Guillaume Martin : « Je suis comblé »

Crédit photo Www.velofotopro.com

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Guillaume Martin s'est offert ce dimanche la 30e édition du Tour du Gévaudan (2.2). Dominateur la veille, le leader de Wanty-Groupe Gobert n'a pas tremblé au cours de la dernière étape, disputée autour de Mende (Lozère) et qui empruntait à deux reprises la Montée Jalabert. A l'issue du podium protocolaire, le Normand s'est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Après un premier succès pro sur le Tour du Limousin, puis une première victoire en montagne ce samedi, tu remportes ton premier classement général...
Guillaume Martin : Je suis un coureur comblé. Les cases se cochent petit à petit. Je suis très heureux de confirmer, de grimper les marches petit à petit. C'est très prometteur pour la suite.

« PAS PARTICULIÈREMENT INQUIÉTÉ »

Avec seulement cinq coureurs de Wanty-Groupe Gobert au départ, comment as-tu vécu la journée ?
Nous n'avons pas été ménagés en début de course. Il y a eu de la bagarre pendant environ 1h30. Mes coéquipiers ont dû être très forts pour filtrer les échappées et éviter d'avoir un coureur dangereux au général à l'avant. Ils l'ont bien fait, presque trop d'ailleurs. Parfois, ils roulaient trop fort alors ça relançait la course. Mais c'est surtout la preuve que nous avions une équipe solide. C'était ensuite à moi de parachever le travail. Avec le boulot réalisé par mes coéquipiers, je ne pouvais pas me permettre de rater l'objectif.

Tu semblais serein dans les deux ascensions de la montée Jalabert...
Je ne connaissais pas cette montée. C'est une belle bosse, raide. Elle me plaît. J'apprécie quand c'est raide comme ça. J'étais serein car j'avais des bonnes sensations. J'ai pu contrôler mes adversaires. Dans le final, je n'ai pas été particulièrement inquiété.

« SUR LA BONNE PENTE »

Quand as-tu compris que tu allais remporter le Tour du Gévaudan ?
Au cours de la deuxième montée Jalabert, mes adversaires n'étaient pas hyper saignants. Quand nous sommes sortis à cinq (Edet, Sicard, Bizkarra et Kuss, NDLR) vers le sommet, je me suis dit que ça sentait bon. J'ai aussi pensé à la victoire d'étape. Après tout pourquoi pas ? Je ne suis pas bon au sprint mais ceux qui étaient avec moi dans l'échappée n'étaient pas meilleurs. La preuve, du groupe, je suis le premier à l'arrivée (4e). L'arrivée en faux-plat me plaisait. J'avais bien sûr dans un coin de la tête la victoire finale mais aussi ce succès d'étape. Je me contente largement de cette victoire !

Avec tes résultats, tu te sens de plus en plus respecté dans le peloton ?
Je sens que mon statut change. Et à titre personnel, je change. J'assume de plus en plus mon statut. J'étais attendu sur une course comme le Tour du Gévaudan, c'est bien de répondre présent auprès de mon équipe. Je montre qu'on peut me faire confiance. Je suis sur la bonne pente.

« GAGNER SUR LE WORLDTOUR »

De quoi as-tu envie désormais ?
J'ai déjà envie de bien finir la saison. Je pars en Italie pendant une semaine disputer des courses. J'espère briller là-bas. Je pense aussi à me reposer ensuite... Je me focaliserai après sur 2018. Le prochain palier à franchir est de progresser sur les courses WorldTour. J'ai envie de monter en gamme dans la qualité de mes performances. C'est à dire par exemple gagner sur le WorldTour.

Tu t'en sens capable ?
Oui, avec des circonstances particulières comme une échappée. Il ne faut pas oublier que je suis jeune. J'ai une marge de progression. Je n'étais pas si loin que ça cette année sur des courses WorldTour. C'est donc la prochaine marche à franchir. 

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