Edwige Pitel : « Ça me fait mal au cœur »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Nouveau coup dur pour Edwige Pitel. Durement touchée après une lourde chute en début de saison, la Championne de France sur route 2016 avait été contrainte de faire une croix sur ses rêves d'Amérique (lire ici). De retour aux affaires depuis quelques semaines, "après une longue rééducation et de nombreuses heures d'entraînement", elle avait fait de la Course by le Tour son grand objectif de la seconde partie de saison. Encore raté. "J'ai appris il y a deux semaines que l'équipe n'était pas sélectionnée. On est 21e au classement mondial alors que seules les vingt premières étaient sélectionnées", souffle la sociétaire de la formation S.C Michela Fanini Rox. Il restait malgré tout une petite chance à Edwige Pitel : l'Equipe de France. Mais elle n'a pas été retenue. "Quand je vois cette sélection... Ca me fait mal au coeur de ne pas y être. Toutes les meilleures françaises sont dans leur propre équipe de marque et je pense sincèrement que sportivement, j'avais ma place pour cette course".

« UN PARCOURS QUI CORRESPONDAIT A MES QUALITÉS »

La Course by le Tour pouvait parfaitement convenir aux qualités de la grimpeuse, avec son arrivée à l'Izoard. D'ailleurs, Edwige Pitel vient tout récemment de remporter l'Etape du Tour et ce, pour la troisième année consécutive, sur ces mêmes pentes de l'Izoard. 58e du scratch au milieu des garçons, elle semblait donc retrouver de bonnes jambes et pouvait espérer participer à ce grand événement de la saison cycliste des féminines. "Je n'ai pas demandé une place en Equipe de France car je revenais de blessure et je me suis dit que j'allais être renvoyée sur les roses", préfère-t-elle plaisanter.

Edwige Pitel ne participera donc pas à la grande fête. "J'ai parlé de cette Course by le Tour avec beaucoup de filles et tout le monde m'a dit la même chose des dernières éditions sur les Champs-Elysées : l'atmosphère, l'organisation, le public... Tout cela créé un engouement que l'on n'a pas sur beaucoup d'épreuves. Il y a donc tout cet environnement qui me faisait très envie et en plus, un parcours qui correspondait à mes qualités cette fois-ci avec cette nouvelle formule dans les Alpes". Ce moment aurait sûrement fait rêver la 3e du Tour d'Ardèche 2016. "Ça va être une étape magnifique pour tout le monde. Les filles vont se régaler sur ces routes, ça fera vibrer toutes les participantes et tous les suiveurs". 

« UNE ASCENSION ASSEZ FACILE A GÉRER »

Pour se consoler, Edwige Pitel a tout de même fait le parcours intégral de la Course by le Tour jeudi dernier. Elle aura donc grimpé l'Izoard deux fois en quatre jours. Elle est donc bien placée pour décrire cette ascension que vont affronter les filles (et les hommes) ce jeudi ? "Quand on la connait, c'est une ascension qui est assez facile à gérer finalement. Ca monte en escaliers, ce n'est pas une montée régulière avec un même pourcentage tout le long. Il y a un passage un peu difficile au pied mais ça ne va pas faire la différence tout de suite. Puis il y a des pourcentages à 6-7% mais ça se raplatit jusqu'au village. Je ne pense pas qu'il se passe grand-chose jusque-là puis après, il y aura quatre-cinq kilomètres à 7-8% et je pense que ça va se faire là-dedans", analyse-t-elle. "C'est là qu'il faudra s'accrocher. Puis il y aura une petite bascule et à nouveau deux kilomètres plus compliqués pour terminer. Mais la plupart de l'ascension peut se faire tranquille dans les roues", considère-t-elle. "J'ai trouvé que c'était dur lors de ma première ascension de jeudi mais lorsque je l'ai faite dans les roues des garçons dimanche sur l'Etape du Tour, j'ai vu que ça passait mieux". Pas sûr que cela rassure de nombreux filles avant d'affronter cette ascension de légende. 

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