Alexis Vuillermoz (AG2R La Mondiale) s'est adjugé ce vendredi le Tour du Limousin (2.1). Le Franc-Comtois a dominé Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro) dans les deux premiers sprints intermédiaires. Et c'est à la place que le Franc-Comtois s'offre l'épreuve. A l'issue du podium protocolaire, il a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Tu remportes ce Tour du Limousin à la place...
Alexis Vuillermoz : La première idée était de tenter de décrocher la troisième place de l'étape pour prendre les quatre secondes de bonifications. Mais la course a fait que j'ai pu prendre des bonif' en cours d'étape. C'était important d'être acteur de la course. Nous avons donc choisi de prendre la course en main. C'était une étape très dure. Le terrain était usant pour les organismes. Tous les coureurs ont beaucoup souffert. J'ai parlé avec Cyril (Gautier) avant le premier sprint bonif', il restait une seconde à prendre derrière les deux échappés. Cyril m'a emmené. Il ne restait plus que trois secondes à prendre pour être maillot jaune virtuel... Nous avons pris nos responsabilités ensuite. Et je prends les trois secondes qu'il me fallait. Sur le dernier sprint, Bryan (Coquard) me devance de rien donc j'étais dans le même temps qu'Elie. Ensuite, nous avons continué de rouler. Ce n'était pas gagné mais j'ai tenu bon.

« UNE VRAIE VICTOIRE COLLECTIVE »

L'équipe a été très forte cette semaine...
Grâce à l'équipe AG2R La Mondiale, j'ai pu m'imposer. C'est une vraie victoire collective car nous avons toujours été bien placés pendant les différentes étapes. Ça m'a permis d'économiser des forces. L'équipe était bien équilibrée, avec des coureurs expérimentés et des jeunes avec un très gros moteur. Nicolas Guillé, notre directeur sportif, a été très bon. C'est un tout... Je suis très content. Ça s'est joué de peu.

Que représente ce succès ?
C'est ma première victoire au classement général d'une course. C'est toujours important pour un coureur. J'ai connu une saison 2016 compliquée, j'ai su rebondir cette année. Ce succès est important pour la tête, pour la suite... Elle me permet de remercier l'équipe qui m'a toujours fait confiance.

Tu n'as jamais été aussi fort ?
J'ai franchi un palier en montagne et haute-montagne. J'ai gagné en force et en puissance. Je souffre beaucoup moins sur le plat et en contre-la-montre. Je l'ai prouvé sur le Tour de France. J'espère cependant avoir encore une marge de progression et continuer de progresser auprès de coureurs expérimentés et talentueux comme Romain Bardet.

« ON APPREND TOUJOURS »

Tu surfes sur ton bon Tour de France ?
J'étais en très bonne condition mais ce n'est pas pour autant qu'on ne doute pas. J'ai douté le jour où je gagne, encore aujourd'hui... La course est dure pour tout le monde. On se dit parfois qu'on n'est pas bien mais on a l'habitude de s'accrocher. Il faut faire abstraction des sensations.

Ce succès va te faire progresser ?
Bien sûr. On apprend toujours. Romain est le leader numéro 1 de l'équipe. C'est bien qu'on puisse répartir les rôles sur d'autres courses, comme ici. Je vais enchaîner maintenant avec le Grand Prix de Fourmies et les deux courses au Canada, Québec et Montréal.