Damien Gaudin : « Je n’ai pas vraiment de mots »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Damien Gaudin enchaîne les victoires. Le sociétaire de l’Armée de Terre a décroché, ce vendredi, son quatrième succès de la saison en enlevant la 4e étape du Tour de Bretagne (2.2), après une longue échappée. Il a devancé son dernier compagnon de fugue, Kévin Perret (Team U Nantes Atlantique). Le coureur de 30 ans a répondu aux questions de DirectVelo après la course. 

DirectVelo : Tu viens d’obtenir ton quatrième succès de la saison…
Damien Gaudin : C'est une superbe année ! Je n'ai pas vraiment les mots pour exprimer ce sentiment. J'ai gagné une Elite en début d'année (lire ici) pour lancer ma saison. Par la suite, j'ai pris une place de deuxième et obtenu une victoire sur le Tour de Normandie. J'ai également remporté mon gros objectif de la saison : le Tro Bro Leon. J'avais à cœur d'y briller après ma non-participation à Paris-Roubaix.

« PAS TRES BIEN EN DÉBUT DE SEMAINE »

Tu avais été discret en début de semaine…
Je venais ici après avoir relâché à l'entraînement. En début de semaine, je n'étais pas très bien. Il m'a fallu me remettre un peu de mes émotions car le Tro Bro Leon était encore frais. Je n'étais pas venu pour jouer le général, mais plutôt des étapes. Aujourd'hui les jambes étaient là, j'ai tout donné... C'est une grande journée !

Pourquoi être parti d'aussi loin ?
Je voulais absolument être dans l'échappée. Après, c'est vrai que l'on était que trois, parti après neuf kilomètres de course... Il a fallu gérer la progression de l'échappée et la dépense d'énergie. Après un certain nombre d'années passées dans le peloton, on se fait la main sur ce genre d'échappée et on apprend à gérer. Après, toutes les échappées ne vont pas au bout, mais aujourd'hui on a bien géré, j'avais deux bons coureurs avec moi. Benjamin Le Montagner a fait les bonifications et les grimpeurs. Avec son classement général, il condamnait un peu notre échappée et il a joué le jeu en se laissant distancer à l'approche du final. Après, j'avais un jeune avec moi (Kévin Perret), je pense qu'il a pris du plaisir aujourd'hui. J'ai aussi pris le temps de le conseiller dans le final, quand il prenait ses relais.Sur un circuit technique comme celui-là et avec la pluie que l'on a pu avoir dans le final, on ne perdait presque pas de temps sur le peloton. Je pense que ça a joué en notre faveur aussi.

A quel moment as-tu compris que c'était jouable pour la victoire d'étape ?
Je pense que c'est après le dernier grimpeur. Il restait 30 kilomètres pour arriver sur le circuit final. On a embrayé à ce moment là à l'avant, et on s'est retrouvé avec la même avance à l'entrée du circuit. Benjamin Le Montagner a été très correct en jouant carte sur table d'entrée : il nous a dit vouloir faire les grimpeurs et les bonifications sur l'étape, et comme il était dangereux au général, il nous a laissé partir pour que l'on conserve nos chances de victoire. Avec la pluie en plus... On a vraiment senti que ça pouvait le faire. Je me sentais encore frais, et avec une bonne marge d'avance, donc on savait qu'ils allaient devoir rouler très fort pour revenir.

« JE NE VOULAIS PAS ME LOUPER »

Comment as-tu géré le final ?
J'ai laissé Kévin (Perret) prendre le relais en bas de la dernière bosse, j'ai démarré aux 700 mètres pour le tester et j'ai vu que c'était bon. C'est la première fois pour moi qu'une échappée aussi longue va au bout. Sur le Tour de Normandie, elle devait faire 150 ou 160 kilomètres, c'est comparable mais un peu plus court.

Pour cette 4e étape, tu arrivais sur des routes que tu connais bien...
Oui, c'est vrai qu'on n’est pas loin de la maison. Mes parents étaient venus voir l'arrivée aujourd'hui. Ils étaient là aussi au Tro Bro Leon, on peut dire qu'ils me portent chance cette année. Avec ce passage en Loire-Atlantique, je m'étais dit qu'il fallait que je parte de ce Tour de Bretagne avec une échappée, et finalement je repars avec une victoire. Maintenant, la course n'est pas terminée. Hier (jeudi), on termine à la 3e place, l'équipe est bien lancée. Yannis (Yssaad) aurait pu gagner hier, déjà, mais il a eu des soucis à l'approche du sprint... On ne va pas refaire la course, mais aujourd'hui je ne voulais pas me louper, donc j'ai tout donné pour aller chercher cette victoire.

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