Romain Campistrous : « Une petite revanche »

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis - DirectVelo

Romain Campistrous fait partie des coureurs restés sur la touche suite à l'arrêt de l'Equipe Cycliste de l'Armée de Terre. Le Tarnais, qui a retrouvé le GSC Blagnac VS 31, n'a pas eu besoin de temps d’adaptation pour son retour chez les Amateurs. Ce vendredi, il s'est offert le Tour de Basse-Navarre (voir le classement), troisième épreuve de l'Essor Basque (Elite Nationale), en réglant au sprint ses cinq derniers compagnons d'échappée. Voici sa réaction recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Tu étais le vainqueur sortant du Tour de Basse-Navarre. T'attendais-tu à récidiver ?
Romain Campistrous : Pas du tout. J'ai repris le vélo mi-décembre. J'ai un nouvel entraîneur (Grégoire Terrier). Je travaille avec de nouvelles méthodes. Apparemment, ça marche pas trop mal... Je connais chaque centimètre de cette épreuve. J'ai pris le départ cinq ou six fois. Je l'adore cette course. Je sais gérer mes efforts sur ce parcours. Et j'ai eu une équipe formidable aujourd'hui.

Notamment dans la montée de Gamia...
Maxime Gossard et Dorian Aramendi étaient présents dans l'échappée. Je suis sorti entre Larceveau et le pied de Gamia. Nous étions une dizaine en contre. J'avais avec moi Stefan Bennett, Maxime Urruty et Quentin Rossini. Ils ont roulé avec moi jusqu'au pied. Dans Gamia, nous sommes ressortis avec Stefan. Nous avons récupéré, en haut, Maxime et Dorian. Ils ont roulé jusqu'au pied du dernier col (Iparlatze). Ensuite, je me suis retrouvé seul contre deux coureurs de l'Océane Top 16 (Fiefvez et Saint-Martin) et deux du Team Magimel (Acosta et Van Nierkerk). Il y avait aussi Clément Jolibert (AVC Aix-en-Provence). J'ai attaqué en entrant sur le circuit final. J'ai vu que ça ne sortait pas alors je n'ai pas insisté.

« JE SAVAIS QUE J'AVAIS MA CHANCE AU SPRINT »

Tu étais optimiste pour le sprint ?
Je savais que j'avais ma chance. Clément (Saint-Martin) et Rudy (Fiefvez) ne sont pas des coureurs très rapides. Ça a été très tendu dans le dernier kilomètre. Clément Jolibert a attaqué au panneau des 500 mètres. Personne n'a bougé alors j'ai fait l'effort. Je le double à quelques mètres de la ligne. Je ne croyais pas trop à la victoire aujourd'hui, je suis content... De plus, nous avons trouvé des automatismes. J'ai essayé de diriger au mieux mes coéquipiers. Nous avions aussi la carte de Maxence (Moncassin) pour le final. Il était très fort mais il a crevé. Nous avions joué sa carte la semaine dernière, aujourd'hui c'était la mienne.

Quelle saveur a cette victoire ?
C'est une petite « revanche ». J'avais déjà gagné ici. Ce n'est pas ce succès qui me fera remonter chez les pros. Mais gagner reste bien sûr une satisfaction, ça rassure sur la forme. Une nouvelle fois, je suis content. J'affectionne l'Essor basque. Et ça débloque mon compteur de victoires. Je ne vais pas courir ces prochaines semaines après un premier succès.

« LE TOUR DE SAVOIE MONT-BLANC, L'OBJECTIF NUMÉRO UN »

Qu'attends-tu de cette saison 2018 ?
Il va falloir bien jouer sur les manches de la Coupe de France. C'est important pour le club. Nous attendons des réponses pour les épreuves de Classe 2, notamment au Tour de Savoie Mont-Blanc. Si nous sommes pris, ça sera l'objectif numéro 1 de ma saison. Il y a le Championnat de France la semaine suivante. Si tu as de la force au Savoie, tu en as au Championnat... Il y aura également le Tour du Jura, le Tour du Piémont Pyrénéen ou encore le Tour d'Auvergne. Nous avons plusieurs courses « accidentées » au programme, ce qui me va bien...

Où seras-tu dans un an ?
J'espère repasser chez les pros. Je n'ai pas forcément eu l'occasion de montrer ce que je valais l'an dernier, pour ma seule saison pro, si ce n'est en début et fin d'année.

En attendant, il reste deux manches sur l'Essor Basque...
J'ai gagné aujourd'hui (vendredi) mais je ne vais pas me déconcentrer pour autant. Nous allons remettre les compteurs à zéro dès demain. Et si je peux faire gagner un copain, je le ferai.

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