Julien Simon : « C'est une délivrance »

Crédit photo Tour du Haut-Var

Crédit photo Tour du Haut-Var

Julien Simon a remporté, ce dimanche, la deuxième et dernière étape du Tour du Haut-Var, disputée autour de Draguignan sur 206 kilomètres. Le coureur de la Cofidis, qui s'est imposé devant Julien El Farès (Delko Marseille-Provence KTM) et Arthur Vichot (FDJ), est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : L'étape était longue de 206 kilomètres mais tout s'est joué dans la Côte des Tuillières ?
Julien Simon : C'était le moment clef de la course. J'ai demandé à mes équipiers de bien me replacer avant la dernière montée des Tuillières (avec des passages à 15% et dont le sommet était situé à 14 kilomètres de l'arrivée, NDLR). L'objectif était simplement de s'accrocher à ce moment-là pour basculer avec les meilleurs. J'étais vraiment à la rupture sur le haut et j'ai failli péter mais quand j'ai regardé autour de moi, j'ai vu que des mecs comme Lilian Calmejane ou Arthur Vichot étaient aussi à la limite de rupture et ça m'a rassuré. Tout le monde était dans le rouge. 

« PAR LE PASSE, JE ME SUIS TROP SOUVENT VU VAINQUEUR... »

Au moment de basculer vers Draguignan, tu as compris que tu avais une belle chance de l'emporter ?
Sur le coup, je n'ai pas vraiment pensé à la victoire. Par le passé, je me suis trop souvent vu vainqueur avant la ligne d'arrivée et ça m'a joué des tours. Je me suis simplement concentré sur l'instant présent. Nous n'étions plus qu'une dizaine dans le premier groupe après le sommet. Arnold Jeannesson et Rudy Molard ont fait un gros travail mais finalement, tout le monde a collaboré. Moi le premier, j'ai passé mes relais, sans en faire trop non plus. Je n'avais pas intérêt à en faire trop car j'étais le seul représentant de mon équipe à l'avant.

Le fait que le leader du général, Samuel Dumoulin, se retrouve dans le deuxième groupe a-t-il changé quelque chose en terme de stratégie ?
Pas du tout ! En tout cas pas pour moi. Bien sûr, Rudy Molard a roulé à bloc pour Arthur Vichot car il était en train de gagner le général mais personnellement, je ne pensais qu'à la victoire d'étape. Je n'étais pas là pour faire perdre Samuel Dumoulin ou gagner Arthur Vichot : je voulais gagner l'étape ! Je n'ai pas paniqué, pour une fois. J'ai laissé faire dans le final et j'ai vraiment réfléchi à la façon d'aborder la dernière ligne droite.

« NE PAS LANCER DE TROP LOIN »

Tu t'es focalisé sur un coureur en particulier dans le dernier kilomètre ?
L'idée principale était surtout de ne pas lancer de trop loin car j'avais fait cette erreur-là l'an passé. Je me suis mis dans la roue d'Arthur. Je me méfiais de lui en priorité car il est très malin. Finalement, je suis resté dans l'aspiration un bon moment puis j'ai réussi à le déborder, vent de face, et j'ai pu m'imposer. Je suis très heureux de cette victoire. C'est une délivrance pour moi.

On te sentait en jambes sur ce tout début de saison...
J'étais encore un peu juste sur le GP La Marseillaise quand même, en second rideau (12e). J'ai commencé à avoir de bonnes sensations sur le Tour de la Communauté de Valence mais je suis tombé malade juste après. J'aurais dû enchaîner mais je ne voulais pas prendre le moindre risque alors j'ai fait l'impasse sur le Tour de Murcie et la Clasica de Almeria. J'ai préféré récupérer et finalement, c'était la bonne option. J'étais pas mal hier (samedi, 8e) et je gagne aujourd'hui, c'est parfait. Maintenant, j'espère confirmer sur le week-end en Drôme-Ardèche puis sur Paris-Nice.

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