Quel bilan tirez-vous de votre saison 2017 ?

Avec un tout petit peu de recul, je pense que le bilan est positif. On a douze victoires, plus le classement individuel et par équipes de la Coupe de France. C’est quelque chose qui nous tient à coeur, c’est un peu le fil rouge de la saison. Sur le Tour, je pense qu’on a été à la hauteur de ce qu’on attendait de nous.  On a été très offensif, notamment dans la dernière semaine, ça prouve la santé et le niveau de l’équipe. Il nous manque la petite cerise sur le gâteau avec une victoire d’étape, mais on sait qu’il y a eu peu d’élus cette année. Malgré tout, je suis content de mes troupes, c’est plutôt une bonne saison.

On a vu sur la Vuelta Aqua Blue et sur le Tour Direct Energie deux équipes invitées gagner. Est-ce que pour vous c’est un petit déficit ?

On sait que le Graal n’est pas facile à atteindre. Aqua Blue c’est vrai, ils ont réussi à gagner une étape avec Denifl sur la Vuelta et Direct Energie à gagné sur le Tour, après tant mieux pour eux.  Ils ont réussi à atteindre leur objectif. Je pense qu’on vient avec le même objectif sur ces courses, c’est de gagner une étape. Après, on est passé de peu à côté avec Elie Gesbert et Pierre-Luc Périchon. Je pense que tous les jours on a été offensif, on a joué la victoire. Forcément quand tu joues, tu as le droit de perdre. Ce que j’ai bien aimé c’est qu’on a toujours été dans le match pour gagner une étape.

On avait beaucoup aimé l’attaque commune de Maxime Bouet et Brice Feillu au pied du Port de Bales, c’est votre philosophie de course d’attaquer ?

Je pense qu’on prône un cyclisme offensif, ça va un peu changer l’année prochaine parce qu’on aura Warren, mais on restera toujours dans le même état d’esprit parce que c’est en prenant des risques que l’on gagne.

Quand on pense au Tour, vous êtes presque obligé d’y être. Avec le maillot à pois 2017 dans votre équipe, de belles étapes en Bretagne et le Maire de Sarzeau (ville arrivée du Tour ) qui est le président de l’UCI, on imagine mal comment vous ne pouvez pas y être ?

Ce n’est pas David Lappartient qui décide, mais je pense que sportivement on va mériter d’y aller. Ce n’est pas acquis parce qu’on dépend d’une invitation. Nous allons encore démontrer de quoi on est capable et en plus avec le renfort de Warren j’espère que ça va nous aider, surtout quand je vois ce tour qui est très alléchant. Il est très dynamique. Beaucoup d’étapes peuvent nous correspondre. Ça fait envie en plus avec toute cette partie en Bretagne, les deux ascensions du mur, une très belle étape à Quimper et cette arrivée à Sarzeau. C’est clair qu’on veut y être et on fera tout pour.

Il y a un contre-la-montre par équipes qui tombe rapidement à Cholet, au niveau des stages de début de saison allez-vous le travailler ?

Bien sûr c’est un exercice qu’on doit travailler en amont. Dès le premier stage on va le travailler, c’est très technique, il faut beaucoup de cohésion, beaucoup d’homogénéité donc il faut le travailler très tôt.

Vous continuez votre partenariat avec Look est-ce que c’est un élément important pour la continuité de pouvoir de travailler avec le même partenaire ?

Oui là ça apporte de la stabilité et c’est confortable pour nous. On connaît le matériel, les vélos, les roues et tous les accessoires donc forcément c’est quelque chose qui permet de gagner du temps. Il y a encore des réglages à effectuer, surtout pour les nouveaux qui vont arriver. Mais une fois que tu connais le produit, tu gagnes du temps même s’il faut toujours améliorer la position ou des choses comme ça.

Quel va être le programme pour le début de saison, au niveau des stages, de la cohésion d’équipe ?

On a déjà un stage qui va arriver mi-novembre. Un autre stage mi-décembre en Espagne et dix jours encore au mois de janvier donc ça c’est pour le début de saison. Je pense qu’on va faire les reconnaissances des étapes du Tour qui sont décisives même si elles le sont toutes. Je pense notamment à l’étape avec le col des Glières et l’arrivée dans les Pyrénéennes qui est inédite. Il y aura un gros travail de reconnaissance.

Cela sera sans doute le premier Tour que vous allez connaître avec huit coureurs. Est-ce que ça va entraîner certains changements vu le parcours atypique de ce Tour de France ?

Je pense que ça va être difficile pour la sélection. On avait déjà du mal à neuf, mais je pense que dans le fonctionnement du Tour ça ne va pas changer grand-chose. Il y aura toujours des équipes  qui rouleront. On se rend compte que c’est presque confortable d’avoir le maillot jaune. C’est l’équipe qui roule le moins parce qu’elle trouve toujours des alliés de circonstances donc à mon sens ça ne va pas changer grand dans l’organisation de la course. Après il a 22 coureurs en moins, c’est peut-être plus confortable pour la sécurité.

Le maillot jaune risque de basculer dans une équipe forte après le contre-la-montre par équipes, c’est aussi une donnée qui va être à prendre en compte, que vous allez intégrer ?

Il faut voir, tout peut aller très vite. C’est peut-être une équipe avec des gros rouleurs qui peut prendre le maillot. Ensuite, on sait que la première semaine beaucoup d’équipes sont intéressées par les sprints donc j’imagine que des équipes de sprinteurs rouleront. L’an prochain l’objectif dans un premier temps ça ne sera pas le général pour Warren. On verra au fil du Tour. Le but sera quand même de perdre le moins de temps possible sur le chrono par équipes, c’est un bel exercice parce que ça permet de souder une équipe et de travailler la cohésion. Ça prouve aussi le niveau de cette équipe donc c’est quelque chose qu’on va travailler comme tout le monde. De toute façon, ce n’est pas là que le Tour va se perdre.