Maxence Moncassin n'a pas vu beaucoup le peloton ce dimanche sur le Trophée de l'Essor, cinquième et dernière épreuve de l'Essor Basque. Le sociétaire du GSC Blagnac Vélo Sport 31 a passé toute la course en tête. Il a réglé au sprint le Sud-Africain Morne Van Niekerk (Team Christian Magimel). Son coéquipier Stefan Bennett, très utile dans le final, complète le podium. Après avoir mis des habits secs, aidé par son père Frédéric, le Toulousain âgé de 21 ans, congelé après 125 kilomètres disputés sous la pluie, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Tu étais attendu aujourd'hui mais plutôt pour un sprint massif...
Maxence Moncassin : J'ai disputé l'épreuve l'an dernier, je connaissais donc le parcours. Nous avions prévu de me protéger. Mais je savais que ça n'allait pas arriver au sprint. J'imaginais plus un petit groupe se jouer la victoire. Il pleuvait fort en début de course. Nous sommes sortis dès le km 2...

« C'ÉTAIT BEAUCOUP PLUS SIMPLE AVEC STEFAN »

Une fois à l'avant, comment as-tu géré ton effort ?
Je ne me suis pas affolé. Les deux mecs (Fiefvez et Acosta) avec qui j'étais étaient vraiment très forts. J'ai eu du mal dans la première des cinq montées de Larrebieu. J'ai essayé de cacher mon jeu... Ils montaient vite à tous les tours. J'étais toujours en troisième position dans la montée. J'ai laissé faire. Au fil de la course, j'ai senti qu'ils commençaient à coincer un petit peu.

Tu as reçu dans le final le soutien de Stefan Bennett, rentré au sein d'un contre... C'était un bel appui ?
C'était beaucoup plus simple avec lui. Nous nous sommes retrouvés à sept en tête. Rudy Fiefvez (Océane Top 16) et le gars de Caja Rural (Nicolau) ne roulaient pas avec nous. Nous avons donc décidé de leur faire des cassures. Ils étaient un peu justes et ont explosé. Il restait encore les trois coureurs du Team Christian Magimel (Acosta, Pacouret et Van Niekerk). Acosta était le plus fort des trois. On voulait en éliminer un dans la bosse de Larrebieu et nous avons réussi (Pacouret a été lâché, NDLR). Stefan a fait un gros boulot dans le final. Van Nierkerk ne collaborait plus dans les dix derniers kilomètres. Il n'a fait qu'attaquer. J'ai roulé pour éviter le retour du peloton. Heureusement, Acosta et Stefan roulaient aussi.

« J'AVAIS UNE REVANCHE À PRENDRE »

Comment as-tu vécu le dernier kilomètre ?
J'ai fait le dernier kilomètre en tête. Acosta a attaqué. J'ai réussi à revenir dans sa roue. Je l'ai débordé avant le dernier virage. Van Niekerk est venu contre moi. Ça a frotté... J'ai ensuite fait mon sprint. Je suis vraiment content de gagner aujourd'hui.

Que représente ce succès ?
L'an dernier, j'ai galéré. J'avais des supers sensations vendredi dans les cols. J'ai crevé, on m'a malheureusement fait un barrage. J'avais une revanche à prendre aujourd'hui. J'ai choisi de ne pas courir samedi, je me disais que c'était un parcours trop difficile pour moi avec trois fois la montée du col de Gamia. Je suis ravi de gagner devant toute ma famille...

T'attendais-tu à ce début de saison-là ?
Je n'ai jamais eu ces sensations-là l'an dernier. J'avais souvent les jambes lourdes. J'ai réussi à résoudre mes problèmes. C'est bon signe pour le reste de la saison. J'ai fait plus de spécifique cet hiver. Ça marche pour l'instant. J'espère arriver au top de ma forme pour le Tour de Normandie, qui sera mon premier gros objectif de la saison.

« DISPUTER LE TOUR DES FLANDRES »

Tu penses à l'Equipe de France ?
C'est un objectif d'y retourner. J'ai parlé avec Pierre-Yves (Chatelon). J'ai vraiment envie de disputer le Tours des Flandres. J'aurais bien voulu être sélectionné pour Gand-Wevelgem mais ça tombe pendant le Tour de Normandie. J'espère vraiment être au départ du Tour des Flandres...

Tu n'a pas été retenu au stage de cohésion, début janvier. Comment l'as-tu vécu ?
Tous les coureurs présents avaient leur place. Je n'ai quand même pas fait une super saison l'an dernier. J'espère trouver ma place en Equipe de France cette année. J'ai disputé deux courses l'an dernier, j'ai envie d'en faire au moins autant cette saison.