Benoît Cosnefroy : « C’est assez rare de résister »

Crédit photo Crédit photo : Julie Desanlis

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Benoît Cosnefroy a débloqué son compteur 2017 ce jeudi. Il l’a fait sur une épreuve de Classe 2 : le Rhône-Alpes Isère Tour. Le Normand du Chambéry CF a devancé d’un rien le peloton, lors de la 2e étape (voir le classement), après avoir été échappé pendant près de 160 kilomètres. A l’issue du podium protocolaire, il, a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Avais-tu prévu de t’échapper ?
Benoît Cosnefroy : Nous voulions placer un coureur du Chambéry CF dans l’échappée, idéalement Léo Danès ou moi-même car nous étions à 1’07’’ au classement général. Le but était d'inciter Direct Energie à rouler. Il fallait les user afin de pourquoi pas les attaquer par la suite… Je suis parti aussi dans l’idée de me faire plaisir à l’avant. On se retrouve à trois puis à cinq (avec Bouchard, Pfrimmer, Loubet et De Rossi, NDLR). Une fois en tête, je n’y croyais pas vraiment… Nous avons stabilisé notre avance à trois minutes. Avec Julien (Loubet), nous nous sommes mis d’accord pour relancer l’échappée à 50 kilomètres de l’arrivée, avant que Direct Energie mette vraiment en route. C’est ce que nous avons fait. L’entente était bonne, nous avons bien roulé jusqu’au final. Je me sentais bien.

Pourquoi avoir attaqué dans le dernier GPM ?
J’ai accéléré avec l’idée d’emmener Julien avec moi. Le retour était long, il restait encore quatorze kilomètres… J’ai temporisé au sommet pour attendre Julien. Nous avons bien collaboré jusqu’à trois kilomètres de l’arrivée. Il a alors arrêté de passer. Il m’a dit qu’il était à bloc. J’ai roulé seul. Dans le dernier faux plat, je suis monté le plus vite possible. Pas forcément pour lâcher Julien mais pour résister au retour du peloton. Je l’ai distancé à ce moment-là. Il restait environ 1500 m. Le dernier écart donné était de 25’’... Je me suis dit que c’était peu. Mais j’ai trouvé que la flamme rouge est vite arrivée. J’ai fait un très long sprint… J’ai donné tout ce que j’avais jusqu’à 150 m de la ligne. J’ai alors vu que j’avais assez d’avance pour m’imposer. J’ai préféré savourer plutôt que de tout donner jusqu’à la ligne en pensant au général.

« GAGNER UN TITRE »

C’est ta première victoire de la saison (lire ici)...
Je la voulais… Je souhaitais m’imposer lors de mon premier cycle mais je n’ai pas réussi à le faire. Finalement, je gagne en Classe 2 où je savais très bien que je n’allais pas subir de marquage. Je m’impose en résistant au peloton, ce qui ‘est assez rare. Je suis content de ça. Il me manquait ce succès en Classe 2 avant de passer pro (au 1er août chez AG2R La Mondiale, NDLR). C’est ma plus belle victoire. J’avais envie de gagner, aussi bien en toutes catégories qu’ici… Je ne m’interdisais pas de penser à une victoire en Classe 2. C’est vrai que je préfère gagner la première de la saison ici que sur une des huit courses disputées auparavant… (sourires)

Tu as envie de quoi désormais avant de passer pro ?
J’ai envie de gagner d’autres courses. C’est important. Le rêve serait gagner un titre de Champion de France. J’ai deux chances cette année, en Amateur et en Espoirs. J’ai envie de goûter à un titre dans ma carrière.

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