Christophe Laporte : « J'ai plus savouré »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Christophe Laporte (Cofidis) a remporté en solitaire, ce dimanche, la 46e édition du Tour de Vendée (1.1), quinzième et dernière manche de la Coupe de France-PMU. Après 203,8 kilomètres entre Chaize-le-Vicomte et la Roche-sur-Yon, il a devancé Justin Jules (WB-Veranclassic-Aqua Protect) et Fabian Lienhard (Team Vorarlberg). Christophe Laporte succède à son coéquipier Nacer Bouhanni au palmarès. Retrouvez la réaction du vainqueur du jour, recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Deuxième victoire ici après 2015, le Tour de Vendée semble te réussir.
Christophe Laporte : Oui, exactement. Ma première victoire professionnelle était ici, ma deuxième aussi, donc je suis très heureux de l'emporter. C'est une belle course, difficile, et je pense qu'on a bien couru. Nacer (Bouhanni) était devant un moment, donc je n'avais rien à faire derrière. En plus, j'arrive seul, donc je savoure beaucoup plus.

« JE N'AI PAS SOUVENT MA CHANCE »

C'est une victoire que tu attendais ?
Oui, je n'ai pas souvent ma chance, donc quand je l'ai, soit je manque d'habitude, ou de réussite. Aujourd'hui, ça s'est vite décanté, avec des petites bosses courtes et difficiles. Le fait d'arriver seul m'a permis de savourer beaucoup plus. La moto m'a dit que j'avais 38 secondes d'avance, donc je savais que j'allais gagner. C'est rare quand ça se passe comme cela. Je n'avais qu'à faire attention dans les virages pour ne pas glisser. Je ne m'y attendais pas car quand on a un coureur comme Nacer dans l'équipe, on s'attend à beaucoup rouler pour lui. Mais c'est le scénario qui fait que l'on a sa chance ou pas. Je n'avais pas gagné depuis le Tour de Vendée 2015, je fais beaucoup de travail pour l'équipe, donc ça me fait d'autant plus plaisir de gagner aujourd'hui.

L'attaque de Nacer était-elle prévue au briefing ?
Pas du tout. Il y a eu beaucoup de course dans le final. J'ai été devant, c'est revenu, Nacer est reparti à l'avant... On n'avait pas du tout parlé de ça, mais il se sentait bien donc il a tenté sa chance. C'est la course, on ne peut pas tout prévoir, surtout avec des journées pluvieuses comme aujourd'hui. Ça casse beaucoup, ça attaque beaucoup, c'est compliqué de prévoir un scénario idéal. Malgré les soucis de santé de Geoffrey (Soupe) et Cyril (Lemoine), l'équipe a vraiment bien roulé toute la journée.

« LES CHOSES ÉVOLUENT »

Te savais-tu en forme ?
Pas vraiment. J'étais plutôt bien au Danemark. De retour à la maison, je me suis fait opérer des dents, donc la semaine a été compliquée. Aujourd'hui, je me sentais bien, j'avais de bonnes sensations, c'est une course que j'apprécie. Le fait d'avoir Nacer devant a été le scénario idéal pour moi.

As-tu plus de libertés les courses de fin de saison ?
Oui, je pense. Aujourd'hui, on devait tout miser sur Nacer. Mais suivant le scénario de course, les choses évoluent. Quand la course se décante loin, on suit les coups pour ne pas avoir à rouler derrière. Ce sont des scénarios de course qui font qu'on peut tirer son épingle du jeu. Quand je suis parti, je ne pensais pas du tout au retour possible d'autres coureurs. Un homme seul qui met tout peut arriver seul devant un groupe qui s'organise difficilement.

« PRÉPARER LES CLASSIQUES »

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Pour les classiques, j'ai manqué de chance... Ce n'est pas une saison parfaite. Je me suis blessé au genou six semaines avant le Tour. Je suis arrivé sur le Tour avec seulement trois semaines d'entraînement. J'ai pu faire mon boulot quand même. Maintenant, je finis bien la saison, donc je suis content.

A quoi ressemble ton avenir chez Cofidis ?
Cette saison, il me reste Paris-Bourges et Paris-Tours au programme, où on jouera la carte de Nacer. Après, on ne peut pas prévoir le scénario de course, donc on verra au moment venu. Ensuite, il me reste encore une année de contrat avec Cofidis. Je pense que l'an prochain, je continuerai de préparer les classiques du printemps, pour y être au maximum.

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