Johan Paque (VC Amateur Saint-Quentin) a remporté, ce dimanche, la 15e édition de la Vienne Classic, théâtre de la première manche de la Coupe de France DN3. Après 146,8 kilomètres de course entre Chasseneuil-du-Poitou et Chauvigny (Vienne), le coureur de 26 ans a triomphé en solitaire alors que Erwan Brenterch (Laval Cyclisme 53) et Jonathan Couanon (VC La Pomme Marseille) complètent le podium.
Johan Paque succède ainsi à Killian Evenot au palmarès de l'épreuve. DirectVelo a recueilli la première réaction de Johan Paque après l'arrivée.

DirectVelo : Comment as-tu été chercher cette victoire ce dimanche ?
Johan Paque : La course ne s'est pas du tout déroulée comme on l'avait prévu. Dans l'équipe, nous avions désigné deux coureurs pour partir dans les coups de début de course. Mais en fait, il y a eu des petits coups de bordure dès les premiers kilomètres. Personnellement, j'ai préféré rester bien placé au cas où il se passe quelque chose. Puis je me suis retrouvé devant avec Vincent (Pastot). J'ai regardé autour de moi et j'ai vu que nous n'étions plus que huit, avec des mecs qui roulaient. J'ai dit à Vincent qu'il fallait qu'on roule aussi et qu'on tente le coup. L'entente était bonne, on s'est bien organisés.

« ROULER A FOND SANS SE POSER DE QUESTION »

Puis tu as décidé de tenter le coup tout seul ?
Une fois sur le circuit final, ça a commencé à se regarder. Je sentais qu'à chaque fois qu'on avait le vent de face, j'avais les moyens d'en mettre un peu plus. A un tour et demi de l'arrivée, les mecs se regardaient vraiment trop alors je me suis dit qu'il fallait que je tente d'en mettre une.

Tu as rapidement creusé un écart conséquent sur tes anciens compagnons d'échappée...
Je me sentais vraiment bien, mais de là à prendre trois minutes, je ne l'aurais pas imaginé. Déjà, quand on m'a annoncé qu'il y avait une minute... je me suis dit que c'était possible et surtout, qu'il n'y avait vraiment plus rien à calculer. Il fallait juste rouler à fond sans se poser de question.

« LE GROUPE EST ÉNORME »

Quand as-tu compris que la victoire était acquise ?
Lorsque l'on est venu m'annoncer 2'05" d'écart, dans la ligne droite vent de face. Là, je savais que j'avais les jambes pour basculer et que ça ne rentrerait pas.

Tu as apprécié ces conditions météorologiques très difficiles ?
Ca ne m'a pas gêné du tout, au contraire. J'aurais même aimé que ça soit encore plus dur. C'était vraiment un point fort pour moi : le froid, la pluie, c'était top. J'avais anticipé ces conditions au départ ce matin. Lorsque j'ai vu que le ciel était tout noir, je suis vite allé chercher ma veste et je l'ai mise dans la première grosse descente, lorsque l'on a pris une grosse averse. Des mecs avaient très froid et moi, j'étais encore bien lucide pour tenter quelque chose. Je m'attendais à ces conditions et je n'ai donc pas été surpris. J'ai vite senti qu'avec Vincent, nous allions faire mal aux autres aujourd'hui (dimanche).

Cette victoire, c'est aussi la meilleure façon de débuter la Coupe de France DN3 pour l'équipe...
Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens. C'est énorme, c'est la première fois que je gagne une course comme celle-là. On fait un super bon début de saison, après notamment la 3e place de Vincent sur la dernière manche des Plages Vendéennes. J'avais aussi gagné la semaine dernière (sur le Grand Prix d'Onjon, NDLR). Pascal (Le Roux) a fait deuxième hier (samedi) à Versailles-Satory. On est dans une bonne dynamique et le groupe est énorme.