Après deux succès sur l'Etoile de Bessèges et un autre sur Paris-Nice, Arnaud Démare (FDJ) s'est offert ce jeudi une quatrième victoire en 2017. Le sprinteur de la FDJ s'est imposé, comme en 2013, sur le Grand Prix de Denain (1.1). Voici sa réaction.

DirectVélo : Tu avais donc bien récupéré de Paris-Roubaix ?
Arnaud Démare : Cette victoire est une surprise. J'étais motivé mais je n'ai pas super bien récupéré de Paris-Roubaix (6e). Ce n'était pas facile en début de course. J'ai douté... Je me suis dit que le sprint allait être compliqué. Nous avons tenté un coup de bordure qui n'a pas fonctionné. Plusieurs coureurs de l'équipe avaient encore Paris-Roubaix dans les jambes.

« IL N'Y A PAS DE PETITE VICTOIRE »

Comment as-tu géré le final ?
Je savais que les Cofidis allaient emmener alors j'ai préféré me caler dans la roue de Nacer (Bouhanni). Et tout s'est bien passé... J'ai pu m'exprimer comme je le voulais. J'ai été avantagé car le sprint s'est lancé « très fort ». J'ai été parfaitement emmené par Daniel Hoelgaard qui est revenu à 1500 mètres de la ligne. On a dépassé les Cofidis. Il a fait un super travail. Je suis content de m'imposer pour la deuxième fois ici. J'ai de nombreux supporters à Denain, c'est cool !

Quand on gagne Milan-San Remo ou qu'on termine 6e à Paris-Roubaix, que représente un succès au Grand Prix de Denain ?
Je suis très content ! Il n'y a pas de petite victoire. Je suis un sprinteur, j'ai besoin de lever les bras. Une 6e place à Roubaix vaut des victoires mais ça fait du bien de gagner.

Tu t'imposes devant Nacer Bouhanni...
Ca donne plus d'importance à cette victoire.

« NE PAS ARRIVER EN SUPER FORME A DUNKERQUE »

Pourquoi être revenu à Denain ?
J'étais surtout partant pour le Tro Bro Leon, qui aura lieu lundi prochain. Mais après Paris-Roubaix, il est difficile d'aller s'entraîner. J'ai préféré donc courir à Denain. Le mois de mai va être plus léger que d'habitude en raison de l'annulation du Tour de Picardie. Il n'y a que les 4 jours de Dunkerque à mon programme.

Avec quelles ambitions iras-tu à Dunkerque ?
Je vais tâcher de ne pas arriver en super forme à Dunkerque... Quand je coupe, j'ai tendance à vite revenir en forme. Et le but est d'être bien dans deux mois. J'étais en condition sur l'Etoile de Bessèges, dès le début de saison, et j'ai eu peur de ne pas tenir jusqu'à Paris-Roubaix. Bon, si je peux gagner une étape à Dunkerque... Je vais ensuite préparer le Tour de France, notamment avec un stage collectif. Je vais disputer le Dauphiné en juin. C'est plutôt léger mais ça laisse du temps pour s'entraîner...

Es-tu confiant pour le Tour de France ?
Nous aurons une équipe solide, avec deux belles recrues italiennes (Cimolai et Guarnieri). Nous avons vu sur Paris-Nice que nous pouvions emmener un peloton... J'irai sur le Tour pour gagner une étape. J'aurai sûr cinq équipiers juste pour moi. C'est nouveau. Le niveau est très elevé avec Lotto-Soudal, QuickStep-Floors... Mais je suis très motivé.