Rémy Rochas : « Un nouveau départ »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

Il aurait dû être professionnel au 1er janvier. Malgré une saison 2017 compliquée, Rémy Rochas avait séduit l'Equipe Cycliste de l'Armée de Terre. Mais le grimpeur savoyard a dû se résoudre à repartir chez les amateurs avec l'arrêt de la structure Continental. Dans les heures qui ont suivi l'annonce, l'ancien sociétaire du Chambéry CF a été sollicité par plusieurs DN1. C'est finalement vers Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme qu'il s'est dirigé. A l'occasion du stage de l'Equipe de France Espoirs (lire ici), le week-end dernier en Savoie, DirectVelo a rencontré un Rémy Rochas serein, lucide et motivé.

DirectVelo : Comment as-tu vécu l'arrêt de l'Equipe Cycliste de l'Armée de Terre ?
Rémy Rochas : L'équipe aurait pu me correspondre, elle avait un super calendrier. J'ai connu une saison 2017 compliquée, avec une blessure puis une douleur qui traînait (lire ici). J'ai voulu trop bien faire, et au moment de revenir, j'étais trop maigre. Ça m'a compliqué la tâche pour la suite de la saison. J'étais content d'intégrer l'Armée malgré mon année délicate. David Lima Da Costa était déjà intéressé par moi pour 2017. De mon côté, je cherchais à me relancer. David l'a su. Nous nous sommes rencontrés sur Paris en septembre.

« PRENDRE DU PLAISIR »

Tu n'avais pas peur de passer pro après une saison compliquée ?
Je me disais que ça pouvait me relancer même si c'était au niveau supérieur. Je sais me préparer, me lancer des défis. Je n'ai pas peur de ça. Mais ça s'est arrêté en novembre. Le jour-même, j'ai été contacté par plusieurs équipes de DN1. Je n'ai pas cherché plus loin. J'ai envie de prendre du plaisir dans l'équipe, gagner des courses aussi bien collectivement qu'individuellement et pouvoir passer pro dans un ou deux ans si tout fonctionne... Sinon, il y aura autre chose à faire dans la vie.

Qu'est-ce qui n'a pas marché en 2017 ?
J'étais motivé pour le début de saison mais je n'ai pu faire que deux week-ends de course avant la blessure. Et ce n'était pas l'idéal car on courrait sans avoir fait du rythme à l'entraînement. Je n'ai pas eu le temps de me montrer avant de passer un mois sans toucher au vélo. Et ce dès le début de saison, ce n'était pas facile. Mais je me suis préparé pour la Ronde de l'Isard où je termine 6e. Le week-end suivant, je finis 2e du Circuit des Mont du Livradois. J'ai quand même connu quelques bons dimanches. Ce fut ensuite plus compliqué... Le collectif du Chambéry CF a moins bien fonctionné l'an dernier. Et revenir de blessure quand ça ne se passe pas parfaitement dans un groupe, c'est difficile. J'étais aussi trop maigre alors j'avais du mal à récupérer sur les courses par étapes.

L'EXEMPLE VICTOR LAFAY

Pourquoi avoir choisi Bourg-en-Bresse pour te relancer ?

Christian (Milesi) a été le premier à m'appeler. Il m'a proposé un projet très intéressant aussi bien collectif qu'individuel. L'idée est de passer pro si tout est réuni. Il y a un super groupe qui ne se prend pas la tête. Je pense qu'on va bien rigoler tous ensemble. Je marche comme ça. La moyenne d'âge est plus élevée qu'à Chambéry et ça me va sans doute mieux. Je connais bien Victor (Lafay), également.

Il sera pro cet été chez Cofidis. Est-ce l'exemple à suivre ?
Oui. Il est passé par Chambéry, il a galéré avant, je ne vais pas dire aisément, mais de se relancer à Bourg-en-Bresse. Le club va être labellisé en DN1. Il avait déjà un bon programme en DN2. J'aurai accès à des belles courses. C'est important. J'ai envie de faire des classes 2 non Espoirs, comme le Circuit des Ardennes par exemple.

« CERTAINS ATTENDENT QUE JE CONFIRME »

Faut-il t'attendre dès le début de saison ?
Je me suis bien préparé cet hiver. Je vais tâcher de faire un bon début de saison, quitte à freiner ensuite. J'ai réglé tous mes soucis de santé. J'ai fait du renforcement et de la musculation cet hiver. Je vais reprendre à Brignoles et Carcès. J'enchaînerai avec le Grand Prix du Pays d'Aix puis le stage de l'équipe en Espagne. En rentrant, j'ai discuté avec Pierre-Yves (Chatelon) et Christian, il est possible que je dispute le week-end Ardèche-Drôme, en Classe 1, avec l'Equipe de France. Je vais essayer de marcher fort dès le début de saison, quitte à ralentir ensuite comme je le disais.

C'est une année décisive pour toi ?
C'est un nouveau départ... Certains attendent que je confirme. Si je sors quelques belles courses, ça peut sourire.

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