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Ronan Racault : « J’ai gagné pour elle ! »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Ce mardi, Ronan Racault (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys) a remporté la 25e édition du Grand Prix Christian Fenioux, théâtre de la cinquième manche de la Coupe de France DN2. Après une course parfaitement maitrisé par sa formation sur le circuit d'Heugnes (Indre), le Champion d’Ile-de-France sur route en titre a ainsi décroché son quatrième succès de la saison (voir classement). Avec la deuxième place de Valentin Ortillon, la Peltrax signe le doublé et effectue une très belle opération au classement général de la Coupe de France. Quelques minutes après l’arrivée, Ronan Racault a partagé son bonheur auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as réalisé un joli numéro en solitaire dans le final !
Ronan Racault : Je suis en forme en ce moment. Je pensais fort à ma cousine, qui est décédée il y a un an jour pour jour. Cela m’a donné un peu de forces supplémentaires dans le final. J’ai gagné pour elle ! L’Estivale bretonne m’a bien débloqué. Depuis le début de saison, je sentais que je marchais bien mais je ne gagnais pas… Enfin, pas beaucoup. Mais j’ai toujours cru en moi et j’ai continué à bien travailler. Je rongeais mon frein et je savais que ça allait finir par payer. Je gagne pratiquement à domicile après avoir fait une une quinzaine de bornes tout seul. C’était dur de résister face à toutes les équipes qui roulaient derrière mais j’ai réussi à tenir. En plus, Valentin (Ortillon) vient faire 2e donc c’est la journée parfaite pour nous.

« LES MECS NE ROULAIENT PAS »

Comment as-tu géré cette journée à l’avant ?
Quand Alexandre (Billon) est revenu, j’étais content. On a l’habitude de courir ensemble et généralement, on fait de bonnes choses tous les deux. Aujourd’hui (mardi), j’étais plus impatient que lui. Je voulais qu’on essaie de partir à deux à 50 bornes de l’arrivée, car les mecs ne roulaient pas. Tous les autres nous disaient qu’ils étaient à fond. Il n’y avait qu’une minute d’écart et je me disais que ça allait être bouché sur un seul faux-plat… Alex a attaqué le premier. Ils ont été le chercher et j’ai contré. Je suis parti et après ça, je n’avais plus de questions à me poser. Ensuite, il fallait tout mettre jusqu’à la ligne d’arrivée.

N’as-tu pas trouvé le temps long, seul devant à lutter contre le vent et le retour du peloton ?
J’essayais de souffler dans les descentes et je montais les bosses fort, mais au train. Je voulais en mettre sur le haut à chaque fois mais avec le vent de face, c’était vraiment compliqué. Aux deux bornes, j’ai vu que ça ne rentrait pas et j’ai pu savourer. Je savais qu’en basculant avec 20 secondes d’avance, c’était bon, normalement. 

« FAIRE DES PLACES, CE N’EST PAS DUR »

Tu n’avais donc pas peur que ça revienne ?
Je ne me suis pratiquement jamais retourné. Je me doutais que ça se rapprochait mais bon, heureusement que ça rentre un peu, avec trois-quatre équipes qui roulent sur un coureur échappé… Il fallait risquer de perdre pour gagner. Le fait d’avoir gagné la semaine passée m’a aidé (sur la 1ère étape de l’Estivale bretonne, lire sa réaction). Si je n’avais pas gagné, je n’aurais pas tenté ça ici, aujourd’hui. Je me suis dit qu’au pire, j’avais encore du monde dans l’équipe pour jouer le sprint derrière.

Tu avais déjà gagné ici il y a quatre ans…
J’avais sorti Guillonnet dans le dernier faux-plat, avec un peloton qui n’était pas loin non plus. Aujourd’hui, j’aurais préféré qu’il fasse très chaud car ça aurait plus usé les organismes. Mais je finis tout seul quand même et je suis content. Je n’avais jamais gagné une manche de Coupe de France. Toutes les victoires sont belles. Faire des places, ce n’est pas dur… Gagner, c’est vraiment autre chose !

« J'ESPÈRE QU’IL PASSERA PRO »

L’équipe réalise une très belle opération au classement de la Coupe de France…
L’objectif est de terminer dans les deux premiers. Ce n’est pas loin derrière et rien n’est fait, alors il ne faut pas s’enflammer (voir classement). On a une bonne équipe. Collectivement, on est costaud, mais il faudra rester concentré. L’objectif est la montée. On va essayer de le faire.

Il faudra encore un gros collectif sur la dernière manche !
On aura encore une belle équipe, avec notamment Alexandre Billon qui fait une saison énorme. J’espère qu’il passera pro la saison prochaine car il le mérite (14e du Challenge BBB-DirectVelo, NDLR). Pour ma part, ces dernières semaines on m’avait un peu enterré mais je n’ai jamais douté. Je suis content de montrer que je suis là… et je suis simplement content de gagner ici.

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