Thomas Rostollan : « Il fallait y aller »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Thomas Rostollan a eu le nez creux. Absent de l'échappée de six coureurs partis vers le 16e kilomètre, le Marseillais de l'Armée de Terre a bouché seul l'écart de 45''. Et les sept hommes se sont joués la victoire d'étape, à Mont-près-Chambord. Reparti dans le final, il n'a rien pu faire à trois kilomètres de l'arrivée quand l'Irlandais de 32 ans, Damien Shaw (An Post-ChainReaction), l'a contré. Deuxième de l'étape et du général du Tour du Loir-et-Cher, Thomas Rostollan a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Tu étais optimiste une fois que tu as compris que l'échappée irait au bout ?
Thomas Rostollan : Je savais que je n'étais pas le plus rapide du groupe. J'ai vu lors du Grand Prix de la Montagne qu'il y avait avec moi des bons sprinteurs. Je devais donc faire la course dans le final pour espérer m'imposer. Il y avait trois Néerlandais, il pouvait avoir une alliance entre eux... Moi, j'étais le seul Français. Finalement, ça s'est joué à la pédale.

« ÇA SE JOUE PARFOIS À LA FIERTÉ »

Tu as des regrets ?
J'ai des regrets mais le vainqueur était vraiment fort. C'était un duel entre lui et moi et il s'impose à la pédale. Il est rentré sur moi à trois kilomètres de l'arrivée. Il m'a directement contré. Je n'ai pas voulu me mettre dans le rouge. Nous avions largué les cinq autres (voir le classement). J'ai tenu à poursuivre mon effort à mon rythme. Je savais que les trois derniers kilomètres étaient en faux-plat montant, avec vent de face. Nous avons été jusqu'à la ligne avec 30 mètres d'écart... Je n'ai jamais pu boucher l'écart. Nous avons fait exactement le même effort.

Tu avais manqué cette échappée dans un premier temps. Pourquoi être ressorti seul du peloton ?
Il y avait quand même six coureurs devant. Sur les épreuves de classe 2, ça se joue parfois à la fierté et personne ne veut prendre la course en main au sein du peloton. Parfois, on perd le général dès le premier jour... Nous aurions sûrement dû rouler si je n' étais pas rentré. Il fallait y aller... Le peloton a joué avec le feu, et il s'est avéré que nous sommes allés au bout...

« ON VA AVOIR UNE BELLE COURSE »

Le fait d'avoir dû boucher seul l'écart a pesé dans le final ?
Peut-être. J'ai quand même fait dix kilomètres seul pour revenir. Mais cette étape lance bien mon Tour du Loir-et-Cher. Il reste encore quatre étapes dont au moins deux annoncées difficiles... On va avoir une belle course. Il n'y a rien de figé. Ça sera ouvert.

Tu revois tes ambitions à la hausse ?
J'étais venu pour le classement général. Je commence à bien marcher. Je visais les trois dernières étapes. Ils ont changé le sens du circuit de dimanche, ça sera plus dur que par le passé. Je pensais bouger un peu plus tard cette semaine mais ce qui est pris n'est plus à prendre. Je pense qu'on aura une très belle étape vendredi. J'avais terminé 2e de cette étape en 2015, le circuit final me convient bien...

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