Marianne Vos semble éternelle. Après une période difficile faite de blessures et de doutes, la Néerlandaise a signé, ce samedi, son retour au plus haut-niveau mondial en devenant Championne d'Europe sur route sur le circuit d'Herning, au Danemark. Sortie en costaud dans le final, celle qui était déjà sacrée - une première fois - Championne du Monde dès 2006 est revenue sur ce sacre auprès de DirectVelo. 

DirectVelo : Te revoilà au sommet !
Marianne Vos : J'étais confiante pour le sprint et en même temps... je n'étais sûre de rien car avec Giorgia (Bronzini), il faut toujours se méfier. L'air de rien, j'avais quand même de la pression dans le final car on avait fait une superbe course d'équipe et il ne fallait pas se rater sur la fin. Je suis très heureuse de permettre aux Pays-Bas de décrocher un nouveau titre sur le Championnat d'Europe.

T'attendais-tu à ce type de scénario ?
C'était une course plate et du coup, c'était difficile à lire et à courir. On ne savait pas trop à quoi s'attendre. On est arrivé ici avec une très grosse équipe et on voulait vraiment durcir la course dès le début. C'est pour ça que l'on a attaqué sans arrêt. A la fin, j'étais la plus chanceuse puisque c'est moi qui me suis retrouvée dans le bon groupe. Il y avait deux Italiennes notamment mais la collaboration était bonne...

« CONTENTE DE GAGNER POUR MON PAYS »

Et tu n'as jamais eu peur que ça revienne ?
Ca chassait fort derrière mais c'était difficile de rentrer et on l'avait déjà vu ce matin avec le quatuor qui va au bout chez les Espoirs et aussi avec les Espoirs Dames hier (vendredi). Je savais que c'était possible d'aller au bout en échappée. Il fallait essayer. Après, il a fallu battre Giorgia au sprint. Et j'ai réussi à le faire.

Ce succès marque-t-il définitivement tout retour au plus haut-niveau ?
J'ai déjà gagné beaucoup de grandes courses bien sûr mais j'ai aussi eu deux années difficiles alors je suis vraiment heureuse d'être revenue à ce niveau-là aujourd'hui. C'est vraiment top et puis encore une fois, je suis surtout contente de gagner pour mon pays. On a la médaille d'or... D'un point de vue purement personnel, je crois que je peux être contente de là où j'en suis. J'ai vraiment eu des hauts et des bas. Ce n'est jamais bon d'être blessée, de devoir se battre pour revenir de blessure, plusieurs fois... J'ai vécu des moments difficiles. Mais j'y ai toujours cru et quand mon corps me laisse tranquille et que je me sens bien physiquement, je peux encore gagner de belles courses.