Steve Chainel : « C’est dingue comme ça passe »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Steve Chainel est prêt. Prêt pour son seizième Championnat du Monde. A 33 ans, il garde la même pêche avant de courir le Mondial de Belvaux au Luxembourg, à deux heures de la maison. Après un mois de décembre difficile, il a retrouvé ses meilleures sensations sur les deux dernières manches de la Coupe du Monde (21e à Fiuggi, 14e à Hoogerheide). Le coureur du Cross Team By G4 partage ses ambitions avec DirectVelo.

DirectVelo : Dans quelle condition abordes-tu ce Championnat du Monde ?
Steve Chainel : Les sensations sont bonnes depuis le Championnat de France. Le résultat était en deçà de ce que j’espérais mais j’ai vu la semaine suivante à Fiuggi que j’étais bien. Le Top 10 est envisageable alors j’espère finaliser tout ça ! Je me sens vraiment comme un privilégié quand je pense à ce Championnat. La valise est prête, depuis Fiuggi je fais de plus en plus attention aux petits détails, on sent que le rendez-vous approche.

« J’AI ENCORE SON AUTOGRAPHE »

Maintenant que tu n’es plus pro sur la route, est-ce que ces Championnats ont un goût encore différent ?
J’ai toujours été dans le même état d’esprit. Même en étant pro, je ressentais la même excitation. Quand je pense que je dispute mon seizième Championnat… C’est dingue comme ça passe vite ! Je me souviens arriver en 2000 chez les Juniors et voir Dominique Arnould qui était pour moi un exemple. C’est lui qui m’avait fait aimer le cyclo-cross. J’ai encore un autographe qu’il m’avait signé quand j’avais dix ans ! Maintenant, je suis heureux de partager avec les jeunes qui débarquent en Equipe de France.

Un Championnat du Monde, c’est toujours particulier ?
On retrouve l’atmosphère d’une arène. J’aime aller voir jouer Epinal en hockey-sur-glace et je retrouve les mêmes sensations sur un Championnat du Monde. Il y a presque 20 000 places de vendues. C’est énorme de se retrouver là-dedans avec la famille, les proches, les supporters. J’aime leur procurer des émotions pendant la course. Et c’est vrai qu’on peut aller chercher le petit pourcentage en plus sur un Championnat du Monde.

« J’AURAIS DU ETRE PLUS AGRESSIF »

21e à Fiuggi, 14e à Hoogerheide, tu finis bien la saison…
C’est bon signe mais j’étais très déçu à Hoogerheide. Je pense vraiment que j’avais le Top 10 dans les jambes et même mieux. Un gros coup pour moi aurait été la septième place ! J’étais dans un très bon jour et j’ai été trop timide dans le groupe de contre. Je n’avais pas envie de gêner et je suis resté dans le fond du groupe. J’aurais dû être plus agressif. J’étais énervé le soir de la course, le lundi aussi mais ça m’a fait une piqûre de rappel pour Belvaux ! J’ai manqué de confiance en moi. Je doute assez souvent mais là, il n’y avait pas de raison.

Tu as pu reconnaitre Belvaux, comment sera le circuit ?
J’en discutais avec Lucie (Chainel) et l’on n’arrive pas à trouver un circuit qui se rapproche de Belvaux. C’est vraiment atypique avec plusieurs passages sur des échafaudages et un escalier très raide. Par contre, il y aura de la place pour doubler. Je pense que ces montées courtes mais raides vont fatiguer et les relances vont faire très mal. Je n’imagine pas que la course puisse échapper à Mathieu Van Der Poel ou Wout Van Aert ! Le plus fort sera Champion du Monde !

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