Alan Riou : « Ma plus belle »

Crédit photo Freddy Guérin - www.directvelo.com

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Si l'étape semblait promise aux spinteurs, c'est au terme d'une longue échappée qu'Alan Riou (France) s'est imposé à Châteaubriant, à l'occasion de la 2e étape du Tour de l'Avenir (2.Ncup). Il devance d'une seconde ses deux compagnons d'échappée, Magnus Bak Klaris (Danemark) et Hakon Lunder Aalrsut (Norvège), ce qui lui permet de s'emparer du maillot jaune. Le coureur du Team Pays de Dinan revient sur sa victoire avec DirectVelo.

DirectVelo : Que représente cette victoire ?
Alan Riou : C'est ma plus belle victoire ! C'est la dixième de la saison, et en plus, je prends le maillot jaune. Je n'aurais jamais pensé faire ça en prenant le départ. 

Quelle était la tactique aujourd'hui ?
On voulait accompagner les échappées, mais on ne voulait pas trop en faire car ce n'était pas une étape qui semblait propice aux échappées. Grâce à l'expérience de l'an dernier, j'ai pu sentir le bon coup, être placé au bon moment, et prendre la bonne échappée. On est sorti à quatre, on s'est un peu relevé et, en me retournant, j'ai vu que le peloton se relevait aussi. J'ai relancé, et c'est là qu'on est sorti à trois. On s'est bien entendu, j'avais deux coureurs costauds avec moi. Quand j'ai vu que l'on avait encore cinq minutes à quarante kilomètres, je me suis dit que ça pouvait vraiment aller au bout. Sur la fin, on savait qu'on avait gagné, donc le rythme a un peu baissé, et tout le monde jouait le sprint... Moi, ça m'arrangeait.

Tu connaissais cette arrivée...
On avait déjà eu cette arrivée l'an passé, mais j'étais tombé sur le circuit donc je n'avais pas pu jouer ma carte. C'est le genre d'arrivée parfaite pour moi. J'ai un gros démarrage, donc il fallait que je lance le sprint. Ils m'ont laissé mener aux 500 mètres, mais ça ne m'a pas fait peur. J'ai pris un côté de la route, en mode pistard, et j'ai tout mis aux 200 mètres. J'ai fait un petit trou direct, et je n'ai pas relâché l'effort. Tant que je ne voyais pas la ligne sous ma roue, j'appuyais.

« C'EST ÉNORME »

Que ressens-tu en enfilant le maillot jaune ?
C'est difficile à dire, à chaud. C'est assez énorme, c'est la plus grosse course de l'année au calendrier Espoirs. Gagner une étape, j'y pensais, mais de là à porter le maillot jaune... Je vais en profiter.

Ta préparation semble porter ses fruits...
J'ai toujours un mois de juin compliqué. Je sais aussi que le mois d'août est un mois où je reviens bien. J'ai enchaîné le Kreiz Breizh Elite et l'Estivale Bretonne. J'ai eu une bonne récupération après l'Estivale. Dès hier, j'ai vu que j'avais de bonnes jambes. Je me disais : "aujourd'hui, pourquoi pas...". Souvent, je suis bien sur le 2e jour des courses par étapes. Du coup, je suis parti à l'avant, et ça l'a fait.

« FAIRE ÇA PROPREMENT »

Comment l'équipe aborde-t-elle le contre-la-montre de lundi ?
On a des ambitions. On a envie de bien faire, et je pense qu'on a de bons rouleurs. On a vu hier en emmenant le sprint pour Damien (Touzé) qu'on envoyait bien, et je pense qu'on aura quelque chose à jouer sur le contre-la-montre. Il faudra faire ça proprement, et être en forme le jour J.

Quelle sera la tactique pour les jours à venir ?
On a plusieurs options. On peut essayer de jouer sur le fait d'avoir le maillot jaune pour pièger certaines équipes, et jouer d'autres cartes. Certes, ça me ferait plaisir de garder le maillot, mais je sais bien qu'à la première étape de montagne, ce sera impossible pour moi de le garder.

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