Damien Touzé : « Je suis capable de gagner »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Damien Touzé (France) a dominé ses compagnons d’échappée pour s'offrir ce dimanche la 3e étape du Tour de l'Avenir (Coupe des Nations), disputée entre le Lude et Châteaudun (171, 2 kilomètres). Le Normand, vainqueur en costaud devant l'Italien Edoardo Affini, poursuit ainsi la domination française en ce début d'épreuve. Le sprinteur-puncheur de Saint-Michel Auber 93 revient sur sa victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà vainqueur d'une étape du Tour de l'Avenir !
Damien Touzé : Ça fait plaisir. Mon objectif en venant ici était de gagner une étape. J'ai bien préparé cette course. Nous avons gagné hier (samedi) et nous avions le maillot jaune dans l'équipe. Pierre-Yves (Chatelon) voulait qu'on mette des mecs devant. Nous avions donc carte blanche. J'en ai profité. J'avais des bonnes jambes. J'ai tenté ma chance quand j'ai senti que le peloton commençait à fatiguer, vers le 85e kilomètre. Nous sommes sortis à trois puis quatre coureurs sont rentrés. Nous devions essayer de partir avec les grosses nations pour faire du un contre un avec les Norvégiens et les Danois. Les Norvégiens ont été piégés et ont dû rouler toute la journée. C'est bien à la veille du contre-la-montre par équipes !

« FORT SUR CE TYPE D'ARRIVEE »

Comment as-tu géré le final ?
Je savais que j'étais fort pour ce type d'arrivée. J'avais confiance en moi. Nous avions 30'' d'avance à deux kilomètres de l'arrivée. J'avais toujours l'option de lancer de loin. Le final était étroit, je ne pense pas que le peloton pouvait revenir. Je me suis retourné assez souvent pour jauger les écarts. Ça m'a permis de jouer avec le peloton. Edoardo Affini m'a emmené dans un fauteuil. Il m'a déposé aux 500 mètres. C'était nickel.

Que représente ce succès ?
Certains avaient du mal à croire en moi en début de saison. J'ai bossé vraiment fort. J'ai fait des stages à la montagne après le Championnat de France, avec l'Equipe de France puis avec mon équipe, Saint-Michel Auber 93. Le travail paie.

Qui avait du mal à croire en toi ?
Je ne sais pas mais certains devaient penser que je n'étais pas forcément capable de gagner des courses, qu'il me manquait quelque chose. Chacun progresse à son rythme. Je suis content de ma progression.

« JE NE PEUX PAS REVER MIEUX »

Il reste sept jours de course sur ce Tour de l'Avenir...
Je prends la course au jour le jour. Ça serait formidable de regagner une étape. La montagne arrive bientôt (jeudi). Nous bosserons pour nos grimpeurs et pourquoi pas faire gagner un troisième coureur de l'équipe.

Tu tenteras de t'illustrer au sprint ou en attaquant ?
Je trouve que c'est pas mal d'attaquer car il n'y a que six coureurs par équipe. Le peloton a du mal à contrôler les échappées. Il reste des étapes plutôt courtes. Il y a donc moyen de regagner en échappée. J'ai terminé 3e au sprint le premier jour. L'arrivée me convenait bien mais j'avais les grosses pattes suite au Championnat d'Europe où nous avions eu un temps exécrable. Il fallait que je me débloque. Je n'étais pas terrible hier (samedi). Aujourd'hui, je me sentais bien. J'aime bien la chaleur et il a fait chaud aujourd'hui. Ça m'a peut-être permis d'être encore un mieux.

Une victoire au Kreiz Beizh Elite, un succès au Tour de l'Avenir, un contrat chez Cofidis, une sélection au Championnat d'Europe Elite. Comment vis-tu cette période ?
Je ne peux pas rêver mieux ! Je suis vraiment dans une bonne spirale depuis le Kreiz Breizh Elites. Ça me permet d'être très motivé au départ des courses. J'espère que ça va continuer ainsi jusqu'à la fin de la saison !

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