Lilian Calmejane : « Un point de passage »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Lilian Calmejane a participé dimanche dernier au cyclo-cross de La Mézière (Ille-et-Vilaine), sa septième sortie de l'hiver dans les sous-bois. Le coureur de Direct Energie dit prendre « beaucoup de plaisir » dans les cyclo-cross. Le coureur de 26 ans explique à DirectVelo pourquoi il y revient chaque saison.

DirectVelo : Quelle importance as-tu donné au cyclo-cross cette saison ?
Lilian Calmejan : J'ai fait sept cyclo-cross cet hiver, quasi tous au niveau régional, excepté La Mézière dimanche dernier. J'ai pu voir lors du cross d'Eymouthiers le niveau qu'il y avait entre David Menut qui est en pleine saison et un mec comme moi qui en fait comme ça... Mais je me suis fait plaisir. J'aime bien en faire dans ma région, aller à droite à gauche... J'en fais avec Laudélino (Plas) qui est mon voisin. Il adore ça. C'est un bon défi qu'on se donne d'en faire ensemble. La Mézière était mon Championnat de France à moi. Il y avait un super plateau. L'occasion était trop belle même si c'est loin de chez moi. Je pense que les pros qui font un peu de cyclo-cross doivent jouer le jeu quand il y a belles organisations comme celle La Mézière.

« IL FAUDRAIT QUE CE SOIT À PONT-CHÂTEAU... »

Pourquoi seras-tu du Championnat de France ce dimanche ?
Je fais du cyclo-cross pour m'entretenir et me faire plaisir.  Sur un Championnat de France, il faut y aller avec l'objectif de faire un résultat. Ce n'était pas mon idée cet hiver. Dans les années à venir, je pense que c'est un événement où j’essaierai d'être présent même sans être en grande forme. Un pro qui fait des cross à la maison ou des épreuves avec contrat a sa place au Championnat de France. C'est bien d'avoir des coureurs comme Quentin Jauregui au départ de ce type de rendez-vous. Si je peux le faire pourquoi pas donc, même si on sait que pour une équipe ça entraîne une convocation, un véhicule ou du matériel.... Ça paraît peu pour une équipe pro mais si chaque individualité fait ça, ça entraîne des contraintes. Il faudrait aussi que le parcours d'un Championnat de France de cyclo-cross me convienne. Besançon, je n’affectionne pas vraiment le parcours.

Et faire une saison pleine de cyclo-cross ?
C'est difficile surtout que je ne suis pas non plus un pur talent en cyclo-cross. Si j'étais un Julian Alaphilppe, ça vaudrait peut-être le coup de tenter d'être Champion de France. Pour que je sois Champion de France, il faudrait que ça se passe à Pont-Château sur un circuit gelé et que je sois dans la forme de ma vie. Il n'y a pas beaucoup de circuits qui peuvent me convenir pour gagner ce titre. Le cyclo-cross reste donc un plaisir. Un plaisir que j'aime bien avoir chaque hiver.

« C'EST QUAND MÊME UNE COMPÉTITION »

Tu m'imagines donc pas t'éloigner totalement des sous-bois ?
Non. Je trouve même que ce sont des points de passage. Ça me permet de voir mes sensations et de savoir où j'en suis au niveau de la préparation.  Ça m'a toujours permis d'être en forme en début de saison. Pourquoi changer ? Je fonctionne ainsi...

Ca t'aide donc à bien débuter les saisons sur route ?
Oui, ça me permet d'être bien. Même si je suis détendu au départ des épreuves, je reste sage la veille d'un cyclo-cross. C'est quand même une compétition... Tu fais des intensités, il y a de l'adversité. On va plus loin dans la douleur qu'à l'entraînement. Pour moi, c'est une recette qui marche malgré les contraintes, comme avoir son vélo dégueulasse (sourires). J'ai commencé à aimer le vélo grâce à cette discipline alors j'ai encore envie d'en faire.

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