Caroline Mani : « Il y a du boulot ! »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Ce n’est pas franchement le résultat qu’elle attendait. Pour son retour sur le continent européen, ce dimanche à Namur, Caroline Mani (Van Dessel-Atom Composites) - quadruple Championne de France de cyclo-cross - a dû se contenter de la 17e place à l’occasion de la sixième manche de la Coupe du Monde de cyclo-cross Dames. Déçue de cette performance, l’athlète de 30 ans a conscience qu’elle devra travailler très dur dans les prochains jours pour espérer être compétitive sur le prochain Championnat de France, notamment. La Franc-comtoise, désormais exilée aux Etats-Unis, a fait le point avec DirectVelo. 

DirectVelo : Que vas-tu retenir de cette manche de Coupe du Monde à Namur, pour ton retour en Europe ?
Caroline Mani : L’objectif initial était plutôt de se rapprocher du Top 5, mais j’ai tout de suite vu que je n’étais pas trop dans le coup. En général, je galope bien sur les portions à pied, mais là, je n’arrivais pas à y faire la différence. Cela dit, je ne suis arrivée en France que jeudi après-midi. C’était beaucoup de stress, notamment pour savoir s’il n’y allait pas y avoir de problèmes entre le voyage, le matériel… Il n’y a pas d’excuses pour la contre-performance d’aujourd’hui (dimanche), mais il va falloir remettre les choses en place et faire le job doublement, pour essayer de récupérer ce qu’il manque. J’espère finir la saison correctement.

« CE N’EST PAS LA CATASTROPHE, MAIS J’AI PRIS UNE CLAQUE »

Tu es inquiète pour la suite de la saison ?
Il y a du boulot ! C’est un peu décevant, mais je ne m’attendais pas forcément à être au top non plus, notamment physiquement. Ce ne sont pas les mêmes conditions qu’aux Etats-Unis. Au niveau logistique, c’était plus compliqué que par le passé. J’ai eu une année difficile professionnellement aussi, avec beaucoup de stress. Dans ces conditions, c’est forcément difficile d’être au niveau des toutes meilleures mondiales sur une manche de Coupe du Monde. A ce niveau, dès que tu fais une petite erreur… C’est vite vu. Ce n’est pas la catastrophe, mais j’ai pris une claque. Enfin, après tout, peut-être que c’est ce qu’il me fallait pour me remettre dedans.

Est-ce un problème de ne pas avoir pu te confronter aux meilleures ces dernières semaines, sur les différentes épreuves belges notamment ?
Non, pas forcément, puisqu’il y a deux ans, j’étais revenue dans les mêmes conditions en Europe et j’avais terminé à la deuxième place ici-même. Et puis, la rivalité est élevée aux Etats-Unis, il y a des filles très fortes et la confrontation est même sûrement plus élevée que si je courrais en France. Ce n’est pas le problème. C’est moi qui ai du boulot à faire, même si ça ne servirait à rien d’en faire trop non plus. Mais j’ai besoin d’entraînement.  

« CE NE SERA PAS FACILE »

Quel sera ton programme pour les prochaines semaines ?
Je vais courir à Zolder, puis à Flamanville pour la dernière manche de la Coupe de France. Il sera ensuite temps de disputer le Championnat de France, même si je n’exclus pas de disputer une autre course entre Flamanville et le Championnat. Après, j’irai à Nommay puis à Hoogerheide. 

On a vu Pauline Ferrand-Prévot terminer 5e aujourd’hui. Comment imagines-tu le prochain Championnat de France, au mois de janvier ?
Pauline est l’une des meilleures au niveau Mondial, donc ce sera une belle bagarre. Pour le moment, je pense qu’elle est au-dessus. On voit qu’elle est au top physiquement. Ce ne sera pas facile mais ça reste une course d’un jour. Je l’ai battue certaines années, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Je vais me concentrer et tout faire pour ne pas être ridicule là-bas.

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