Benjamin Thomas : « Ça marche une fois sur cent »

Crédit photo Gwen Garot

Crédit photo Gwen Garot

Les mains en bas, le buste le plus proche possible du guidon. Benjamin Thomas a mis le moteur en marche, ce jeudi, à un peu plus d’un kilomètre de l'arrivée de la 3e étape des 4 jours de Dunkerque (2.HC). Maxime Vantomme ne peut suivre le rythme. Le coureur de l’Armée de Terrre garde quelques mètres d’avance sur Niccolo Bonifazio (Bahrain-Merida) qui règle le peloton devant Arnaud Démare (voir le classement). Le tout récent Champion du Monde de l’Américaine (lire ici) et de l’Omnium le mois dernier revient pour DirectVelo sur son premier succès professionnel.

DirectVelo : Tu commences à réaliser ce que tu viens de faire ?
Benjamin Thomas : C’est vrai que j’ai eu du mal à réaliser une fois la ligne franchie. C’est quand j’ai vu la joie du staff et des coéquipiers que j’ai commencé à comprendre. Et puis une sensation d’accomplissement t’envahit petit à petit.

Ce qui est frappant dans le dernier kilomètre c’est que tu ne t’es jamais retourné !
Non, je voulais vraiment rester concentré sur mon effort. J’avais fait le point pour savoir si un groupe revenait ou si c’était le peloton derrière nous à trois-quatre kilomètres de l’arrivée. Une fois que j’ai démarré à un kilomètre et demi, il ne fallait plus réfléchir.

Et tu as fait la différence dans un faux-plat descendant ?
Oui c’est mon coup de pédale de pistard qui m’a aidé. Je n’ai pas tout mis à droite car je ne voulais pas toxiner mais prendre le maximum de vitesse avant la flamme rouge. Je savais que Maxime Vantomme était dans la roue, j’avais senti qu’il était à bloc alors je me suis mis à fond et je me suis dit : au pire tu fais deuxième. Dans les 500 derniers mètres, j’entendais les gens taper sur les barrières, Daniel Mangeas qui disait que j’étais seul mais je ne voulais pas me retourner. J’avais trop peur de perdre une ou deux secondes qui m’auraient coûté la victoire.

« PAS DU GENRE A ME RELÂCHER »

C’est ta première victoire professionnelle, tu l’attendais ?
C’était mon objectif de l’année. Je me disais qu’il fallait continuer à tenter. Ce genre de coup marche une fois sur cent mais ça arrive. L’équipe aussi a fait une super journée et l’on est dans la continuité du mois d’avril. Et je pense que l’on a encore des cartes à jouer sur ces 4 jours de Dunkerque.

En tout cas, tu as bien enchaîné après les Mondiaux sur piste et le retour de Hong-Kong...
J’ai coupé une semaine mais je ne suis pas du genre à me relâcher. J’ai senti que la forme était toujours là et je suis passé à autre chose. Et puis cette victoire prouve que le travail pour la piste paie sur la route.

Ce soir, vous avez savouré la traditionnelle coupette ?
Oui avec toute l’équipe ! C’est aussi important de partager ces moments avec toute l’équipe, le staff et les coureurs.

 

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