Thomas Boudat : « J’aime ce challenge »

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Un an plus tôt, Thomas Boudat rêvait d’une médaille sur l’Omnium des Jeux Olympiques de Rio en 2016 qu’il avait finalement terminé à la cinquième place. Depuis, le coureur de la formation Direct Energie a mis de côté le pignon fixe pour se consacrer à sa carrière sur route (il a remporté le GP de Lillers et pris la 2e place sur la Classic Loire-Atlantique cette saison). Ca ne l’a pas empêché de revenir sur le Vélodrome de Hyères lors des derniers Championnats de France. Il en est reparti avec deux maillots sur le Scratch et l’Américaine (avec Sylvain Chavanel) et deux médailles de bronze, la première sur la Course aux Points et la deuxième sur l’Omnium. Discipline dont il a été Champion du Monde en 2014. Battu par l’actuel Champion du Monde, Benjamin Thomas (lire ici), le sprinter de la Direct Energie partage ses impressions avec DirectVelo après ce tour de piste

DirectVelo : Quel sentiment te laisse cet Omnium ?
Thomas Boudat : J’ai eu du mal à me mettre en route le matin mais après ça allait. Je commence à me faire vieux ! On a essayé de renverser la situation sur la course aux points mais Benjamin (Thomas) a géré comme il le fallait. Je termine troisième. Je préfère que Thomas (Denis) termine deuxième. C’est bien pour Vendée U et Direct Energie d’être sur le podium.

« DIFFICILE DE RENVERSER LA COURSE »

As-tu pensé réussir à le bousculer pendant la Course aux points ?
Avec cent tours, c’était difficile de renverser la course. J’avais seize points de retard, c’était un peu trop. C’est pour ça qu’on a joué la carte de Thomas (Denis) pour qu’il prenne un tour. Le plan a fonctionné mais Benjamin (Thomas) a réussi à en prendre un lui aussi. On est revenu à zéro mais c’était une bonne course. De mon côté, j’ai bien enclenché pour la route en vue du Tour du Poitou-Charentes. Si je récupère bien, ça peut être positif pour le TPC.

Tu n’étais plus revenu sur la piste depuis un moment…
Et je ne sais pas si je reviendrai souvent… J’en ai un peu marre des embrouilles avec les commissaires. On vient pour se faire plaisir et profiter avec les jeunes. Finalement, ils décrètent des règles idiotes que l’UCI ne suit même pas. J’ai pris des avertissements pour avoir mis les mains en haut du guidon… C’est un peu dommage je trouve. Je n’ai pas un tempérament à dire toujours oui. Surtout quand ce sont des décisions unilatérales…

Il y a quand même deux titres à la clé !
Je suis surtout content du titre de l’Américaine avec Chava (Sylvain Chavanel). C’est une légende du cyclisme et en plus c’était sa première Américaine. Donc c’est un honneur ! Il a amené une super dynamique depuis qu’il est revenu dans l’équipe. C’est toujours une fierté de pouvoir porter ce maillot et puis pour le moral c’est positif d’avoir pu prendre des médailles ici. Ca relance bien avant la fin de saison.

« J'AURAI UN STATUT DIFFERENT »

Du coup, piste ou pas cet hiver ?
Pour le plaisir à Bordeaux, oui, mais pas de manière officielle. Ce n’est pas compatible avec un emploi du temps de routier. L’hiver, il faut se reposer pour préparer la saison. Jean-René (Bernaudeau) m’avait permis de faire les deux puisqu’il y avait les Jeux Olympiques 2016. Mais, je suis concentré sur la route et j’ai davantage d’ambition sur la route dorénavant.

Justement, le départ de Bryan Coquard te laissera plus de place dans l’équipe ?
C’est ce que je recherchais. C’est pour ça que j’ai choisi de faire le Tour de France dès cette année pour passer un cran. C’est toujours important de terminer un grand Tour. L’année prochaine, j’aurai un statut différent mais j’en suis demandeur et j’aime ce challenge. Et j’espère que je vais réussir.

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