Francis Mourey : « Une page se tourne »

Crédit photo DirectVelo

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Ce dimanche 13 janvier 2018 marquait donc le vingt-deuxième et dernier Championnat de France de cyclo-cross dans la carrière de Francis Mourey. Il en aura remporté la moitié, dont neuf dans la seule catégorie des Élites. Médaillé de bronze (voir classement), le Franc-Comtois vient de tourner l’une des dernières pages du dernier chapitre du livre de sa carrière cycliste. Mais quelques lignes restent encore à écrire dans les prochaines semaines, en Coupe du Monde et sans doute lors d’un ultime baroud d’honneur au Danemark, pour le Mondial. 

DirectVelo : Imaginais-tu ce type de course ce dimanche à Besançon ?
Francis Mourey : Si j’avais gagné, ça aurait été un peu mieux. Je suis sur la troisième marche du podium, en étant tombé sur deux coureurs plus forts que moi aujourd’hui (dimanche). J’ai rapidement senti que je n’étais pas dans un grand jour et que les jambes étaient assez lourdes. J’ai essayé de suivre Clément (Venturini) dans les deux-trois premiers tours et ensuite, j’ai eu besoin de souffler. Fabien (Canal) a lui aussi accéléré et je me suis retrouvé en troisième position, dans un groupe avec Clément Russo, Yan Gras et Fabien Doubey. J’ai pu récupérer un petit peu lorsque j’étais avec eux, pour ensuite repartir de l’avant et aller chercher une place sur le podium.

« IL FALLAIT BEAUCOUP DE PUISSANCE »

La deuxième place te semblait-elle accessible dans le final ?
Je suis bien revenu sur Fabien (Canal). Peut-être qu’avec un tour de plus… Mais c’est comme ça. J’avais du retard et c’était à moi d’aller le chercher.

As-tu eu peur de ne pas être sur le podium ?
Non, j’ai toujours couru pour ça. Enfin, j’ai couru pour gagner et quand j’ai vu que les deux premières places n’étaient plus vraiment accessibles, j’ai couru pour cette troisième place. Une fois dans le groupe de contre, j’ai accéléré.

Es-tu surpris par le classement du jour ?
Les routiers sont devant. Il fallait beaucoup de puissance sur ce circuit. C’est pour ça que les pros, comme Clément Venturini, Clément Russo ou Fabien Doubey, qui ont déjà fait de gros stages sur route ces dernières semaines, étaient bien ici à Besançon, et à l’avant.

« LA VINGT-DEUXIÈME ANNÉE QUE JE VENAIS POUR LE TITRE »

Comment te sens-tu, maintenant que tu as participé à ton dernier Championnat national ?
Je suis comme d’habitude. Ce matin déjà, j’ai pris ça normalement. C’est moi qui ai choisi de mettre un terme à ma carrière. Aujourd’hui, c’était mon vingt-deuxième Championnat de France, à 38 ans. C’était aussi la vingt-deuxième année que je venais pour le titre. A chaque fois, c’est beaucoup de travail et de sacrifices. Une page se tourne aujourd’hui.

Des souvenirs te reviennent-ils en tête ?
Là tout de suite, pas vraiment. Je ne repense pas trop au passé. De toute façon, chaque titre a son émotion et son histoire. Les onze sont très beaux. Si je devais en choisir un, je ne pourrais pas le faire.

Ta carrière n’est pas encore totalement terminée…
Pendant “La Marseillaise”, je me disais que c’était la dernière fois que je montais sur un podium de Championnat de France. Il y avait un pincement au coeur. Voilà, c’est fini. Enfin, effectivement, pas vraiment, car il me reste encore deux ou trois courses. Hoogerheide et Pontchâteau, c’est sûr. Et j’attends pour le Mondial. Puis il sera temps de passer de l’autre côté, pour de bon.

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