Karl-Patrick Lauk : « Je ne pouvais pas espérer mieux »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Karl-Patrick Lauk se l’était promis, et il a atteint son objectif. Trois ans après être arrivé dans le peloton français au sein du Team Pro Immo Nicolas Roux, l’Estonien a finalement décroché un premier contrat professionnel pour 2019. Le solide sprinteur-puncheur portera en effet le maillot de la toute nouvelle Continental Groupama-FDJ. Une grande satisfaction pour un coureur qui vient de terminer son service militaire, et qui sait que le plus dur reste sans nul doute à venir.

DirectVelo : Te voilà professionnel à la Continental Groupama-FDJ !
Karl-Patrick Lauk : De mon point de vue, ce n’est pas totalement les pros, mais c’est clairement l’étape au-dessus malgré tout. Il était important pour moi de rejoindre une équipe de ce type en 2019 sinon, j’aurais eu le sentiment de stagner. Ce nouveau contrat représente beaucoup de choses pour moi. Le calendrier va être très intéressant et je vais forcément encore beaucoup progresser dans ces conditions. Je suis très heureux de faire partie de ce nouveau projet. On a déjà passé un stage tous ensemble à Calpe et je dois dire que mes coéquipiers ont l’air plutôt cool ! Ca promet pour la suite.

« UNE FORMATION PRESTIGIEUSE »

Comment imagines-tu cette nouvelle formation, où l’on ne retrouvera quasi-exclusivement que de très jeunes coureurs ?
C’est une nouvelle équipe, mais la réserve d’une WorldTour qui a beaucoup d’expérience. La Groupama-FDJ est une formation prestigieuse. Le staff aura besoin de temps. Il va falloir que l’on trouve nos repères et l’on prenne le temps de tout ajuster, de tout organiser. On a encore des progrès à faire, des choses à mettre en place, mais c’est normal. Il va falloir que l’on fasse preuve de patience. C’est assurément un challenge très intéressant pour tout le monde dans le groupe.

Avant de débarquer à la Conti Groupama-FDJ, tu as pu avoir un avant-goût l’été dernier, puisque tu étais stagiaire chez Fortuneo-Samsic...
Je n’en ai rien pensé… L’expérience là-bas était terminée avant d’avoir commencé. Il ne s’est pas passé ce que l’on m’avait dit. Je n’ai même pas envie d’en parler…

Que retiendras-tu des années passées au Team Pro Immo Nicolas Roux ?
Les coureurs me manquent déjà. Cette équipe, c’était comme une seconde famille pour moi. Ce n’était plus une simple équipe de cyclisme pour moi, il y avait quelque chose de plus. Le staff était, lui aussi, génial. Je suis très reconnaissant de l’opportunité qui m’a été offerte dans cette formation, et je remercie du fond du coeur Nicolas Roux pour m’avoir fait confiance et s’être bien occupé de moi pendant ces années dans l’équipe. Je ne pouvais pas espérer mieux en arrivant dans un club français. C’était le tremplin idéal pour rejoindre les pros.

« TANT QUE J’AVAIS UNE OPPORTUNITÉ... »

Depuis tes dernières courses avec la formation auvergnate, tu as été à l’Armée...
C’est vrai que je viens de terminer mon service militaire et c’est d’ailleurs pour cela que je n’ai pas encore eu beaucoup le temps de penser à tout le reste, à me projeter sur la saison 2019. J’essaie simplement de bien faire le travail à l’entraînement. Pour le reste, on verra après.

Comment s’est déroulé ce service militaire en Estonie ?
J’étais à l’Armée pendant deux mois et demi. Normalement, c’est un peu plus long, mais j’ai pu écourter la durée classique via mon programme d’athlète de haut-niveau. J’ai appris beaucoup de choses là-bas, y compris sur moi-même. C’était intéressant, mais très dur. J’avais quand même l’occasion de faire quelques sorties en vélo, mais pas très souvent. Nous avions des journées très longues et très physiques… Alors en fin de journée, je n’avais plus forcément l’envie et le courage d’aller encore rouler, mais je préférais aller me coucher assez vite. Là-bas, j’ai aussi rencontré de nouveaux amis. J’avais les larmes aux yeux en partant et en laissant les copains, qui, eux, avaient six mois à faire là-bas.

Etait-il important pour toi de continuer ta carrière en France ?
Honnêtement, ça m’était un peu égal, tant que j’avais une opportunité... Mais encore une fois, je suis très heureux de mon choix. Les Français de l’équipe ne parlent pas bien anglais mais bon, j’ai appris le Français depuis quelques années maintenant, alors on va faire avec (sourires). C’est moi qui parlerai français avec eux ! Je suis sûr que tout va bien se passer.

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