Mathias Le Turnier : « J'ai beaucoup progressé »

Crédit photo Nicolas Mabyle - www.directvelo.com

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Classé 5e, samedi, au sommet du col de l'Espigoulier, Mathias Le Turnier (Cofidis) a remporté ce dimanche le classement des jeunes sur le Tour La Provence (2.1). 6e du classement général final, à quatorze secondes d'Alexandre Geniez (AG2R-La Mondiale), le coureur âgé de 22 ans fait le point sur son week-end avec DirectVelo.

DirectVelo : Samedi, t'attendais-tu à finir aussi bien placé au sommet de l'Espigoulier ?
Mathias Le Turnier : J'avais dit au staff que je voulais être protégé pour viser l'étape. Je voulais faire Top 5 et récupérer le maillot blanc. À La Marseillaise, j'ai roulé toute la journée, et j'arrive tout de même pour la place de 10. Après ça, je leur ai dit que j'étais en forme, que j'étais capable d'être devant avec les meilleurs.

Comment s'est passé le final pour toi ?
Les gars ont fait le tempo jusqu'au pied de la montée, puis j'ai fait le maximum. J'arrive dans le premier groupe. Même si j'arrive un peu sec, je termine dans le Top 5, comme annoncé. Tout s'est passé comme prévu. À l'entraînement, au stage, j'ai montré que j'avais progressé, et ça s'est vu en course.

« JE N'AVAIS PAS LE MÊME STATUT »

Faut-il s'attendre de nouveau à ce type de performance de ta part ?
Déjà l'année dernière, entre le début et la fin de saison, je n'avais pas du tout le même statut. J'ai beaucoup progressé en un an. Et maintenant, quand je vois ce que je fais à l'entraînement... Je savais que je pouvais réaliser ces résultats-là. Je ne m'entraîne pas pour suivre dans le peloton. C'est en faisant ce genre de course que l'on continue de progresser et qu'on prend de l'expérience.

L'équipe te fera davantage confiance à l'avenir...
Surtout sur des courses comme ça, où on est plus libre, oui. À l'inverse, sur les courses WorldTour, on a un leader et on bosse à 100% pour lui. Ça permet d'engranger de l'expérience. L'équipe est dans une super dynamique. Avec Christophe (Laporte) qui a gagné la première étape, on était déjà tous contents. Il m'a fait le train au début de la montée. Toute l'équipe est en forme, et la cohésion est au top.

« MA PROGRESSION N'EST PAS TERMINÉE »

Sur quel terrain parviens-tu le mieux à t'exprimer ?
Je pense que ma progression n'est pas encore terminée. Je n'ai pas fait tous les types de courses que l'on trouve au calendrier, comme la Flèche ou Liège. Ce sont des courses que j'aimerais découvrir. Je n'ai pas fait de Grand Tour non plus. Après, c'est vrai que j'aime bien les courses vallonnées, voire montagneuses. C'est là que j'étais le mieux chez les amateurs.

Penses-tu pouvoir t'exprimer sur ce type de parcours au niveau supérieur ?
Le niveau WorldTour en montagne, c'est encore loin pour moi. C'est aussi sur ce genre de relief que l'équipe m'attend et je pense que je suis capable de bien faire sur des courses de puncheurs. Je continue mon apprentissage, en endossant différents rôles dans l'équipe. Maintenant, sur certaines courses, j'aurai peut-être davantage un rôle de leader, plus souvent que l'année dernière.

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