Arthur Vichot : « On a rétabli la situation »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo.com

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Et de trois. Arthur Vichot (FDJ) s'est imposé ce dimanche pour la troisième fois au classement général du Tour du Haut-Var (2.1). Déjà vainqueur fin janvier du GP La Marseillaise, le Champion de France a raconté ce nouveau succès à DirectVelo.

DirectVelo : Après ta 2e place samedi, tu as tout fait ce dimanche pour décrocher une troisième victoire au général sur le Tour du Haut-Var...
Arthur Vichot : C'était clair et net. D'abord, on est une équipe WorldTour compétitive. Ensuite, j'avais déjà gagné deux fois ici. Donc c'était normal d'aspirer à la victoire en prenant les choses en main. Samedi, je n'ai fait que 2e, mais aujourd'hui on a rétabli la situation en usant d'une bonne stratégie pour gagner le classement général.

« C'ETAIT FRUSTRANT DE TERMINER 2E »

Etait-ce frustrant de voir que seule la FDJ avait à supporter le poids de la course, surtout samedi ?
Non, pas spécialement. On sait prendre nos responsabilités. Hier, il y avait 150 kilomètres. Pour une grande équipe, enfin... des grands garçons comme nous, ce n'est pas un problème. Evidemment, c'était frustrant de terminer 2e et de se dire : « Ah, si on avait économisé un coureur de plus pour le final... ». Mais Samuel est très fort sur une arrivée en côte comme celle de Saint-Paul-la-Forêt.

Tu savais comment le battre aujourd'hui ?
Je savais qu'il était prenable si l'on courait juste, et c'est ce qu'on a fait en durcissant la course dans les Tuilières pour qu'il n'arrive pas à suivre. Il y avait du monde avec moi pour rouler, donc la stratégie était nickel.

« IL NE FALLAIT PAS SORTIR DE SAINT-CYR »

Quand as-tu compris que c'était bon ?
Quand Alexandre Geniez a dû se relever de notre groupe pour attendre Samuel derrière. Nous, on roulait bien, et j'avais Rudy (Molard) qui pouvait encore se sacrifier pour moi. Au pire, ç'aurait été du un contre un. Ce qui m'inquiétait plus, c'était le sprint, même si en général je suis plutôt rapide. Mais sans lanceur, on ne sait jamais et d'ailleurs, un BMC me rentre dans la roue arrière à 200m. Je lance un peu plus tôt que prévu, mais je calcule aussi un peu par rapport aux adversaires. Remporter l'étape aurait été la cerise sur le gâteau, mais je suis tout de même très content pour Julien (Simon) que j'apprécie beaucoup. Il le mérite.

Finalement, la stratégie était un peu la même que sur le GP La Marseillaise fin janvier : sortie dans le final en costaud, et arrivée en petit groupe au sprint...
Le vélo, ce n'est pas compliqué. Quand on est dans une équipe capable de gagner une course, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr : le scénario est de durcir la course, se retrouver en surnombre et bien sprinter. Parfois ça se passe bien comme aujourd'hui. Et parfois, ça se passe mal, comme la plupart du temps (rires).

« UNE COURSE QUE J'ADORE »

Avoir gagné trois fois le Haut-Var comme Joop Zoetemelk, le recordman de l'épreuve, ça veut dire quoi pour toi ?
Ca veut dire que j'ai gagné trois fois le Haut-Var et que c'est bien ! (rires). Non, je ne cours pas pour remporter 10 fois telle ou telle course. L'important, c'est d'en gagner. Evidemment, le Haut-Var est une course que j'adore. Donc j'y viens souvent et j'essaie souvent de gagner, c'est tout.

Tu ne penses pas encore à la gagner une quatrième fois...
Ce serait bien oui... Mais d'ici là il y aura d'autres belles courses. Je pense surtout qu'aujourd'hui, c'est ma deuxième victoire avec le maillot de champion de France 2016. Je profite à fond de ce maillot, de la bonne dynamique de l'équipe. C'est cool. Surtout que j'avais arrêté la saison dernière après la Clasica San Sebastian. Je m'étais fait renverser quelques jours plus tard par une voiture. D'ailleurs, c'était dans le coin, à Roquebrune-sur-Argens. J'ai fait trois mois sans vélo... Le fait de revenir si vite au plus haut niveau - même si ce n'est pas le WorldTour - se faire plaisir, être présent, montrer que je suis un leader en qui l'équipe peut avoir confiance, c'était le plus important.

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