Guillaume Martin : « Continuer le combat »

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Crédit photo Zoé Soullard - Tour du Limousin

Guillaume Martin (Wanty-Groupe Gobert) s'est offert ce vendredi la quatrième et dernière étape du Tour du Limousin (2.1), disputée entre Saint-Junien et Limoges (168,7 km). Le Français est arrivé main dans la main avec son coéquipier Jérôme Baugnies, après une échappée de 80 kilomètres à deux. Avant de monter sur le podium, il a répondu aux questions de DirectVelo. 

DirectVelo  : Avais-tu prévu de t'échapper sur cette étape ? 
Guillaume Martin  : Il n'y avait rien de prévu. Nous savions que tous les coureurs de l'équipe étaient en bonne condition. Nous avions donc des ambitions sur cette dernière étape. Il y avait 1000 scénarios possibles. Le début d'étape a été difficile avec pratiquement des ruisseaux sur la route. C'était de plus vallonné, des vraies routes du Limousin. Ça s'est donc fait comme ça. Nous n'avions pas imaginé partir à deux coureurs de l'équipe au km 87. Tout le monde avait besoin de souffler à ce moment-là. 

« TRES CLASSE DE SA PART »

Tu as rapidement imaginé t'imposer ?
Non... Nous avons tout donné jusqu'au bout. Nous nous sommes bien organisés. Nous y avons cru de plus en plus au fil des kilomètres. Nous avons pu savourer une fois la flamme rouge franchie. 

Et donc Jérôme t'a laissé gagner ?
Je le remercie. Ça a été très classe de sa part. Je veux avoir une pensée pour Antoine Demoitié. Nous avons levé les doigts au ciel pour lui en franchissant la ligne. 

C'était l'étape qui te correspondait le moins !
Oui. J'étais assez déçu après la deuxième étape alors que j'avais, à mon avis, les jambes pour gagner. J'avais mal couru dans le final ce jour-là. Aujourd'hui, les sensations étaient moins bonnes mais dans ces cas-là, on court plus intelligemment et on ose un peu plus. Cette étape arrive souvent au sprint mais des échappées étaient déjà allées au bout. Il y avait donc une chance... 

« JE SAVOURE MON STATUT »

C'est ton premier succès chez les professionnels... 
Je l'attendais depuis quelques mois. Je n'étais pas passé très loin sur certaines courses... C'est évidemment une grande satisfaction. Je vais continuer le combat. C'est amusant car je me suis pris le bec pendant la course avec un coureur. Il m'a dit que je ne gagnerai jamais une course... Voilà !

Ce succès est une confirmation de tes bons débuts pros ?
Je sors d'un Tour de France qui s'est relativement bien passé. J'avais à cœur de confirmer. C'est une nouvelle étape de franchie. J'avais bien débuté l'an passé. Remporter une course est un objectif pour chaque coureur. Si je veux m'affirmer un peu plus et avoir un rôle plus important dans l'équipe, je dois gagner des courses. Je montre à mes dirigeants qu'ils ont raison de me faire confiance. J'insiste aussi sur le fait que je me sente très bien dans cette équipe. Tout marche bien. Le statut qu'on me donne, je le savoure et je l'apprécie.

Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais disputer Plouay dans dix jours. Il y aura ensuite le Tour du Doubs, le Grand Prix de Wallonie, des courses en Italie, le Tour du Gévaudan...

 

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