Cette fois-ci, c’est officiel. Dans les tuyaux depuis plusieurs jours, le transfert de Damien Touzé vers la Cofidis a été acté par la formation Continental Pro. Après deux saisons du côté de l’équipe St-Michel-Auber 93, le Normand de 22 ans - vainqueur du Kreiz Breizh Elites et d'une étape de la Ronde de l'Oise (2.2) cette saison - souhaite passer un nouveau cap, comme il l’explique à DirectVelo.  

DirectVelo : Pourquoi avoir choisi la Cofidis ?
Damien Touzé : Le manager de l’équipe Cédric Vasseur veut monter un bon projet et une restructuration de l’équipe. Je sais qu’il a beaucoup d’idées en tête, et notamment l’envie de faire confiance aux jeunes coureurs français comme moi. Ce projet m’a plu, tout simplement. Et puis, le fait que St-Michel-Auber 93 reste en Continental a facilité ma décision. Au niveau du programme de course, ce sera quand même différent chez Cofidis, et plus complet.

As-tu une idée de ce que Cédric Vasseur et l’ensemble de l’équipe attendront de toi ?
Je n’ai pas encore eu le temps de parler longuement à Cédric au téléphone, mais je crois savoir qu’il aime bien mon profil de passe-partout. Je pourrais très bien aider Christophe Laporte sur les sprints comme parfois m’échapper, ou faire du boulot pour le groupe. Je suis capable de “faire la course” sur un peu tous les terrains.

De quoi as-tu envie pour l’année prochaine ?
J’aimerais beaucoup découvrir les Classiques. Mais bon, une sélection sera faite dans l’équipe et il faudra d’abord montrer que je suis au niveau. Les jambes décideront. Si je fais le boulot à 100 % et que je montre que je suis capable d’y être, alors ce serait génial. J’en ai très envie !

« UN PINCEMENT AU CŒUR »

Serais-tu resté chez St-Michel-Auber 93 si l’équipe était montée en Conti Pro, comme initialement espéré ?
Bien sûr ! Je me sens très bien dans l’équipe et je serais sûrement resté auprès de Stéphane (Javalet). Mais là, comme je le disais, le fait que l’on me dise que l’équipe resterait en troisième division a fait pencher la balance. A ce niveau-là de compétition, ce qui fait la différence, c’est vraiment le programme de courses : c’est ce qui te fait progresser car après, au niveau de l’entraînement, je ne pense pas que les différences soient énormes.  Pour continuer ma progression, je dois aller voir au-dessus, avec de plus grosses courses et face à des adversaires encore plus forts.

En attendant de rejoindre la Cofidis, tu as une saison 2018 à terminer : avec quelles ambitions ?
Je ne vais plus beaucoup courir avec l’équipe finalement car je vais enchaîner les Championnats d’Europe de Glasgow puis le Tour de l’Avenir avec l’Equipe de France. Ensuite, je serai ambitieux sur des épreuves comme le Grand Prix de Fourmies, le Grand Prix d’Isbergues ou Paris-Bourges.

Le Tour de l’Avenir marquera ta dernière sortie avec l'Équipe de France, dans une manche de la Coupe des Nations Espoirs !
Je n’y pense pas trop pour l’instant mais ça va sûrement me faire bizarre. C’est une page qui se tourne. Forcément, ça va me faire un petit truc… Je vais repenser à toute mon évolution, du CC Etupes à Cofidis, en passant par St-Michel-Auber 93. Il y aura un pincement au coeur, mais je vais surtout essayer de profiter à fond de ces moments-là.