Flavien Dassonville : « J’ai joué la sagesse »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Le plan de Flavien Dassonville a fonctionné. Leader après son succès sur la 2e étape, il avait choisi ensuite de ne pas défendre son maillot le cinquième jour. Le coureur de HP BTP-Auber 93 a finalement pris le dessus lors la dernière étape sur Maxime Cam (Côtes d’Armor-Marie Morin). Il remporte ainsi le Tour de Bretagne (2.2), son quatrième succès de la saison. Le Picard a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Étais-tu optimiste ce matin ?
Flavien Dasonville : Ce n'était pas gagné au départ. A titre personnel, j'y croyais... Tout comme l'équipe. Ce succès permet de concrétiser le travail effectué toute la semaine par mes coéquipiers. C'est énorme !

L’étape n’avait pas très bien débuté pour toi…
Je n’étais pas dans le groupe qui sort, et où il y avait notamment Maxime Cam. Heureusement que mes coéquipiers, Nicolas Baldo et Pierre Gouault, étaient là. Ils ont fait un boulot énorme. J’ai profité d’une bosse pour faire le saut. Nous avons mis une dizaine de kilomètres à boucher le trou sur l’échappée. Nous rentrons in-extremis avec six autres coureurs. Si mes coéquipiers ne font pas le travail qui me permet de faire le saut, je ne gagne pas aujourd’hui le Tour de Bretagne.

LE DANGER SKAARSETH

Finalement, tu as bien fait de laisser filer le maillot de leader sur la 5e étape…
J’avais dit à l’arrivée que ça m’enlevait un poids. C’était lourd à porter. Il y avait énormément de pression. Quand tu portes le maillot de leader, tu es sous le feu des projecteurs. Tu es surveillé par les autres. On n’a pas le droit à l’erreur. Mais 1’09’’ à rattraper, ce n’était pas gagné. On ne pensait pas perdre autant. J'avais dit ce matin que c'était beaucoup et peu à la fois, le temps coule vite sur ce genre de parcours.

Tu as senti que Maxime Cam était moins bien dans le final ?
J’ai insisté quand j’ai vu qu’il était en difficulté sur le circuit final. J’ai accéléré à deux reprises dans la côte de la Pinterie. Il a mis un peu de temps à revenir la première fois, et il a craqué la seconde…

Il fallait se méfier ensuite d’Anders Skaarseth...
Il n’était qu’à six secondes au général. Avec les bonifications, il aurait remporté le général en se classant premier ou deuxième de l’étape. C’est pour ça qu’une fois Elie Gesbert et Alex Turrin partis, je n’ai plus roulé… J’avais les capacités de gagner l’étape. J’étais encore fort dans le final. Mais j’ai joué la sagesse. Il valait mieux geler les bonifications…

« UN DÉBUT DE SAISON ÉNORME »

Tout semble rouler pour toi…
Mon début de saison est énorme. J'ai gagné en Elite, au Grand Prix de Buxerolles, et ça m'a fait du bien. Ensuite, il y a eu cette victoire sur la Roue Tourangelle, en Coupe de France-PMU. Je courais après ce premier succès chez les pros. Ça a été un déclic. Remporter la deuxième étape de ce Tour de Bretagne a essuyé ma déception du Tro Bro Leon. Aujourd’hui, je remporte ma première course par étapes. Et ce n'est pas n'importe laquelle puisque c'est la plus longue disputée cette saison par notre équipe. C'est vraiment super. Ce succès est aussi une récompense pour l'équipe. Elle m'a fait confiance en 2011. J'avais 19 ans à l'époque…

C’est le moment d’aller voir ailleurs ?
J'ai envie de passer au-dessus, c’est sûr… On verra si j’ai des opportunités. 

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