suis revenu de ma mononucléose, j’ai eu de super jambes en fin de saison et j’avais rarement aussi bien marché. Alors comme quoi !

« LE DEMI-FOND, LA DISCIPLINE LA PLUS DURE DU VÉLO »

On imagine que c’est le type d’expérience que tu vas prendre soin de partager et transmettre à tes coureurs ?
Je l’espère ! C’est sûr que le fait d’avoir vécu des situations difficiles comme une fissure de la rotule ou une mononucléose peut être un petit plus. Bon, j’espère que mes coureurs ne se blesseront pas (sourires). Mais ça arrivera forcément. Et ce sera important dans ces moments-là, de leur faire comprendre que justement, ce n’est pas la fin du monde.

Parlons de ta passion pour la discipline du demi-fond. Tu as eu un véritable coup de foudre pour cette épreuve très atypique du cyclisme sur piste !
Je l’ai découverte par hasard, en remplaçant Jonathan Thiré à un meeting à la Roche-sur-Yon. Et effectivement, j’avais tout de suite pris goût à cette discipline à part entière. C’est compliqué de pouvoir s’entraîner en demi-fond car il faut avoir un pilote à proximité. Pour moi, c’est la discipline la plus dure du vélo. Nulle part ailleurs, on ne roule aussi vite. Alors forcément, on a des sensations exceptionnelles !

Cette discipline est totalement méconnue de beaucoup de routiers. Peux-tu en rappeler les bases ?
C’est une course de 50 kilomètres, derrière moto, où il faut aller le plus vite possible. Le premier à franchir la ligne a gagné. En terme tactique, l’idée est d’être le plus proche possible du rouleau sans le toucher, mais ça se travaille. Il faut essayer de rouler de la façon la plus régulière possible. Les dépassements sont hyper-difficiles.

Comment donnes-tu tes consignes au pilote de la moto ?
Le pilote doit être tacticien. C’est lui qui fait la course, clairement. Quand tu sens que tu es à bloc, tu cries ‘Hop” et le pilote va ralentir d’un poil. C’est vraiment très léger, mais ça doit te permettre de regagner une ou deux pulsations pour ne pas péter. Il ne faut surtout pas perdre le rouleau car dès que tu es ne serait-ce qu’à 50 centimètres, tu prends des turbulences à 80 km/h et ça ne pardonne pas.

Lors du dernier Championnat de France, tu as passé 45 minutes sur la piste à près de 70 km/h de moyenne. Sans pratiquer cette discipline, on a du mal à imaginer, avec de telles vitesses et malgré un si grand phénomène d’aspiration, la souffrance ressentie…
Cette souffrance, elle est physiologique. En début de course, tu peux rouler à plus de 75 km/h mais tu vas t’user au fil de la compétition. Sur ce vélo-là, la position est très particulière et c’est également ce qui nous permet de rouler à des vitesses aussi élevées. D’ailleurs, dans l’absolu, il y aurait moyen d’aller plus vite, peut-être à 100 km/h. Mais le fait que l’on soit sur une piste, à huit concurrents, avec des turbulences, font que ça limite la vitesse. En plus de ces différents éléments, lors des derniers Championnats de France, les braquets étaient limités à 67x15.

Et tu t’élances avec le 67 ?
Oui, mais on est poussé au départ et lorsque l’on arrive dans le premier virage, on descend de la piste et la moto arrive vers nous… Mais ça reste un moment très difficile de la course. Le départ, c’est clairement du lactique. D’ailleurs, Emilien Clère est très fort là-dedans.

Comment arrive-t-on à se repérer au fil de l’épreuve ?
Je ne sais pas trop, ça se fait instinctivement. Personnellement, j’ai toujours eu la chance de bien lire les courses, mais c’est vrai que c’est difficile. D’ailleurs, il arrive que les commissaires se trompent. A un moment donné, l’an passé, ils m’ont annoncé 2e pendant la course, alors que je savais très bien que j’étais en tête. Au final, c’est un peu comme une course aux points, avec moins de monde. On arrive à voir qui on a doublé, ou qui nous a pris un tour.

« L'IMPRESSION QU'ON TE MET DES COUPS DE COUTEAUX DANS LES CUISSES ET LES FESSES »

Quelles sont les qualités nécessaires à la pratique du demi-fond ?
Il faut une tolérance extrême à la douleur. Quand on voit Emilien Clère… C’est le plus fort pour ça, pour ne rien lâcher. Je crois que c’est plus mental que physique, même si tu es au seuil pendant 40 minutes, voire jusqu’à une heure sur des courses à l’étranger. Lorsque j’ai décroché ma première médaille au Championnat de France à Châteaubriand, j’étais incapable de descendre de mon vélo… L’an passé encore, à Lyon, j’étais dans un sale état (rires).

Et tu n’as donc jamais connu l’équivalent sur la route ?
Impossible ! Jamais ! En demi-fond, tu as l’impression qu’on te met des coups de couteaux dans les cuisses et les fesses… Ce sont des sensations énormes. Il faut vraiment aimer se faire mal, sinon, ce n’est pas la peine.



Depuis que tu as découvert le demi-fond, tu n’as cessé de clamer que tu  voulais décrocher un titre de Champion de France...
C’était mon objectif en effet, même si je ne me mettais pas de pression. J’ai eu une médaille dès ma deuxième saison dans la discipline. Sur mon dernier Championnat, je n’ai pas échoué de grand-chose (2e à 12”, voir classement). Même si j’ai arrêté la route, je vais sûrement continuer encore un peu le demi-fond cette année. Ce sera une sorte de tournée d’adieu, sans prétention aucune.

Cette discipline t’a-t-elle aidé pour le cyclisme sur route ?
Oui, clairement. Je dois ma 5e place au Championnat de France du chrono à Vesoul au demi-fond, c’est une certitude. J’avais préparé ce chrono avec des séances de demi-fond.

2019 va donc marquer ta première saison en tant que directeur sportif, à la Roche-sur-Yon Vendée, formation de DN3. Tu as rejoint l’équipe comme coureur, l’an passé. Y devenir DS faisait-il déjà partie du plan il y a douze mois ?
Oui, ça faisait partie du plan, mais ce n’était pas acquis. Il fallait que le club trouve un financement, mais je l’avais en tête, c’est une certitude. On en a parlé dès que je suis arrivé au club. De toute façon, à partir du moment où je suis arrivé en Vendée, j’ai toujours eu des contacts avec ce club, et je me suis souvent entraîné avec les gars de l’équipe. Peu de monde le sait, mais lorsque j’étais à Nantes puis à Creuse O, je me suis toujours dit que j’allais finir à la Roche-sur-Yon, une fois que j’allais quitter le niveau DN1.

Tous les anciens coureurs peuvent-ils devenir de bons directeurs sportifs ?
Je ne sais pas si je serai un bon directeur sportif mais en tout cas, non, tous les coureurs ne peuvent pas devenir de bons directeurs sportifs. De même que tout le monde ne peut pas être un bon capitaine de route dans un collectif. Il n’y a pas de règles. Les meilleurs directeurs sportifs n’ont pas forcément été les meilleurs coureurs, et vice-versa.

Ce qui est vrai dans tous les sports…
Exactement ! Je pense à Guy Roux, qui n’a jamais été un grand footballeur, mais il a été un grand entraîneur. Je pense que c’est une question de caractère. Il faut savoir parler aux coureurs. Sans prétention aucune, encore une fois, il faut être capable de se faire une place. Il faut aussi de la réussite pour se faire une place dans une équipe.

« QUAND ON EST COMPETITEUR DANS L'ÂME, FORCÉMENT, ON A DES IDÉES »

Comment as-tu géré la trêve hivernale jusqu’à présent, pour la préparation de ta première saison en tant que directeur sportif ?
C’est là que je me rends compte que la période hivernale est longue (sourires). C’est beaucoup de préparation, forcément. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur un staff et des dirigeants bienveillants, qui font du bon travail. Pour ma part, il y a beaucoup de travail. On sous-estime clairement cet aspect-là lorsque l’on est coureur, car c’est la partie cachée de l’iceberg. Mais c’est là que l’on se rend compte de tout ce qu’il faut faire, et c’est l’occasion pour moi de tirer un grand coup de chapeau à tous les bénévoles qui font vivre les équipes amateurs en France.

Tu dois avoir hâte de prendre le volant sur les premières courses…
C’est vrai que sur cet aspect-là, on peut vraiment faire le parallèle avec le métier de coureur. Il y a la même anxiété, les mêmes questions, et la même envie que la saison débute. On va bientôt partir en stage en Espagne et ce sera le véritable lancement de notre saison, du 2 au 9 février. On a hâte d’y être.

Quel est le projet actuel du club ?
Le club a une politique de formation depuis quelques années, avec notamment l’équipe réserve, la formation Juniors, les féminines, l’école de cyclisme, qui est la base… C’est un super club dynamique, autour du Président Yannick Le Clerc. L’idée est de former des jeunes, pourquoi pas pour que les meilleurs d’entre eux aillent chez nos voisins du Vendée U. Ou ailleurs en DN1 d’ailleurs. Cette année, notre DN a été renouvelée de moitié, même si les cadres sont toujours là. Ca peut faire un beau mélange. Mais entre le papier et ce qu’il se fera sur le terrain… Pour le reste, nous avons un bon mélange de jeunes et de coureurs plus expérimentés, et nous ne payons personne : nous n’avons que des athlètes qui travaillent en parallèle ou qui sont toujours étudiants. Il faudra s’adapter à cette situation-là.

Sur le papier, justement, cette première expérience semble ressembler au plan parfait pour toi : une équipe de DN3, qui a un calendrier intéressant, où tu n’auras pas de véritable pression, et tout cela en évoluant à domicile, toi qui réside à la Roche-sur-Yon !
Tout à fait ! Je suis à trois bornes du club, et le niveau DN3 permet de donner quelques ficelles à des coureurs qui sont demandeurs. C’est plutôt agréable de se dire que je vais être écouté dans un environnement qui me semble favorable, dans un club que je connais déjà, avec la présence également de mon beau-frère, Frédéric Bertrand, qui était lui-même dans la DN3 jusqu’à l’an passé.

Vas-tu pouvoir poser ta patte sur le projet dès cette année, au niveau du programme de course par exemple ?
Oui, c’est l’idée, même s’il faut garder le même socle dans son ensemble. On ira du côté de ma région natale, en Savoie, pour aller faire un stage en montagne. On en profitera aussi pour courir dans le coin. Tous les coureurs ne pourront pas venir, mais pour ceux qui seront là, ça permettra de voir autre-chose, et de découvrir un autre cyclisme.

Ce sera l’occasion de rappeler à tes coureurs que tu es avant-tout un Savoyard !
Oui, tout à fait : Savoyard de coeur mais Vendéen d’adoption (sourires).

As-tu un plan de carrière ?
Quand on est compétiteur dans l’âme, forcément on a des idées, je ne le cache pas. Mais pour l’instant, je suis vraiment concentré à 100% sur la saison 2019. Et puis, surtout, j’ai encore toutes mes preuves à faire. Je rends au vélo ce qu’il m’a donné, même si je suis salarié, bien sûr. Mais maintenant, je suis là pour les autres, et plus pour moi. Cela dit, pendant ma carrière, si on peut appeler ça une carrière, j’ai déjà toujours été là pour les autres, pour les aider à gagner, quand je n’étais pas capable de le faire moi-même. Alors je vais essayer de continuer dans cette voie.



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