Romain Campistrous : « Je n'allais pas m'arrêter »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo.com

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Et de deux. Déjà vainqueur jeudi, Romain Campistrous a récidivé ce samedi sur l'Essor Basque. Le sociétaire de l'Armée de Terre s'est offert ce samedi la Ronde du Pays Basque en devançant ses cinq compagnons d'échappée (voir le classement). Le néo-pro raconte son bonheur à DirectVelo.

DirectVelo : L'équipe a pris ses responsabilités dans la troisième et dernière montée du col de Gamia...
Romain Campistrous : Pendant une bonne partie de la course, nous avions Thomas Rostollan dans l'échappée (avec Nicolas Baldo et Jérémy Bellicaud). Quand nous les avons repris, un peu avant la dernière montée de Gamia, nous avons discuté avec les capitaines de route de l'équipe. Il y avait deux solutions, soit on montait Gamia comme dans les deux premiers tours et on arrivait sans doute au sprint, ce qui est aléatoire, soit on montait vite et on faisait les comptes en haut. C'est ce qu'on a fait. Toute l'équipe a roulé. Nous avons monté la bosse fort...

On t'a vu faire le rythme dans Gamia...
J'avais à cœur de faire gagner Bastien (Duculty) qui est un néo-pro comme moi. J'avais déjà gagné jeudi, je voulais le faire briller aujourd'hui. J'ai monté comme si j'avais mon leader dans ma roue. Nous étions six au sommet (avec Saint-Martin, Paillot, Lecuisinier, Armirail et Duculty). L'entente a de suite été bonne. Avec Bastien, on s'est dit qu'on fera comme on pouvait pour le sprint.

Tu as choisi d'attaquer à deux kilomètres de la ligne ?
Je suis parti pour faire travailler les autres. Je pensais que l'Océane Top 16 allait rouler de suite mais ça n'a pas été le cas. Ils ont mis 500 mètres à se mettre d'accord. Je n'ai pas compris en me retournant... J'ai poursuivi mon effort, je n'allais pas m'arrêter. J'arrive aux 300 mètres avec un peu d'avance. J'avais juste à faire mon sprint sans me poser de question... Bastien vient faire deuxième, c'est parfait pour l'équipe.

« CA FAIT BIZARRE »

Deux succès en trois jours, qu'est-ce que ça te fait ?
Ça fait bizarre ! C'est la première fois que ça m'arrive. Il faut savourer ces moments-là même si ce ne sont que des courses amateurs. J'avais à cœur de briller sur l'Essor Basque. Ces deux victoires prouvent que je suis en forme.

Te sens-tu plus fort que l'an passé ?
Je me sens mieux oui, je monte plus vite. J'étais vraiment bien sur les deux premières manches, aujourd'hui j'étais un peu plus dans le dur. J'avais un peu de mal, c'est aussi pour ça que je me suis sacrifié pour Bastien. Je n'étais pas très fringant mais ce n'est pas forcément le plus fort qui gagne.

Tu penses au triplé ?
(rires) On verra demain ! On m'a dit après l'arrivée jamais deux sans trois... En tout cas, pour la confiance, je ne peux pas faire mieux. Les jambes sont là. C'est la preuve que j'ai bien travaillé cet hiver.

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