Rohan Dennis : « On ne m’a jamais lâché »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

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Cette fois, il l’a fait ! Annoncé comme le grand rival de Tom Dumoulin au départ de ce Championnat du Monde Elites contre-la-montre à Innsbruck (Autriche), l’Australien Rohan Dennis a finalement réussi à faire tomber le tenant du titre, après une performance époustouflante, qui l’a vu repousser le Néerlandais de plus d’une minute (voir classement). Euphorique après l’arrivée, le natif d’Adélaïde, qui quittera la BMC Racing Team pour la formation Bahrain-Merida en 2019, a partagé son bonheur avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu attendais ce titre depuis des années !
Rohan Dennis : Ça a mis longtemps à venir mais je suis heureux que des gens aient continué de croire en moi durant toutes ces années. Je commençais à me dire que je n’allais jamais le faire, mais on ne m’a jamais lâché, notamment dans l’équipe d’Australie. Je pense aussi à ma femme, qui est à la maison actuellement, et à mon coach. C’est un grand moment pour tout le monde autour de moi.

« JE N’ARRIVAIS PAS À CROIRE QU’IL Y AVAIT UNE MINUTE »

Tu as repoussé Tom Dumoulin à plus d’une minute…
Je ne m’attendais pas du tout à un tel écart, même si j’étais confiant sur le fait d’avoir bien récupéré du chrono par équipes de dimanche dernier. Je pensais que ce serait un duel jusque dans les derniers kilomètres. Je n’arrivais pas à croire qu’il y avait une minute d’avance au sommet, alors j’ai continué de tout donner… Je ne m’imaginais pas pouvoir gagner avec plus de dix secondes d’avance, vraiment.

C’était donc le meilleur chrono de ta carrière ?
Ce n’est pas le meilleur, ce n’est pas mieux et plus rapide que ce que j’avais fait lors de mon record de l’heure, en terme de moyenne, même si c’est très différent. Dans la vallée, il fallait vraiment faire attention à être parfaitement posé sur la machine, sans trop en donner, ni trop en garder. Pour moi, le chrono se terminait pratiquement au sommet de la côte, car tu ne pouvais pas perdre beaucoup de temps, après ça.

« À LA TRENTAINE, J’ESSAIERAI »

Maintenant, on t’imagine vouloir courir après l’objectif de l’or olympique…
Tokyo est un gros objectif pour moi, en effet. J’en ai déjà parlé avec le staff de ma future équipe, Bahrain-Merida. Ils savent que ce sera un moment important pour moi. Je serai d’abord concentré sur la saison 2019, bien sûr, mais c’est vrai que ce sera un moment très important de ma carrière.

Et à plus long terme, t’imagines-tu viser la victoire sur un Grand Tour, à la Bradley Wiggins ?
Oui, pourquoi pas. A la trentaine, j’essaierai de courir avec ces nouveaux objectifs-là. J’ai envie d’essayer. Par contre, ce ne sera pas pour tout de suite. Disons à partir de 2021. 

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