Justin Mottier : « Ça n'a pas rigolé »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Ce mercredi, Justin Mottier a pris la quatrième place de la 2e étape du Tour de Bretagne (2.2). Présent dans le groupe de onze costauds qui s'est dégagé dans le final, le coureur du VC Pays de Loudéac n'a rien pu faire face à la puissance du professionnel Flavien Dassonville (voir classement). Déjà 2e du Tour de Normandie (2.2) au mois de mars, le coureur de 23 ans espère réaliser une nouvelle grosse performance au général. Entretien. 

DirectVelo : Il y a eu une sacrée partie de manivelles sur les deux dernières heures de course...
Justin Mottier : On savait que toutes les équipes avaient coché l'étape de jeudi mais pourtant, on passait quand même sur des routes difficiles aujourd'hui (mercredi) avec un bel enchaînement de bosses, et en plus, sur une étape de 200 bornes. Donc ça pouvait déjà faire des écarts. Ca a fait la guerre assez tôt, à environ 60 bornes de l'arrivée, même peut-être plus. Un groupe d'une dizaine de mecs est sorti, puis un nouveau groupe... Toutes les équipes essayaient de mettre des mecs à l'avant et on s'est retrouvé à une quarantaine dans le premier groupe. L'autre peloton a vite été repoussé à 1'00". Puis on est ressorti à huit alors qu'il y avait trois autres coureurs en tête (Sean Mackinnon, Nicolas Baldo et Alex Turrin, NDLR). Ca n'a pas rigolé. On est rentré assez vite sur les trois et le trou semblait fait avec le premier contre. 

En sortant dans ce groupe de huit coureurs, vous aviez déjà réussi à piéger les équipes de l'Armée de Terre et de Fortuneo-Vital Concept, qui étaient jusqu'alors les mieux représentées à l'avant avec trois et quatre coureurs respectifs...
Les mecs de l'Armée ne roulaient pas trop, en fait. Personne ne voulait faire l'effort de trop et ça se regardait beaucoup. Du coup, c'était plutôt des mecs seuls et isolés qui essayaient de relancer le groupe. Mais c'est vrai qu'il fallait vraiment qu'un groupe ressorte comme ça sinon, le peloton serait rentré. Et puis avec un circuit comme celui-ci, avec notamment beaucoup de virages, je me doutais que ça allait être propice aux échappés. 

Comment Flavien Dassonville est-il parvenu à s'isoler dans le final ?
Il a vraiment fait forte impression. Honnêtement, c'était le plus fort du jour, c'est sûr. Il n'y a rien à dire. Il est sorti sur la partie finale du circuit, à deux kilomètres de la ligne, lorsque l'on revenait dans les terres après la partie le long de la mer. Tanguy Turgis a essayé de le suivre mais on a vu au loin qu'il a explosé. Dassonville était super impressionnant. Derrière, on a essayé de s'organiser au maximum mais au fil des kilomètres, les mecs étaient de moins en moins bien et on perdait des unités. On s'est retrouvé à quatre dans le dernier tour. On a essayé de perdre le moins de temps possible. Le mec de Lotto (Stan Dewulf) était costaud lui-aussi et on a quand même bien roulé.

« LE GÉNÉRAL PEUT BASCULER TOUS LES JOURS »

Ca te fait encore une belle place en Classe 2 : tu t'en satisfais ?
J'aimerais gagner en Classe 2 maintenant mais bon, je suis quand même placé pour le général. Ce résultat, ça prouve que mon classement au Tour de Normandie n'était pas un hasard et c'est cool.

Tu prouves que tu es capable de répondre présent sur de longues semaines...
J'ai bien soufflé entre le Tour de Normandie et ce Tour de Bretagne. Je l'avais bien préparé mais ce n'est une surprise pour personne. Tout le monde sait que ce sont des courses de Classe 2 où je veux performer. Pour le moral, c'est bon de se retrouver devant.

Maintenant, il va falloir jouer le classement général jusqu'au bout ?
Je me retrouve quatrième du général. On verra bien au fil des jours mais le Tour de Bretagne, ce n'est pas comme le Tour de Normandie : je pense que le général peut basculer et changer tous les jours. Comme en Normandie, il va vraiment falloir prendre jour après jour. Demain (jeudi) sera déjà une journée importante. Il faudra refaire un point à ce moment-là.

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