Comment oublier une saison 2016 entachée par deux clavicules cassées et des résultats du coup moins bons que prévu ? Yoan Verardo a la réponse : remporter la première course de la saison. Le coureur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 s’est imposé ce samedi sur la première manche de l’Essor Basque, les Boucles de l’Essor (le classement). Yoan Verardo revient pour DirectVelo sur sa victoire.

DirectVelo : Gagner l’ouverture de la saison, c’est un signe que l’hiver a été bon ?
Yoan Verardo : Ça me fait vraiment plaisir. Surtout après la saison compliquée que j’ai pu vivre l’année dernière. Cet hiver, je n’avais pas forcément de bonnes sensations et je ne pensais pas du tout être à ce niveau pour la reprise.

Comment s’est déroulée ta course ?
Comme je ne savais pas où j’en étais, j’ai décidé de faire la course. Le début a été très nerveux car tout le monde était excité. On a quand même réussi à sortir à douze dans les premiers kilomètres. Il y avait deux Vendée U, deux Loudéac, nous aussi nous étions deux avec Maxence Moncassin. Nous avons bien roulé avec des costauds comme Romain Campistrous ou Bruno Armirail.

« C'ETAIT PARTICULIER CAR ON ETAIT COEQUIPIERS EN 2016 »

L'écart s'est creusé rapidement ? 
Il y a eu une belle partie de manivelle pendant une trentaine de kilomètres. Et puis derrière ça s’est relevé et nous avons pris quatre minutes. On s’est bien entendu jusqu'à une trentaine de bornes de l’arrivée car les Vendée U ne voulaient plus rouler. A partir de là, il y a eu plusieurs attaques, et nous sommes sortis à quatre.

Tu étais avec Romain Campistrous, Marlon Gaillard et Bruno Armirail dans le final avant que le groupe explose..
Romain (Campistrous) était costaud dans les côtes et il est parti seul à cinq kilomètres de l’arrivée. Entre temps, un Espagnol (David Casillas) et Florent Pereira sont rentrés donc j’ai décidé de sortir pour revenir sur Romain. C’était particulier car on était coéquipiers l’année dernière mais c’est la course. J’ai réussi à revenir sur lui même si j’étais dans le dur ! Après je savais que je pouvais gagner au sprint même à six donc je n’ai plus trop roulé.

« LES CIRCONSTANCES AVAIENT ETE CONTRE MOI »

La victoire t’a fui la saison dernière avec plusieurs podiums. Tu n’as pas douté dans le final ?
On se pose toujours des questions quand on ne gagne pas mais je savais que les circonstances avaient été contre moi en 2016. Je me suis concentré sur mon sprint. Bruno Armirail a lancé d’assez loin (500 mètres) et j’ai pu le déborder aux 200m. Ça fait du bien. C’est aussi bon pour l’équipe de bien démarrer la saison. 

Tu es prêt à remettre ça ce dimanche ?
On a toujours envie de bien faire même si mes premiers objectifs seront fin mars et en avril avec le Tour de Normandie et le Tour Lot-et-Garonne. J’espère surtout aider les jeunes de l’équipe demain. L’entente est vraiment bonne. Les recrues sont sur la même longueur d’onde que les anciens. On part sur une bonne dynamique ! Et puis s’il y a moyen d’aller en chercher une autre !