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Alex Kirsch: « Il y a des métiers plus durs que ça »


C'est avec le Grand Prix de la Marseillaise qu'Alex Kirsch reprendra la compétition en 2018 (photo: Le Quotidien)

Par deux fois, Alex Kirsch a touché du doigt un succès la saison écoulée. L’enfant de Merl va aborder sa deuxième saison chez les formateurs belges de WB Veranclassic avec un bel appétit.

Lors du team building de votre équipe WB Veranclassic Aqua Protect, on vous a vu effectuer des exercices d’apesanteur. Vous avez apprécié?

Alex Kirsch : C’était particulier. On a fait quatre essais chacun. C’était bien d’essayer ça. Ce team building était très bien fait, avec juste le nécessaire, les entraîneurs regroupés, avec les coureurs. Cela s’est terminé par un dîner sympa.

Quels ont été les thèmes abordés durant ces deux journées?

Surtout les thèmes de l’entraînement et de la nutrition. J’ai trouvé ça super intéressant. Notre entraîneur, un Français, Alexandre Abel, vient de finir son doctorat. Il donne des cours à l’université. Son projet, c’est notre équipe. Il a traité de la fatigue.

Qu’avez-vous appris?

Que la fatigue n’est pas seulement physique, qu’elle est également psychologique. Il voulait prouver que la fatigue mentale est importante dans le sport de haut niveau, mais elle n’a pas été encore mesurée avec précision. Il a fait un test avec des coureurs. Il leur demandait de rouler avec une force maximale et précise de tant de watts. Puis il leur demandait de recommencer la même chose avec l’idée d’une récompense. Ils ont pu recommencer avec la motivation d’un gain en argent. Ils l’ont refait. Quelquefois on se demande en cours de saison pourquoi ça ne marche pas. Il peut y avoir des raisons d’ordre psychologique…

La notion d’entraînement est un domaine qui vous intéresse depuis toujours, non?

Oui, c’est vrai.

Au point d’entraîner d’autres cyclistes. Expliquez-nous…

Oui j’entraîne des coureurs du niveau cyclosportif au niveau continental…
Vous conseillez donc des coureurs qui quelquefois courent dans le même peloton que vous…
Oui, c’est ça. Je fais les plans d’entraînement à Aksel Nommela, le coureur estonien de l’équipe Leopard. C’est surtout un ami…

Comment cela vous est-il venu?

Au début, je n’avais pas d’entraîneur, donc je m’y suis intéressé. Chez Cult et Stölting (ses anciennes équipes), je n’avais pas d’entraîneur. J’ai dû apprendre par moi-même.

Cela vous aide?

Parfois, c’est mieux de ne pas comprendre et de seulement suivre les programmes. Cette année, on a un entraîneur dédié à notre équipe. Cela m’aide beaucoup.
L’entraînement dans la performance, cela a une part très importante?

Oui, il faut faire le nécessaire. Après, ce que j’ai constaté, c’est que certains coureurs sont plus forts à l’entraînement qu’en course. D’où l’importance, sans doute, de l’aspect mental. On y revient. Je pense que chez les pros, tout le monde s’entraîne correctement. Le meilleur exemple, je pense que c’est Greg Van Avermaet.

Pourquoi?

J’ai lu une interview de lui voici une semaine. Il n’évoque que les courses qu’il veut encore gagner, jamais celles qu’il a déjà remportées. Je pense que ça démontre sa détermination. C’est ce qui fait la différence. Je pense d’ailleurs qu’il n’a pas vraiment d’entraîneur. Il s’entraîne un peu à l’instinct et le jour de la course, il est prêt. On voit souvent ça en Belgique. Ils sont souvent adeptes des méthodes de la vieille école et ça marche aussi. Si j’ai compris une chose dans le domaine de l’entraînement, c’est qu’il n’y a pas de règle. Il faut juste trouver ce qui nous convient. Des coureurs aiment des plans précis, d’autres marchent aux sensations.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans votre Quotidien du mercredi 22 novembre.

Denis Bastien

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