Tim Wellens : « Une manière d'annoncer la couleur »

Crédit photo James Odvart

Crédit photo James Odvart

Au départ, Tim Wellens estimait qu'il avait des bonnes chances de briller sur le Trofeo Serra de Tramuntana (1.1). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'est pas trompé. Deuxième en 2015, dixième en 2016 puis vainqueur en 2017, il a de nouveau passé la ligne en premier ce vendredi devant Gianni Moscon (Team Sky). "On ne peut jamais être sûr qu'on va gagner mais c'est vrai que je me sentais bien avant le départ", soulignait-il à l'arrivée à DirectVelo. Après ce premier succès de la saison, le Belge a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Tu gagnes pour la deuxième fois consécutive cette course. Est-ce que ces deux victoires sont comparables ?
Tim Wellens: La course s'est déroulée selon le même schéma que l'an dernier, avec la pluie en plus. Nous sommes sortis dans la même descente. Cette année, les concurrents étaient plus forts. Avec Valverde, Moscon, Mulhberger et Brambilla, c'était du costaud devant. Je n'étais pas sûr de gagner.

« JE SERAI EN FORME PLUS TARD »

Comment as-tu construit ton succès ?
Tout le monde sait que j'adore les descentes. Je voyais les autres constamment sur les freins. J'ai clairement accéléré dans ces portions-là.  C'est ainsi que je me suis retrouvé avec Gianni Moscon. Et j'ai pu le battre au sprint sur ce faux-plat montant en lançant à deux cents mètres de la ligne.

Après 206 jours sans course, Alejandro Valverde a déjà donné des signes rassurants sur sa condition. Une surprise pour toi ?
Nullement, tout le monde le connait. Il a un palmarès incroyable, je savais qu'il serait au rendez-vous. Il était sans doute le plus fort quand la route s'élevait. Heureusement, il n'a pas réussi à nous lâcher. Par contre, j'étais assez surpris de le voir si frileux dans les descentes.

Tu as gagné la dernière course de l'année sur le Tour de Guangxi et tu t'imposes dès janvier. Tu n'as pas levé le pied durant l'hiver ?
Si, bien sûr. D'ailleurs, j'ai clairement levé le pied par rapport à l'an dernier. J'ai pris deux semaines à Dubai avec ma copine. Ensuite, j'ai repris le collier avec la course à pied, le fitness et la natation sans suivre de schéma précis mais en me basant sur mon envie. Par contre, je suis un schéma précis depuis décembre. Avec l'équipe, nous sommes allés deux fois à Majorque. Les installations dans le Rafael Nadal Sports Center étaient extraordinaires. Nous avons limité les entrainements intensifs, ce qui fait que je serai en forme plus tard.

« FAIRE UN PRINTEMPS CANON »

Ce n'est pas encore le cas ?
Oui, je suis autant en forme que l'an dernier alors que je me suis moins entrainé. C'est très positif, mais je veux absolument être à mon maximum au mois de mars, à commencer par le Circuit Het Nieuwsblad.

En tout cas, niveau moral, tu ne pouvais pas mieux commencer...
C'est juste parfait, cela va me donner encore davantage d'envie de m'entrainer. Quand tu fais des sorties en solitaire pendant des heures, c'est dans l'optique de lever les bras durant la saison. Je suis déjà soulagé d'un poids en quelque sorte. Le Challenge de Majorque n'est pas le rendez-vous le plus important de l'année, mais c'est une manière d'annoncer la couleur.

Tu ajoutes une classique flandrienne alors que tu vises les wallonnes. D'où vient cette idée ?
Tout simplement, parce que je suis toujours bien à cette période et je ne peux jamais le montrer. Le Circuit Het Nieuwsblad est une course de positionnement et je suis bon dans ce domaine. Avec l'équipe, nous aurons vraiment un coup à faire, avec Jasper (De Buyst) et Tiesj (Benoot). Il faudra bien sûr éviter les chutes car je veux réaliser un printemps canon avec Paris-Nice et les classiques wallonnes. Ensuite, ce sera le Giro où je viserai une victoire d'étape.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Tim WELLENS